L’Éducation serait-elle plus facile au soleil ?

Dans le hall d’attente du cabinet de la ministre des Sports, de la Jeunesse, de l’Éducation et de la Vie associative, quelques caméras, des journalistes qui s’agitent pour poser leurs questions et cet accent qui rappelle les îles, le soleil, les vacances : rencontre fortuite avec le nouveau ministre de l’Éducation et de la Jeunesse de Polynésie française, venu se présenter et plaider la cause de son « pays d’outre-mer » auprès des ministres français.
Polynésie, Nouvelle Calédonie, Réunion, Guyane, Martinique, Guadeloupe, Mayotte, autant de lieux que l’on imagine paradisiaques et que l’on envisage comme destinations de prochaines villégiatures.

Pour peu, on se prendrait à envier nos collègues (les personnels d’Éducation de ces territoires), ces « petits veinards » qui ont la plage, le lagon ou la forêt tropicale comme horizon de leurs cours de récréation, centres de loisirs, ou salles de formation.

Ce serait oublier un peu vite –au-delà des paysages magnifiques, de la gentillesse accueillante des habitants, de l’engagement des collègues- les problèmes sociaux et économiques encore plus criants qu’en métropole, les taux importants d’échec scolaire, les locaux inadaptés que les collectivités territoriales n’ont pas les moyens de faire évoluer. Ce serait oublier aussi les conditions d’éloignement, d’isolement de certains, les difficultés de recrutement et de formation. Ce serait oublier enfin, qu’encore plus qu’ailleurs, la complémentarité éducative y est indispensable, qu’École et associations d’Éducation populaire doivent agir conjointement afin de co-construire des parcours de réussite pour tous, émancipateurs et respectueux des spécificités culturelles et linguistiques.

C’est ce message que l’UNSA Éducation a transmis au ministre de la Polynésie française, a relayé auprès de la ministre Valérie Fourneyron et que nous porterons au cabinet du ministre de l’Éducation nationale lors de la rencontre que nous avons en septembre prochain. Une manière de faire rimer outre-mer avec avenir éducatif !

Denis ADAM, le 24 juillet 2013

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Polynésie, Nouvelle Calédonie, Réunion, Guyane, Martinique, Guadeloupe, Mayotte, autant de lieux que l’on imagine paradisiaques et que l’on envisage comme destinations de prochaines villégiatures.

Pour peu, on se prendrait à envier nos collègues (les personnels d’Éducation de ces territoires), ces « petits veinards » qui ont la plage, le lagon ou la forêt tropicale comme horizon de leurs cours de récréation, centres de loisirs, ou salles de formation.

Ce serait oublier un peu vite –au-delà des paysages magnifiques, de la gentillesse accueillante des habitants, de l’engagement des collègues- les problèmes sociaux et économiques encore plus criants qu’en métropole, les taux importants d’échec scolaire, les locaux inadaptés que les collectivités territoriales n’ont pas les moyens de faire évoluer. Ce serait oublier aussi les conditions d’éloignement, d’isolement de certains, les difficultés de recrutement et de formation. Ce serait oublier enfin, qu’encore plus qu’ailleurs, la complémentarité éducative y est indispensable, qu’École et associations d’Éducation populaire doivent agir conjointement afin de co-construire des parcours de réussite pour tous, émancipateurs et respectueux des spécificités culturelles et linguistiques.

C’est ce message que l’UNSA Éducation a transmis au ministre de la Polynésie française, a relayé auprès de la ministre Valérie Fourneyron et que nous porterons au cabinet du ministre de l’Éducation nationale lors de la rencontre que nous avons en septembre prochain. Une manière de faire rimer outre-mer avec avenir éducatif !

Denis ADAM, le 24 juillet 2013