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L’UNSA Éducation demande une étude d’impact des effets de la crise sanitaire sur les personnels (CTMEN)

Déclaration liminaire – CTMEN du 7 avril 2021

Madame la Présidente,
Monsieur le Directeur général des ressources humaines,

Depuis hier, les établissements scolaires ne scolarisent à nouveau plus les élèves, compte tenu de l’évolution de la crise sanitaire qui a contraint l’exécutif, confronté à l’exigence et aux contingences du réel, à réviser sa position.

À l’UNSA Éducation, nous portons la nécessité de pouvoir maintenir les écoles et les établissements ouverts autant que possible, tout en anticipant le fait qu’il faudrait peut-être à nouveau les fermer.

A nouveau, le 26 mars, face à une situation qui se dégradait rapidement et fortement, l’UNSA Éducation avait alerté sur la nécessité d’anticiper. Nous regrettons, qu’une fois de plus, le ministère n’ait pas mis notre système en position d’organiser sereinement et collectivement le passage au distanciel pour tous et l’accueil pour les enfants des personnels indispensables à la gestion de la crise sanitaire.

Il aura fallu attendre plus de deux jours après la décision du Président pour avoir des instructions précises et des décisions organisationnelles portées à la connaissance de tous. Celles-ci ont été enfin communiquées le samedi 3 avril, pendant le week-end de trois jours, pour une mise en œuvre le mardi 6 avril….

L’UNSA Éducation avait porté la nécessité d’anticiper et d’organiser avec les personnels, mais aussi les collectivités territoriales et les préfets. L’expérience de l’an passé aurait dû servir. Force est de constater que l’anticipation et la collaboration ne sont toujours pas à l’œuvre. Le dernier épisode sur le bug des ENT nous le rappelle encore. Pour que nous soyons prêts, il ne suffit pas de le décréter, ni de le répéter, il faut le préparer. Le préparer ensemble. Après le premier jour d’enseignement à distance et d’accueil des enfants de personnels indispensables, nous vous exprimons l’exaspération des personnels qui, sur le terrain, se sont préparés et qui ont en plus, assumé les ratés, les dysfonctionnements et toute la tension qui va avec.

Deuxième sujet pour l’UNSA Éducation, qu’il devient nécessaire et indispensable de traiter : les conséquences de cette crise au long cours, non seulement pour les élèves, mais également pour les personnels.

Les chocs multiples, l’accumulation des nombreuses situations de mise en tension des personnels depuis maintenant un an, nécessitent que leur employeur se préoccupe des conséquences pour eux. Certes, le ministre, et plus largement l’exécutif et la société, ont reconnu et remercié les personnels pour leur investissement exceptionnel. Pour autant, cela ne suffit pas à dépasser les conséquences de moyen et long termes sur les conditions de travail et la santé de nos collègues.

Il est indispensable que le ministère, la DGRH avec la Dgesco conduisent une étude d’impact : qu’il s’agisse des personnels privés de leur activité en raison de leur vulnérabilité, des personnels contraints de mener des journées de travail interminables faisant face à la gestion des urgences, des contraintes de suivi en présentiel et distanciel des élèves, de la nécessité de s’adapter incessamment à des évolutions des protocoles, de la nécessité de s’auto-former pour s’adapter à l’enseignement à distance, de la nécessité de s’adapter au suivi des élèves et de la communication avec leurs familles, de l’effacement des limites entre vie personnelle et vie professionnelle, des risques psychosociaux résultant notamment des injonctions contradictoires parfois même entre les différents échelons décisionnels de l’Éducation nationale.

Pour l’UNSA Éducation il est nécessaire de conduire cette étude d’impacts des effets de la crise sur les personnels de tous les métiers et de construire les réponses et régulations nécessaires.

Je vous remercie de votre attention.

Intervention de Stéphane CROCHET pour l’UNSA Éducation

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Déclaration liminaire – CTMEN du 7 avril 2021

Madame la Présidente,
Monsieur le Directeur général des ressources humaines,

Depuis hier, les établissements scolaires ne scolarisent à nouveau plus les élèves, compte tenu de l’évolution de la crise sanitaire qui a contraint l’exécutif, confronté à l’exigence et aux contingences du réel, à réviser sa position.

À l’UNSA Éducation, nous portons la nécessité de pouvoir maintenir les écoles et les établissements ouverts autant que possible, tout en anticipant le fait qu’il faudrait peut-être à nouveau les fermer.

A nouveau, le 26 mars, face à une situation qui se dégradait rapidement et fortement, l’UNSA Éducation avait alerté sur la nécessité d’anticiper. Nous regrettons, qu’une fois de plus, le ministère n’ait pas mis notre système en position d’organiser sereinement et collectivement le passage au distanciel pour tous et l’accueil pour les enfants des personnels indispensables à la gestion de la crise sanitaire.

Il aura fallu attendre plus de deux jours après la décision du Président pour avoir des instructions précises et des décisions organisationnelles portées à la connaissance de tous. Celles-ci ont été enfin communiquées le samedi 3 avril, pendant le week-end de trois jours, pour une mise en œuvre le mardi 6 avril….

L’UNSA Éducation avait porté la nécessité d’anticiper et d’organiser avec les personnels, mais aussi les collectivités territoriales et les préfets. L’expérience de l’an passé aurait dû servir. Force est de constater que l’anticipation et la collaboration ne sont toujours pas à l’œuvre. Le dernier épisode sur le bug des ENT nous le rappelle encore. Pour que nous soyons prêts, il ne suffit pas de le décréter, ni de le répéter, il faut le préparer. Le préparer ensemble. Après le premier jour d’enseignement à distance et d’accueil des enfants de personnels indispensables, nous vous exprimons l’exaspération des personnels qui, sur le terrain, se sont préparés et qui ont en plus, assumé les ratés, les dysfonctionnements et toute la tension qui va avec.

Deuxième sujet pour l’UNSA Éducation, qu’il devient nécessaire et indispensable de traiter : les conséquences de cette crise au long cours, non seulement pour les élèves, mais également pour les personnels.

Les chocs multiples, l’accumulation des nombreuses situations de mise en tension des personnels depuis maintenant un an, nécessitent que leur employeur se préoccupe des conséquences pour eux. Certes, le ministre, et plus largement l’exécutif et la société, ont reconnu et remercié les personnels pour leur investissement exceptionnel. Pour autant, cela ne suffit pas à dépasser les conséquences de moyen et long termes sur les conditions de travail et la santé de nos collègues.

Il est indispensable que le ministère, la DGRH avec la Dgesco conduisent une étude d’impact : qu’il s’agisse des personnels privés de leur activité en raison de leur vulnérabilité, des personnels contraints de mener des journées de travail interminables faisant face à la gestion des urgences, des contraintes de suivi en présentiel et distanciel des élèves, de la nécessité de s’adapter incessamment à des évolutions des protocoles, de la nécessité de s’auto-former pour s’adapter à l’enseignement à distance, de la nécessité de s’adapter au suivi des élèves et de la communication avec leurs familles, de l’effacement des limites entre vie personnelle et vie professionnelle, des risques psychosociaux résultant notamment des injonctions contradictoires parfois même entre les différents échelons décisionnels de l’Éducation nationale.

Pour l’UNSA Éducation il est nécessaire de conduire cette étude d’impacts des effets de la crise sur les personnels de tous les métiers et de construire les réponses et régulations nécessaires.

Je vous remercie de votre attention.

Intervention de Stéphane CROCHET pour l’UNSA Éducation