Lorsque les femmes votent… contre les femmes

Alors que le vote Front National a longtemps été masculin, un nombre de femmes important, croit se reconnaître dans la doctrine du FN. 45% des adhérents du FN sont désormais …des adhérentes.
Marine Le Pen, Marion Maréchal Le Pen, qui s’affichent en femmes modernes, libres et indépendantes ont sans doute réussi leur communication…À nous, syndicalistes, éducateurs, de décrypter les discours derrière l’image, de faire émerger et de diffuser la réalité d’une vision passéiste et réductrice de la femme.


Dérembourser l’IVG ; créer un revenu parental équivalent à 80% du SMIC versé pendant trois ans à partir du deuxième enfant (ou comment renvoyer les femmes dans leur foyer…) ; une simple « incitation » à atteindre l’égalité salariale ; une opposition à la loi sur la parité, « contraire à la méritocratie républicaine » ; la négation de la notion de viol conjugal (le viol étant un problème d’insécurité lié à l’immigration) ; les polémiques autour de la théorie du genre ; récemment, refus de subventionner les plannings familiaux…. la liste de ce qui atteint les femmes dans le programme du Front National est sans fin.

Alors comment expliquer l’adhésion féminine à de telles thèses ?

En 2007 : l’électorat féminin différait, en particulier pour le vote Front national. Les femmes votant à 7% contre 10.44% chez les hommes.
En 2012 : Marine Le Pen est parvenue à attirer un électorat féminin longtemps rétif au vote FN. Désormais il se situe au même niveau que l’ensemble des français : 18%. (Institut CSA- Terra Femina- 2012).

Même s’il faut se garder d’exagérer le succès des thèses du Front National auprès des électrices, elles restent d’autant plus des proies faciles qu’elles ont un niveau d’études peu élevé. En 2012 : 24% des femmes sans diplôme et 23% des femmes possédant un BEPC, CAP ou BEP avaient voté FN. 11% des femmes possédant BAC +2 et 6% de celles possédant un diplôme supérieur. C’est d’ailleurs l’électorat que cherche à s’approprier le FN : 80% des salarié-e-s à bas salaire sont des femmes et 98% des mono parent-e-s sont des femmes.

Rappeler régulièrement que ces thèses constituent un retour en arrière, une réduction des libertés acquises souvent durement, est un devoir. Najat Vallaud Belkacem le rappelait le 26 novembre : « Le FN, c’est donc l’engagement de revenir sur des droits fondamentaux des femmes ». Pascale Boistard, secrétaire d’État aux Droits des femmes l’exprimait ainsi : « Femmes de France, le FN ne veut pas que votre corps vous appartienne ». Karine Berger, députée socialiste souligne que « avec l’extrême droite, pas de surprise : on revient 50 ans en arrière en matière de droits des femmes ».

Ces retours en arrière,ces atteintes à la liberté ciblent ouvertement les femmes…mais les hommes n’en seront pas exclus.
Le planning familial, à la suite des récentes déclarations de Marion Maréchal Le Pen, s’insurge et dénonce « les vraies intentions de ce parti de contrôler et d’assujettir les personnes dans leurs choix de vie, sans respect de leur autonomie, de leur identité de genre ou de leur orientation sexuelle ».

 

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Dérembourser l’IVG ; créer un revenu parental équivalent à 80% du SMIC versé pendant trois ans à partir du deuxième enfant (ou comment renvoyer les femmes dans leur foyer…) ; une simple « incitation » à atteindre l’égalité salariale ; une opposition à la loi sur la parité, « contraire à la méritocratie républicaine » ; la négation de la notion de viol conjugal (le viol étant un problème d’insécurité lié à l’immigration) ; les polémiques autour de la théorie du genre ; récemment, refus de subventionner les plannings familiaux…. la liste de ce qui atteint les femmes dans le programme du Front National est sans fin.

Alors comment expliquer l’adhésion féminine à de telles thèses ?

En 2007 : l’électorat féminin différait, en particulier pour le vote Front national. Les femmes votant à 7% contre 10.44% chez les hommes.
En 2012 : Marine Le Pen est parvenue à attirer un électorat féminin longtemps rétif au vote FN. Désormais il se situe au même niveau que l’ensemble des français : 18%. (Institut CSA- Terra Femina- 2012).

Même s’il faut se garder d’exagérer le succès des thèses du Front National auprès des électrices, elles restent d’autant plus des proies faciles qu’elles ont un niveau d’études peu élevé. En 2012 : 24% des femmes sans diplôme et 23% des femmes possédant un BEPC, CAP ou BEP avaient voté FN. 11% des femmes possédant BAC +2 et 6% de celles possédant un diplôme supérieur. C’est d’ailleurs l’électorat que cherche à s’approprier le FN : 80% des salarié-e-s à bas salaire sont des femmes et 98% des mono parent-e-s sont des femmes.

Rappeler régulièrement que ces thèses constituent un retour en arrière, une réduction des libertés acquises souvent durement, est un devoir. Najat Vallaud Belkacem le rappelait le 26 novembre : « Le FN, c’est donc l’engagement de revenir sur des droits fondamentaux des femmes ». Pascale Boistard, secrétaire d’État aux Droits des femmes l’exprimait ainsi : « Femmes de France, le FN ne veut pas que votre corps vous appartienne ». Karine Berger, députée socialiste souligne que « avec l’extrême droite, pas de surprise : on revient 50 ans en arrière en matière de droits des femmes ».

Ces retours en arrière,ces atteintes à la liberté ciblent ouvertement les femmes…mais les hommes n’en seront pas exclus.
Le planning familial, à la suite des récentes déclarations de Marion Maréchal Le Pen, s’insurge et dénonce « les vraies intentions de ce parti de contrôler et d’assujettir les personnes dans leurs choix de vie, sans respect de leur autonomie, de leur identité de genre ou de leur orientation sexuelle ».