L’Éducation de la Petite Enfance de Qualité à l’ordre du jour à Vienne

L’Internationale de l’Éducation (IE), s’est fixée, lors de son 2è congrès, l’ambitieux objectif de faire de l’Éducation de la Petite Enfance (ÉPE ) un droit universel. Seize ans après, l’IE, avec sa TaskForce(1), ouvre la conférence aux affiliés pour dresser le bilan et envisager l’avenir. Chercheurs européens et experts de l’OIT apportent études et outils qui enrichissent les débats et les témoignages des affiliés. Deux préoccupations communes émergent ; celle du rôle de l’éducation pour la petite enfance associée à la reconnaissance de la valeur professionnelle des personnels ; et, l’importante question du risque de privatisation qui plane sur les services dispensés aux enfants de « 0 à 5 ans », eu égard à la crise financière globale, entre autres.

En tant qu’étape cruciale dans la vie de l’individu, l’ÉPE qui s’entend de « zéro à 5 ans » réclame des actions et des engagements concrets de la part des États, mais pas que !

Selon une étude danoise2, l’ ÉPE participe de l’intégration sociale, favorise la créativité, améliore les résultats scolaires et augmente les chances de trouver un emploi. En ce sens le rôle des enseignants et de tous les professionnels qui agissent conjointement dans ce champ professionnel doit être reconnu et fortement soutenu. Ce qui correspond à l’approche globale de l’Éducation de l’UNSA Éducation.

Marisa Krenn-Wache3 insiste sur la sémantique et préfère le mot « pédagogue » à ceux d’enseignants ou d’éducateurs. Cette approche permet de sortir du rôle étriqué où seul l’enseignant joue un rôle dans l’Éducation.

L’OIT, enfin, présente un outil intéressant (ici) les « Directives de promotion du travail décent pour les personnels de l’Éducation de la Petite Enfance ». Même imparfaites, elles peuvent servir de base aux plaidoyers des organisations ; notamment, en actualisant les directives de 1966 sur le métier d’enseignant.

Ainsi, s’il revient à l’IE et à ses affiliés de diffuser largement ces directives –notamment en militant pour qu’elles soient inclues dans les formations des personnels-, il revient aux États de soigner la formation initiale et continue des divers acteurs de l’ÉPE et d’offrir un accès équitable à tous grâce à une éducation publique et gratuite.


Le risque qui pèse sur ce secteur public de l’Éducation de la Petite Enfance d’être transformé, pour les enfants de « 0 à 5 ans », en un simple « business », n’est pas une fable !

Ces propos s’appuient sur des facteurs objectifs provenant du baromètre dont les résultats sont décrits par Mathias Urban (Université de Northampton UK). Son baromètre porte sur 14 pays étudiés. 13 des 14 pays indiquent nettement que la privatisation de l’ÉPE est en marche.

ÉPE Publique Gratuite versus Services Privés Payants : Un des prétextes donnés quant à la disparition d’une ÉPE Publique au profit de Services privés offerts aux familles qui, auraient les moyens de le payer, se fonde sur un mythe plébiscité par la doxa : un service payant est de meilleur qualité qu’un service offert gratuitement et accessible à tous.

S’en suivent, des pressions liées à la maîtrise de la dette publique (Banque Mondiale) et la volonté de certains États de réduire le montant de leurs investissements dans l’éducation. Enfin, il ne faut pas sous estimer la volonté de quelques Gouvernements de réaliser du profit.

La salle convient qu’il est important d’approfondir ces observations, de sensibiliser l’opinion en diffususant l’idée que l’Éducation de la Petite Enfance est un « droit humain », indispensable à la construction de sociétés démocratiques et plus juste.

Adoptons donc une attitude pro-active pour permettre de contrer cette menace. À l’inverse, si l’Éducation de la Petite Enfance ne restait pas Publique, elle ne bénéficierait qu’aux « Héritiers ».

Le mot de la fin de cette conférence a été « Transformons nos promesses et paroles en actions ». Pour l’UNSA Éducation ces paroles et cette conférence font sens puisqu’elle agit pour que l’Éducation soit envisagée selon une approche globale qui mobilise l’ensemble des acteurs éducatifs.

Les actions de l’UNSA Éducation sont guidées par une feuille de route qui s’appuie sur « le vivre ensemble », l’égalité et l’équité. En agissant Pour une Éducation à la Petite Enfance Publique de Qualité, l’UNSA Éducation participe à la construction d’individus autonomes et critiques aptes à construire une société humaniste, plus juste et solidaire.

