Lutter contre le racisme et l’antisémitisme sur Internet : des mesures qui vont dans le bon sens

Le 20 septembre a été remis au Premier Ministre le rapport « Renforcer la lutte contre le racisme et l’antisémitisme sur internet ».

Ce texte a été élaboré dans le cadre des missions de la DILCRAH (Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT) suite à une commande du Président de la République. La haine en ligne prolifère en effet et semble se défier des lois et des mesures de restriction prises jusqu’à présent. Ce que l’on appelle la « fachosphère » étend son influence sur la toile, en trouvant parfois des alliés de circonstance qui véhiculent les idées de haine et de racisme. Mais le sentiment d’impunité qui caractérise la cyber-haine raciste et antisémite ne doit plus exister : c’est ce que démontre avec force ce rapport.

Un phénomène inquiétant qui se développe

Les trois auteurs du rapport de la DILCRAH montrent tout d’abord l’ampleur du phénomène et la responsabilité des plateformes en ligne. Les contenus haineux sur Internet prolifèrent et les sanctions semblent trop peu importantes pour en limiter les flux et l’influence néfaste. La loi existante interdit en théorie les propos racistes et antisémites sur Internet mais cela ne suffit pas à limiter l’expression de tels discours de haine. Leurs auteurs utilisent de plus en plus des subterfuges en usant de codes, de signes de ralliement, ou de contenus ambigus qui se jouent de la loi. Il est donc important de prendre de nouvelles mesures.

Des mesures pour renforcer la lutte contre la haine

Plusieurs axes sont développés dans ce travail. Il importe ainsi de responsabiliser les grandes plateformes qui sont derrière les réseaux sociaux et les moyens de communication en ligne. Une régulation plus rapide et plus efficace doit se mettre en place. Le dépôt de plainte pour contenus racistes en ligne doit également être facilité. Il faut surtout mieux sanctionner les auteurs de propos haineux : sur ce point, les auteurs proposent d’augmenter considérablement le niveau des sanctions financières. Ils s’inspirent pour cela de l’exemple de la loi allemande qui est très sévère dans ce domaine. La question de la gestion de ces contenus dépasse en effet les frontières et c’est un problème à gérer au niveau européen.

Agir contre les discours de haine avant qu’ils arrivent sur Internet

Le rapport insiste également sur la nécessité d’informer et de sensibiliser le public, en particulier les plus jeunes. Il faut développer l’esprit critique, l’éducation aux médias. L’UNSA Éducation insiste dans sa résolution générale sur le fait que « les capacités à trouver, trier, comprendre, sélectionner et utiliser les informations sont au cœur de ce développement éducatif citoyen. Elles doivent être développées tant par rapport aux outils numériques qu’aux médias traditionnels. »

C’est pourquoi les préconisations de ce rapport sont un pas important contre la cyber-haine raciste et antisémite, mais aussi contre d’autres phénomènes que nous avons régulièrement dénoncés comme le cyber-sexisme. Il faut maintenant que les axes proposés dans ce rapport se traduisent dans la loi. Notre fédération sera attentive sur ce point.

Le rapport « Renforcer la lutte contre le racisme et l’antisémitisme sur internet »

Pour aller plus loin :

Les interviews de Johanna Barasz sur les missions de la DILCRAH et sur les actions éducatives contre le racisme et l’antisémitisme.

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Le 20 septembre a été remis au Premier Ministre le rapport « Renforcer la lutte contre le racisme et l’antisémitisme sur internet ».

Ce texte a été élaboré dans le cadre des missions de la DILCRAH (Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT) suite à une commande du Président de la République. La haine en ligne prolifère en effet et semble se défier des lois et des mesures de restriction prises jusqu’à présent. Ce que l’on appelle la « fachosphère » étend son influence sur la toile, en trouvant parfois des alliés de circonstance qui véhiculent les idées de haine et de racisme. Mais le sentiment d’impunité qui caractérise la cyber-haine raciste et antisémite ne doit plus exister : c’est ce que démontre avec force ce rapport.

Un phénomène inquiétant qui se développe

Les trois auteurs du rapport de la DILCRAH montrent tout d’abord l’ampleur du phénomène et la responsabilité des plateformes en ligne. Les contenus haineux sur Internet prolifèrent et les sanctions semblent trop peu importantes pour en limiter les flux et l’influence néfaste. La loi existante interdit en théorie les propos racistes et antisémites sur Internet mais cela ne suffit pas à limiter l’expression de tels discours de haine. Leurs auteurs utilisent de plus en plus des subterfuges en usant de codes, de signes de ralliement, ou de contenus ambigus qui se jouent de la loi. Il est donc important de prendre de nouvelles mesures.

Des mesures pour renforcer la lutte contre la haine

Plusieurs axes sont développés dans ce travail. Il importe ainsi de responsabiliser les grandes plateformes qui sont derrière les réseaux sociaux et les moyens de communication en ligne. Une régulation plus rapide et plus efficace doit se mettre en place. Le dépôt de plainte pour contenus racistes en ligne doit également être facilité. Il faut surtout mieux sanctionner les auteurs de propos haineux : sur ce point, les auteurs proposent d’augmenter considérablement le niveau des sanctions financières. Ils s’inspirent pour cela de l’exemple de la loi allemande qui est très sévère dans ce domaine. La question de la gestion de ces contenus dépasse en effet les frontières et c’est un problème à gérer au niveau européen.

Agir contre les discours de haine avant qu’ils arrivent sur Internet

Le rapport insiste également sur la nécessité d’informer et de sensibiliser le public, en particulier les plus jeunes. Il faut développer l’esprit critique, l’éducation aux médias. L’UNSA Éducation insiste dans sa résolution générale sur le fait que « les capacités à trouver, trier, comprendre, sélectionner et utiliser les informations sont au cœur de ce développement éducatif citoyen. Elles doivent être développées tant par rapport aux outils numériques qu’aux médias traditionnels. »

C’est pourquoi les préconisations de ce rapport sont un pas important contre la cyber-haine raciste et antisémite, mais aussi contre d’autres phénomènes que nous avons régulièrement dénoncés comme le cyber-sexisme. Il faut maintenant que les axes proposés dans ce rapport se traduisent dans la loi. Notre fédération sera attentive sur ce point.

Le rapport « Renforcer la lutte contre le racisme et l’antisémitisme sur internet »

Pour aller plus loin :

Les interviews de Johanna Barasz sur les missions de la DILCRAH et sur les actions éducatives contre le racisme et l’antisémitisme.