Analyses et décryptages

Les chiffres de la session Parcoursup 2022

La complexité de l’affectation des jeunes lycéens dans l’enseignement supérieur (et des étudiants à Bac+1 en réorientation) vient de plusieurs paramètres. Tout d’abord, de la taille de la population mise en jeu avec plus de 930 000 inscrits sur la plateforme en 2022, ensuite du nombre de formations répertoriées (21 000 dont 7500 en apprentissage) et de leur hétérogénéité (publiques, privées, sélectives ou non, etc.), enfin du nombre de vœux dont chacun dispose (10 maximum et 20 sous-voeux) soit au total 11.6 millions de voeux.

Toutes les données relatives à ParcourSup peuvent être consultées sur le site du ministère. Une note flash du département statistiques du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, parue en octobre 2022, permet d’avoir un état des lieux rapide de la session 2022. On y apprend que cette année, 95% des néo-bacheliers ont reçu au moins une proposition (en augmentation de +0.6 points) et 82% en ont accepté une. Le graphique suivant montre dans le détail la répartition des réponses reçues par les néo-bacheliers en fonction de leur baccalauréat.

 

On constate que plus de 8 bacheliers généraux sur 10 obtiennent une proposition positive de formation en phase principale et, qu’en fin de session, ils ne sont que 2.4% à ne pas s’être vus offrir de proposition. Les résultats sont moins favorables pour les bacheliers professionnels où seulement 56% ont une réponse positive en phase principale. En comptabilisant les démissions, y compris celles des candidats qui ont eu une proposition de formation, avec les lycéens sans proposition, ce sont près de 30% de ces bacheliers qui ne rejoignent pas une formation du supérieur —du moins, une de celle répertoriée dans la plateforme. Les néo-bacheliers technologiques se retrouvent entre les deux précédentes catégories avec des résultats qui demeurent plutôt satisfaisants.

Le type de formations que les candidates et candidats acceptent varie fortement avec le type de baccalauréat qu’ils ont obtenu. Les graphiques précédents montrent cette différence. 

On observe que les candidats disposant d’un baccalauréat général choisissent, pour près de la moitié d’entre eux, d’intégrer une licence. L’autre moitié se répartit à peu près égalitairement entre les autres possibilités de formation. On note tout de même  qu’ils sont un peu plus nombreux (10.6%) à intégrer une classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE). Les bacheliers technologiques choisissent principalement de rejoindre un BTS (~40%) ou un BUT (~22%), formations dont la vocation première est l’insertion professionnelle à bac+2 ou bac+3. Parmi ces futures et futurs étudiants, ils sont moins de 20% à vouloir poursuivre en licence et pas plus de 2.5% à choisir une CPGE. Enfin, pour la filière du baccalauréat professionnel, les bacheliers portent massivement leur choix sur un BTS (~75%) et, dans une moindre mesure, sur un BUT (6.4%). Ils restent près de 12% à se diriger vers une licence, soit dans le même ordre de grandeur que les bacheliers technologiques. Rappelons que de toutes les formations accessibles après le baccalauréat, seules les licences sont non-sélectives.

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