(1) L’UNSA Éducation est membre de la TaskForce (groupe de travail mondial créée par l’IE dès 2011). Les participants sont choisis en raison de l’expertise qu’ils ont en matière d’éducation sur le champ professionnel étudié
(2) Selon Stig G. Lund –Conseiller Sénior auprès du BUPL, Syndicat des enseignants de la petite enfance au Danemark-
(3) Directrice d’un institut de formation des pédagogues of the Federal Institute of Kindergarten Pedagogy (Klagenfurt, Austria)

Pour plus d’informations, voici les notes « liveTwittées » de notre déléguée à cette réunion internationale

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En tant qu’étape cruciale dans la vie de l’individu, l’ÉPE qui s’entend de « zéro à 5 ans » réclame des actions et des engagements concrets de la part des États, mais pas que !

Selon une étude danoise2, l’ ÉPE participe de l’intégration sociale, favorise la créativité, améliore les résultats scolaires et augmente les chances de trouver un emploi. En ce sens le rôle des enseignants et de tous les professionnels qui agissent conjointement dans ce champ professionnel doit être reconnu et fortement soutenu. Ce qui correspond à l’approche globale de l’Éducation de l’UNSA Éducation.

Marisa Krenn-Wache3 insiste sur la sémantique et préfère le mot « pédagogue » à ceux d’enseignants ou d’éducateurs. Cette approche permet de sortir du rôle étriqué où seul l’enseignant joue un rôle dans l’Éducation.

L’OIT, enfin, présente un outil intéressant (ici) les « Directives de promotion du travail décent pour les personnels de l’Éducation de la Petite Enfance ». Même imparfaites, elles peuvent servir de base aux plaidoyers des organisations ; notamment, en actualisant les directives de 1966 sur le métier d’enseignant.

Ainsi, s’il revient à l’IE et à ses affiliés de diffuser largement ces directives –notamment en militant pour qu’elles soient inclues dans les formations des personnels-, il revient aux États de soigner la formation initiale et continue des divers acteurs de l’ÉPE et d’offrir un accès équitable à tous grâce à une éducation publique et gratuite.


Le risque qui pèse sur ce secteur public de l’Éducation de la Petite Enfance d’être transformé, pour les enfants de « 0 à 5 ans », en un simple « business », n’est pas une fable !

Ces propos s’appuient sur des facteurs objectifs provenant du baromètre dont les résultats sont décrits par Mathias Urban (Université de Northampton UK). Son baromètre porte sur 14 pays étudiés. 13 des 14 pays indiquent nettement que la privatisation de l’ÉPE est en marche.

ÉPE Publique Gratuite versus Services Privés Payants : Un des prétextes donnés quant à la disparition d’une ÉPE Publique au profit de Services privés offerts aux familles qui, auraient les moyens de le payer, se fonde sur un mythe plébiscité par la doxa : un service payant est de meilleur qualité qu’un service offert gratuitement et accessible à tous.

S’en suivent, des pressions liées à la maîtrise de la dette publique (Banque Mondiale) et la volonté de certains États de réduire le montant de leurs investissements dans l’éducation. Enfin, il ne faut pas sous estimer la volonté de quelques Gouvernements de réaliser du profit.

La salle convient qu’il est important d’approfondir ces observations, de sensibiliser l’opinion en diffususant l’idée que l’Éducation de la Petite Enfance est un « droit humain », indispensable à la construction de sociétés démocratiques et plus juste.

Adoptons donc une attitude pro-active pour permettre de contrer cette menace. À l’inverse, si l’Éducation de la Petite Enfance ne restait pas Publique, elle ne bénéficierait qu’aux « Héritiers ».

Le mot de la fin de cette conférence a été « Transformons nos promesses et paroles en actions ». Pour l’UNSA Éducation ces paroles et cette conférence font sens puisqu’elle agit pour que l’Éducation soit envisagée selon une approche globale qui mobilise l’ensemble des acteurs éducatifs.

Les actions de l’UNSA Éducation sont guidées par une feuille de route qui s’appuie sur « le vivre ensemble », l’égalité et l’équité. En agissant Pour une Éducation à la Petite Enfance Publique de Qualité, l’UNSA Éducation participe à la construction d’individus autonomes et critiques aptes à construire une société humaniste, plus juste et solidaire.

(1) L’UNSA Éducation est membre de la TaskForce (groupe de travail mondial créée par l’IE dès 2011). Les participants sont choisis en raison de l’expertise qu’ils ont en matière d’éducation sur le champ professionnel étudié
(2) Selon Stig G. Lund –Conseiller Sénior auprès du BUPL, Syndicat des enseignants de la petite enfance au Danemark-
(3) Directrice d’un institut de formation des pédagogues of the Federal Institute of Kindergarten Pedagogy (Klagenfurt, Austria)

Pour plus d’informations, voici les notes « liveTwittées » de notre déléguée à cette réunion internationale