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L’UNSA Éducation réitère sa demande d’une enquête sur les conséquences de la crise sanitaire sur les personnels.

En cette dernière année des CHSCT avant leur évolution en formations spécialisées des CSA, l'UNSA Éducation demande de poursuivre un dialogue social en confiance pour veiller aux conditions de travail des personnels. L'UNSA Éducation a réitéré sa demande d'une enquête sur les conséquences de la crise sanitaire sur les personnels.
  •                          Pour débuter, l’UNSA Éducation tient à souligner son réel plaisir de pouvoir être physiquement présente pour vivre cette réunion plénière du CHSCT, signe d’une nette amélioration de la situation sanitaire que nous subissons depuis désormais 20 mois. Si nous devons bien sûr rester très prudents quant à cette évolution, nous pouvons au moins émettre le vœu que toutes les plénières pourront, dès cette année, non seulement se tenir en présentiel, mais surtout se consacrer pleinement au travail sur les conséquents enjeux de santé, sécurité et conditions de travail des personnels quelles ont pour mission première de traiter, mais qui a été trop souvent mis à mal par les urgences de gestion de crise et les charges de travail qui en ont découlé, pour l’administration comme pour nous représentants de la profession, tous soucieux de jouer au mieux notre rôle respectif.

Nous ne manquons pas de rappeler ici que, malgré tout le temps voué à la gestion de crise, un manque toujours cruellement, celui dédié à l’étude d’impact sur les personnels. Suite à la demande de l’UNSA Éducation en novembre 2020, il est toujours en attente de suite alors même que nous mesurons dommageablement chaque jour les conséquences sur le moral, le physique et la confiance de la profession et que nous méconnaissons celles à venir.

 

  •                     Nous entrons dans la dernière année scolaire qui planifie jusqu’à son terme des CHSCT, les suivantes tel que l’impose la loi de transformation de la fonction publique, verront convoquées des formations spécialisées annexées aux futurs CSA. Nous aurons bien sûr l’occasion de le redire et pas seulement en CHSCT, nos exigences en matière de transition puis de fonctionnement seront à la hauteur des sujets majeurs que sont la santé et la sécurité dans nos écoles, établissements et services.

Dans cette nouvelle configuration, nous devrons retrouver espaces de dialogue réel et moyens de travail, au risque de mettre en péril les conditions de travail de nos collègues. Nous y veillerons en gardant utilement en tête que les réformes déjà mises en œuvre, fin de la majeure partie des compétences des CAP ou encore suppression de l’ONS, n’ont à ce jour fait que dégrader de façon significative le cadre de gestion des personnels et de leurs conditions d’exercice, et in fine la qualité du service public d’éducation.

 

                   Notre propos liminaire sera bref, l’ordre du jour étant fort dense et nos interventions sur chaque point plutôt long en raison de leur importance pour chacun de nos collègues, et par conséquent chacun de nos élèves.

 

  •                          De façon générale, et en lien avec ce que nous venons de dire, l’UNSA Éducation tient à saluer sincèrement tout le travail réalisé lors de l’année précédente, année où sa nouvelle délégation s’est installée et a pu témoigner d’une réelle écoute et d’une réelle confiance de la part des représentants du ministère permettant de mettre à profit les nombreuses heures passées de part et d’autres, mais aussi au sein d’échanges toujours constructifs, à chercher toujours les meilleures clés possibles pour ouvrir les portes d’une meilleure qualité de vie au travail. Cela passe aussi bien par le choix des orientations les plus proches de la réalité du métier et de ses besoins, comme par la qualité des supports et outils à destination des acteurs et usagers de la santé et sécurité au quotidien.

 

  •                     Toujours soucieuse et respectueuse de ce rôle qui lui est confié, l’UNSA Éducation tient alors à reposer aussi ses exigences pour que ce travail puisse continuer à réussir. En effet, si la crise sanitaire a mis à mal nombre de fonctionnements du CHSCT, engendrant retards de communication auprès des membres, bouleversements de calendrier et manque de visibilité sur la programmation des travaux, nous souhaitons retrouver au plus vite un fonctionnement plus « normal », plus règlementaire même, où dates, documents de travail, procès-verbaux et réponses aux procès-verbaux nous seront transmis dans les délais impartis, non seulement parce que nous en avons tous besoin pour être utiles et efficaces, mais aussi parce que c’est le cadre légal. Nous ne l’avons que trop rappelé l’an dernier, et avec toute la compréhension que nous devions avoir au regard de la situation.

 

                    Venons-en désormais aux sujets inscrits à l’ordre du jour.

  •                   Tout d’abord, si nous aurons l’occasion en cours de séance de rappeler nos positionnements et nos attentes sur plusieurs éléments majeurs de gestion de la crise depuis la rentrée, nous tenons d’ores et déjà à exprimer notre fort mécontentement et notre incrédulité face à la fausse transparence de la concertation. Quand lors du CTMEN du 20 septembre, on nous apprend que le protocole ne sera pas allégé d’ici les congés et que deux jours après, nous découvrons le contraire lors des annonces du porte-parole du gouvernement. Quand lors du point sanitaire d’hier avec le cabinet du ministre, on nous annonce une expérimentation sur le dépistage sans grand détail malgré nos questions mais sans évolution du protocole à prévoir, on apprend ce matin par voie de presse que les modalités de fermeture de classe vont évoluer sur 10 départements modifiant ainsi le protocole lui-même.

 

Au-delà de nos questions qui nécessiteront des réponses, nous feront également part de nos alertes quant à la gestion en territoires de l’obligation vaccinale peu respectueuse de la circulaire ministérielle sur le sujet.

  •                           Ensuite, qu’il s’agisse du rapport annuel ou des orientations stratégiques ministérielles, nous soulignerons sincèrement le travail de l’administration quant à l’amélioration des différents documents par la prise en compte de nombre de nos propositions. Nous mesurons là aussi l’écoute et la confiance.
  •                           Enfin, sur le bilan du plan Handicap et insertion professionnelle 2020, nous ferons part de notre regard mitigé.

 

Déclaration d’Elisabeth Allain-Moreno

CHSCT MEN du 28 septembre 2021

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