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#metooinceste : briser le silence et agir au-delà des tabous

Les chiffres des violences sexuelles sur mineur sont malheureusement connus depuis longtemps. Souvent, elles se déroulent dans la sphère familiale.

Leur appréhension dévoile la tragique réalité des nombreux témoignages qui affluent sur les réseaux sociaux sous le hastag #metooinceste depuis la récente parution du livre de Camille Kouchner « La familia grande ».

Ainsi, la France selon les statistiques est l’un des trois pays européens les plus violents à l’égard des moins de 15 ans.

Cela représente 40% des viols et des tentatives et ils sont perpétrés à plus de 96 % par des hommes.
Toutes les catégories sociales sont concernées.
Depuis le mouvement de libération de la parole qu’a amorcé #Metoo, les chiffres concernant l’inceste ne cessent d’augmenter.

Le traumatisme des victimes est extrêmement lourd et les conséquences sont dévastatrices. À cela s’ajoute le tabou de l’inceste qui entraîne trop souvent le silence.
En effet, les abus sexuels qui se sont exercées durant le très jeune âge des victimes (Les enfants victimes de violences sexuelles ont en moyenne 10 ans en France) relèvent de situations d’emprise et d’abus de confiance et/ou d’autorité́ d’un agresseur qui est dans la grande majorité des cas soit de la famille soit d’un proche de la famille. Les violences ainsi répétées sous la contrainte relèvent d’un chantage affectif et de culpabilisation qui est destructeur.

Le nombre de suicides ou de tentatives est particulièrement élevé chez les victimes et dans un tiers des cas elles souffrent d’amnésie pendant plus de vingt ans.

L’inceste est reconnu par la loi et est inscrit dans le code pénal aux articles 222-31-1 pour le viol et les agressions sexuelles et 227-27-2-1 pour les atteintes sexuelles. La loi condamne également le fait de ne pas dénoncer l’inceste à l’article 434-3.

Les professionnel.les de l’éducation peuvent être confronté.es au cours de leur carrière à des situations d’inceste ou d’abus sexuels.

Pour l’UNSA Éducation, la formation de l’ensemble des professionnel.les de l’éducation est donc primordiale dans la détection et la prise en charge des violences faites aux mineurs.
Une détection et une écoute, qui au-delà du signalement, est une première réponse à la souffrance des victimes.
Celles-ci ne s’improvisent pas et il y a urgence à agir, à briser les tabous et former les personnels dans un pays où en 2020, un.e Français.e sur 10 déclarait avoir été victime d’inceste durant son enfance.

Voir le communiqué de presse du Snasen Unsa 

Pour aller plus loin : 

Enquête Virage et premiers résultats sur les violences sexuelles

Enquête ipsos 2 – violences sexuelles de l’enfance – 2019

Rapport : Les Français face à l’inceste – 2020

 

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Les chiffres des violences sexuelles sur mineur sont malheureusement connus depuis longtemps. Souvent, elles se déroulent dans la sphère familiale.

Leur appréhension dévoile la tragique réalité des nombreux témoignages qui affluent sur les réseaux sociaux sous le hastag #metooinceste depuis la récente parution du livre de Camille Kouchner « La familia grande ».

Ainsi, la France selon les statistiques est l’un des trois pays européens les plus violents à l’égard des moins de 15 ans.

Cela représente 40% des viols et des tentatives et ils sont perpétrés à plus de 96 % par des hommes.
Toutes les catégories sociales sont concernées.
Depuis le mouvement de libération de la parole qu’a amorcé #Metoo, les chiffres concernant l’inceste ne cessent d’augmenter.

Le traumatisme des victimes est extrêmement lourd et les conséquences sont dévastatrices. À cela s’ajoute le tabou de l’inceste qui entraîne trop souvent le silence.
En effet, les abus sexuels qui se sont exercées durant le très jeune âge des victimes (Les enfants victimes de violences sexuelles ont en moyenne 10 ans en France) relèvent de situations d’emprise et d’abus de confiance et/ou d’autorité́ d’un agresseur qui est dans la grande majorité des cas soit de la famille soit d’un proche de la famille. Les violences ainsi répétées sous la contrainte relèvent d’un chantage affectif et de culpabilisation qui est destructeur.

Le nombre de suicides ou de tentatives est particulièrement élevé chez les victimes et dans un tiers des cas elles souffrent d’amnésie pendant plus de vingt ans.

L’inceste est reconnu par la loi et est inscrit dans le code pénal aux articles 222-31-1 pour le viol et les agressions sexuelles et 227-27-2-1 pour les atteintes sexuelles. La loi condamne également le fait de ne pas dénoncer l’inceste à l’article 434-3.

Les professionnel.les de l’éducation peuvent être confronté.es au cours de leur carrière à des situations d’inceste ou d’abus sexuels.

Pour l’UNSA Éducation, la formation de l’ensemble des professionnel.les de l’éducation est donc primordiale dans la détection et la prise en charge des violences faites aux mineurs.
Une détection et une écoute, qui au-delà du signalement, est une première réponse à la souffrance des victimes.
Celles-ci ne s’improvisent pas et il y a urgence à agir, à briser les tabous et former les personnels dans un pays où en 2020, un.e Français.e sur 10 déclarait avoir été victime d’inceste durant son enfance.

Voir le communiqué de presse du Snasen Unsa 

Pour aller plus loin : 

Enquête Virage et premiers résultats sur les violences sexuelles

Enquête ipsos 2 – violences sexuelles de l’enfance – 2019

Rapport : Les Français face à l’inceste – 2020