Les extrêmes droites en Europe.
Depuis le début du XXIe siècle, les partis d’extrême droite ne cessent de progresser en Europe même si l’on peut noter quelques retours en arrière.
Aujourd’hui, les extrêmes droites européennes sont diverses et multiformes. La plupart ont évolué vers le national-populisme.
Un national-populisme marqué par:
- la critique de l’état providence
- la nostalgie d’un passé supposé idyllique
- la lutte contre le multiculturalisme
- la promotion de revendications identitaires
- l’euro-scepticisme
- une demande d’ordre
- le rejet plus ou moins exprimé d’une religion en particulier: l’Islam.
En France cela s’est traduit par la «qualification» au second tour de l’élection présidentielle du Front National en 2012 et 2017. Mais surtout, en terme de voix, d’une augmentation spectaculaire:
- en 2002 Jean Marie Le Pen a obtenu 4,8 millions de voix au 1er tour, 5,5 millions au 2ème
- en 2017, sa fille, Marine Le Pen: 7,6 millions de voix au 1er tour et plus de 10,6 millions de voix au 2ème tour…
Mais notre pays n’est pas le seul à voir son électorat basculer en partie à l’extrême droite.
L’Allemagne, longtemps restée hermétique électoralement à ces idées, voit entrer au Bundestag, son parlement, près de 90 députés de l’AfD (Alternative pour l’Allemagne). Une formation politique anti européenne affirmée dont la principale cible est l’Islam et l’immigration.
En Autriche, le FPÖ (Parti de la Liberté d’Autriche) gouverne avec la droite. C’est la 2ème force politique du pays et six ministres sont issus de ses rangs.
En Grèce, Aube Dorée (XA), formation ouvertement néonazie est le 3ème parti du pays.
Que dire de l’Italie! La Ligue du Nord, devenue La Ligue en 2018 obtient 18% des suffrages aux législatives du 4 mars et le Mouvement 5 étoiles (néo-populiste) 32,6% devenant ainsi le premier parti !
Citons encore Chypre, la Suède, la Finlande, le Danemark, la Norvège, la Suisse, la Hongrie, la Pologne, la Slovaquie et la Bulgarie….
La liste est longue !
A l’écart, mais pour combien de temps encore, l’Espagne, le Portugal et l’Irlande échappent à cette vague des extrêmes droites tandis que ces dernières se sont effondrées en Roumanie et en République Tchèque.
L’Unsa Éducation a fait de la lutte contre l’extrême droite une priorité ! Cette montée est inquiétante mais n’est pas irrémédiable ! C’est l’affaire de tous ! L’Unsa Éducation y tient et y tiendra pleinement sa place !
Pour en lire plus, nous vous conseillons : «Les droites extrêmes en Europe» de Jean Yves Camus et Nicolas Lebourg au Seuil 2015