MASTER : Une réforme est nécessaire mais pour aller plus loin…
Lors de leur conférence de rentrée universitaire Najat Vallaud-Belkacem et Thierry Mandon ont confirmé qu’une réforme du master se prépare pour la rentrée 2017. Depuis, les dépêches et les réactions s’enchaînent, réduisant souvent le débat à un Pour ou Contre la sélection à l’université.
Pour l’UNSA Éducation, la réforme est nécessaire et doit permettre d’aller plus loin dans un contexte où les universités accueillent toujours plus d’étudiants.
La fédération considère en effet qu’une telle approche manichéenne masque les enjeux de l’ESR, et salue la volonté d’apporter – par consensus- une réponse pérenne.
Il est vrai que depuis la mise en place du standard européen dite réforme LMD, le cycle master reste très largement encore coupé en deux. Une sélection insidieuse qui a donné lieu à une multiplication des recours administratifs gagnés par les étudiants, et amenant le Ministère à adopter un décret en urgence au mois de mai dernier.
Au-delà du fait de sécuriser les rentrées, le débat doit surtout relancer une réflexion sur les enjeux liés à la hausse de qualification attendue pour la société de demain.
Ainsi, la volonté de clarifier la situation sur de la sélection déjà effective mais qui ne disait pas son nom, doit permettre de chercher à ce que le passage du cycle licence au cycle master se fasse intelligemment et non pas, par défaut ou par l’échec.
L’UNSA Éducation qui défend l’idée que tous étudiants qui le souhaitent doivent pouvoir poursuivre leurs études après la licence réaffirme que c’est bien vers la réussite des étudiants au sens large qu’il faut avancer. Par conséquent, dans le cadre de cette réforme mais aussi en défendant la mise en œuvre d’un bac-3/bac+3, l’UNSA continuera de porter avec exigence l’amélioration de l’accueil, de l’orientation, de l’aide à la mobilité ainsi que l’accompagnement du projet professionnel pour chacun et chacune des étudiants.
