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« À Paris, Toulouse, Bordeaux et Montpellier, les garçons sont les usagers majoritaires de la ville. C’est ce que montrent plusieurs études que nous avons menées entre 2010 et 20131 sur les équipements publics culturels ou de loisirs pour les jeunes. Ces études font aussi apparaître une très grande inégalité dans l’attribution des moyens par les collectivités territoriales et par l’État selon qu’il s’agisse de loisirs dits féminins (gym, danse, etc.) ou masculins (skate, foot, etc.). Ces inégalités sont donc parfois implicitement construites par des modes de gestion d’une ville faite « par et pour les hommes ». Dans le même temps, on conseille aux jeunes femmes de ne pas faire du jogging dans des endroits isolés, d’être sur leurs gardes dans les transports en commun ou d’éviter certains quartiers… » tel est le constat que pose le géographe Yves Raibaud, spécialiste de la géographie du genre (chargé de mission égalité femmes-hommes, chercheur au laboratoire Adess, Aménagement, développement, environnement, santé et sociétés, à Pessac, également maître de conférences à l’université Bordeaux Montaigne. Ses thèmes de recherches portent notamment sur le genre et la ville, les loisirs des jeunes, les masculinités et la géographie de la musique)

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Il va de soi qu’élus et responsables municipaux sont souvent inconscients de cette exclusion ou de ce désintérêt de la ¬collectivité pour les activités dites féminines (gym, danse…). Leur souci premier est « de canaliser la violence des jeunes dans des activités positives, comme les pratiques sportives ». Or chacun le sait  le public prioritairement visé et alors celui des garçons adolescents.


Cette appropriation de l’espace public par les garçons aboutit à l’inverse du résultat espéré. Elle perpétue « un vieux classique de l’histoire de l’humanité, où la femme est reléguée à l’univers domestique de la maison », tout en survalorisant le modèle d’une masculinité hégémonique, développée par le sport et les cultures urbaines « et avec elle, les conduites viriles et leurs avatars, le sexisme et l’homophobie, lesquels sont en général moins prégnants dans des groupes mixtes », comme le précise Yves Raibaud.


En effet argumente le géographe « une autre de nos études en cours, réalisée pour la Communauté ¬urbaine de Bordeaux, a confirmé ce dont chacun a peut-être pu faire l’expérience : quand femmes et hommes sont en nombre égal dans l’espace public, en particulier la nuit, le sentiment de sécurité est plus fort pour tout le monde. »


De tels éléments sont indispensables à faire connaître auprès des élus, des responsables municipaux, des animateurs, éducateurs sportifs et culturels, des enseignants… en effet combien croient bien faire en privilégiant des activités qui séparent garçons et filles au prétexte que ces dernières préfèreraient restées entre elles et chez elles…Il s’agit ici de plus confondre les causes des conséquences.


Travailler à la notion de territoires éducatifs nécessite de se poser ces questions de l’espace public, de la place des filles et des garçons, de la valorisation des activités proposées et des modèles induits… Message à faire passer d’urgence aux 37000, et plus, équipes municipales en place depuis quelques jours !

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