L’Histoire de France aurait-elle manqué d’héroïnes ?
L’Histoire de France aurait-elle manqué d’héroïnes ?
Et si tout cela n’était qu’une question de langage ? Si le choix des mots influençait notre pensée et notre appréhension de l’histoire ?
Pour Pascal Gygax, responsable de l’équipe de psycholinguistique et psychologie sociale appliquée de l’université de Fribourg (Suisse) : « un langage qui utilise le masculin comme valeur par défaut est exclusif.».
En effet, dans une tribune publiée récemment dans le journal Le Monde et s’appuyant sur les résultats des recherches des cinquante dernières années, Il démontre que l’utilisation du masculin active dans notre cerveau des représentations mentales spontanément masculines.
Ce qui a contribué à l’invisibilisation des femmes dans l’histoire, la science, la littérature…
Afin d’approfondir notre réflexion, Pascal Gygax propose dans son ouvrage, coécrit avec Sandrine Zufferey et Ute Gabriel « Le cerveau pense-t-il au masculin ? » un petit exercice que nous vous soumettons :
« Prenez un bout de papier et écrivez tous les noms d’autrices que vous vous souvenez avoir lues durant votre scolarité. Si vous n’en avez plus le souvenir cherchez-les dans votre bibliothèque (ou sur des listes disponibles en ligne…) et notez-les. Votre liste n’est sans doute pas très longue. Pourtant des autrices il y en a et il y en a eu beaucoup… »
Ainsi, pour l’UNSA Éducation, notre politique d’égalité se doit d’être exemplaire à tous les niveaux et au risque de bousculer nos propres représentations, le masculin ne doit plus l’emporter sur le féminin. La reconnaissance de ces héroïnes qui ont marqué l’histoire est aussi une question d’éducation, une éducation plus juste et égalitaire.
Afin de bien concevoir comment le langage influence notre pensée, Pascal Gygax a répondu à nos questions dans le dernier épisode de notre rubrique « 5 minutes pour comprendre. »
Le rapport : Portraits de France