L’UNSA Éducation soutient le Planning familial
Une affiche qui représente une réalité
L’image peut en effet de prime abord semblée étonnante ou choquante : comment un homme pourrait-il attendre un enfant ?
Pour rappel, un homme transgenre est né femme et de fait, il est possible pour lui d’avoir un enfant s’il le souhaite.
Ainsi, cette affiche a bien rendu visible une réalité de notre société. De plus, elle a également permis en cette fin d’été, de présenter les missions d’égalité des droits entre les femmes et les hommes et de combat contre toutes les formes de violences et de discriminations du Planning.
Pourquoi cette affiche déchaîne-t-elle autant d’hostilités ?
Les propos qui ont été tenus contre cette affiche vont au-delà de la simple dénonciation : ils mettent en cause le message supposé de l’affiche et fait rejaillir la fumeuse « théorie du genre » afin de discréditer les actions du Planning.
L’UNSA Éducation a souvent eu l’occasion de le rappeler : il n’existe pas de « théorie du genre » mais bien des « études sur le genre ».
Le fait d’utiliser le mot « théorie » plutôt qu’ « étude » relève à la fois de la volonté de déprécier l’aspect scientifique de ces recherches et d’effrayer en mettant à mal les certitudes selon lesquelles la détermination biologique induirait une détermination sociale .
Pour les détracteurs du genre, la construction d’une personne en tant qu’individu se fait dans l’assujettissement à des normes dites « naturelles » et « immuables ».
Au-delà des polémiques : former et éduquer
Ce qui est également en jeu est l’influence supposée d’une telle affiche sur la construction de l’identité sexuelle des adolescent.es ou des jeunes adultes en comparaison à une famille hétérosexuelle.
C’est pourquoi il est nécessaire de former tous les personnels et d’éduquer les plus jeunes sur les stéréotypes de genre.
Les enjeux de l’éducation à la sexualité
Ainsi l’école a un rôle essentiel à jouer.
L’éducation à la sexualité́ est inscrite dans le Code de l’éducation et depuis la loi du 4 juillet 2001 relative à l’interruption volontaire de grossesse et à la contraception, « une information et une éducation sexuelles » est obligatoire dans les écoles, les collèges et les lycées à raison d’au moins trois séances annuelles. Cependant, le HCE a constaté qu’il existe de fortes disparités et que ce sont bien souvent des associations qui sont sollicités, mais que celles-ci ne peuvent pas répondre toujours à toutes les demandes ce qui crée des inégalités car certains établissements ne dispensent pas cet enseignement. De plus, cette affiche a donné lieu à de nombreuses expressions transphobes qu’il faut condamner. Sur ces sujets, notre fédération propose un guide pratique « Comprendre les questions LGBT+ et prévenir la LGBTphobie »
Ainsi, l’UNSA Éducation avec son Union soutient le Planning. Les polémiques ou controverses des derniers jours montrent à quel point il est nécessaire d’éduquer à la sexualité. Les 3 séances annuelles qui sont normalement dédiées doivent être effectives. Cela rappelle l’importance de ces associations qui, comme le Planning, défendent les droits des femmes au quotidien mais contribuent également à développer chez les élèves et les plus jeunes le respect de soi, de l’autre et l’acceptation des différences.