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L’UNSA Éducation reste exigeante en comité technique

Deux jours après les élections législatives se réunissait ce comité technique. Dans le point d’actualité, un focus sur les pays vivant des crises et le décret du 17 juin. Ce décret modifie les modalités de recrutement des personnels détachés à l’AEFE.

En propos liminaire, nous avons rappelé qu’un État démocratique repose sur ces deux piliers que sont la démocratie sociale et politique. Nous ne pouvions ignorer le résultat des législatives et qui n’est pas une bonne nouvelle. L’UNSA Éducation fait partie des fédérations qui ont clairement appelé à faire barrage aux idées, aux candidat·es et élu·es de l’extrême droite. Notre fédération avec ses militantes et militants continueront à le faire.

Notre République politique et sociale semble mal en point. La loi de transformation de la fonction publique a vidé de son contenu les CCPC et les CCPL au nom des vertus d’une supposée efficacité administrative qui verrait dans la tenue d’instance de dialogue social une perte de temps.

Nous croyons pourtant que ce dialogue éclaire les décisions administratives, les complète et en les critiquant parfois aide à corriger ce qui doit l’être.

L’AEFE gère sa rentrée de septembre dans des conditions périlleuses et particulières.

Nous posons la question concrète suivante :

Qu’en est-il des titulaires recrutés en contrat local sur les supports restés vacants à l’issue des CCPL de mars ? La publication du nouveau décret leur permet a priori de pouvoir bénéficier d’un contrat de détaché et l’UNSA Éducation demande que cette possibilité leur soit offerte.

Les métiers de l’enseignement pâtissent d’un manque d’attractivité. L’académie de Versailles en a été récemment réduite à organiser un « speed dating » du recrutement pour embaucher à la va-vite des contractuels qui, hélas pour ces personnes, seront envoyées avec une formation réduite sur des postes laissés jusque-là vacants. On dit parfois que nécessité fait loi. Ici, précarité semble faire politique.

La revalorisation du métier d’enseignant n’est pas une lubie de syndicaliste, elle est une mesure motivée par l’efficacité en matière de ressource humaine tout comme par l’équité sociale de payer décemment celles et ceux qui assurent un métier de première ligne face aux élèves.

Nos collègues ne s’y trompent pas. Dans le dernier baromètre UNSA des métiers de l’éducation, les personnels sont 68% à citer la problématique du pouvoir d’achat comme domaine à améliorer prioritairement.

Notre positionnement dans le rang OCDE de rémunération des enseignants est médiocre. Cela n’a pas toujours été le cas.

L’AEFE ne doit pas devenir le laboratoire libéral de la paupérisation du métier d’enseignant. Si nous employons en nombre des contractuels, notre modèle devrait être celui de l’emploi public, sur des contrats de droit public, intégrant des rémunérations satisfaisantes pour des professionnels de l’éducation formés à haut niveau. Des solutions existent :

La prime d’attractivité doit être transposée à l’AEFE et toutes les autres primes et indemnités catégorielles de l’Éducation nationale doivent trouver une application chez nous. Cela concerne l’ensemble des catégories de personnels.

Et de conclure cette déclaration : « Le système est en train de glisser vers des abysses insondables de gestion à la Pyrrhus. L’AEFE n’est pas le Nautilus. Elle ne sait pas s’enfoncer vers le fond sans dommage. »

Dans le point d’actualité, le directeur est revenu que la situation en Chine. Des décisions sont attendues sur un soutien financier aux personnels et une prise en charge des frais de quarantaine au conseil d’administration du 30 juin. Le comité extraordinaire du 7 juillet sera également l’occasion d’envisager concrètement la rentrée.

A Haïti, la situation est préoccupante. La demande de présentiel des personnels restés sur place, des parents et élèves est forte. Le risque est jugé trop fort par le poste diplomatique : dangerosité, enlèvements quotidiens.

En Ukraine, 138 élèves seraient inscris pour la rentrée. Cela représente un tiers de l’effectif avant la guerre. La maternelle va essayer de rouvrir en présentiel. Une nouvelle cheffe d’établissement prendra son poste à la rentrée. Il est impossible de savoir aujourd’hui si cela sera possible sur place.

A Moscou, ce sont 780 élèves qui feraient par la rentrée. La situation est compliquée. Le conseiller culturel de l’Ambassade, en charge des affaires scolaires vient d’être expulsé.

En Grèce, la nouvellement convention fiscale est prête : voir notre article à ce sujet. La situation de certains personnels n’est pas encore réglée.

De manière générale, la rentrée 2022 est toujours préoccupante. Il restait une soixantaine de postes résidents vacants au 21 juin. L’AEFE a lancé une procédure de recrutement sur le nouveau décret. Lisez l’article du SE-Unsa à ce sujet.

En ce séance, pour les titulaires recrutés localement sur les supports résidents pour la rentrée 2023, l’UNSA Éducation demande désormais l’application du décret publié le 17 juin. Vous pouvez leur demander des précisions ou nous contacter à hdf@unsa-education.org .

L’AEFE change, évolue. L’UNSA Éducation reste à vos cotés. Nous défendons l’ensemble personnels devant ces nouveautés. Une constante pour notre organisation : que toutes et tous soient « Reconnu·es et respecté·es ».

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