L’écriture inclusive : cela ne s’arrête pas au point médian…

L’égalité femmes-hommes est une exigence pour l’UNSA Éducation.

Nous nous attachons à la défendre dans tous les domaines et combattre le «sexisme de la langue française» en fait partie.

La règle « du féminin l’emporte sur le masculin » ne date, rappelons-le, que du 18ème siècle. «Le genre masculin» était considéré comme «plus noble».

L’écriture inclusive tout comme son enseignement suscite donc un questionnement qu’il est nécessaire d’aborder.

Mais notre Premier ministre semble déjà avoir tranché le débat, ce mardi 21 novembre 2017, en donnant comme consigne de bannir l’écriture inclusive des documents officiels.

La langue française et son apprentissage seraient-ils donc réellement sous la menace d’un «péril mortel»?

L’usage des points «milieu» que les pro-écriture inclusive utilisent dans certains groupes de mots rendrait-elle la lecture si illisible qu’il faille la bannir?

L’actuel gouvernement s’est rallié depuis la parution de la circulaire à la cause de nos académicien·nes «ni grammairien·nes, ni linguistes, ni philologues et pas toujours écrivain·es…»* qui n’ont eu pour seule mission, ces trente dernières années, que d’aller contre la féminisation de la langue française en dépit des usages et des besoins langagiers.

Il est tout à fait possible d’utiliser des mots épicènes, c’est à dire les mots dont la forme ne varie pas entre le masculin et le féminin ou des mots » englobants » désignant indifféremment une femme ou un homme, parler par exemple des « personnalités politiques » et non pas des « hommes politiques ».

Mais, l’écriture inclusive ne se résume pas aux points médians, à l’utilisation de mots épicènes ou à la féminisation des mots.

Elle est un moyen pour permettre une plus juste représentation des sexes dans une société ou l’invisibilité des femmes ne doit plus être la règle.

Poser la question de son utilisation et de son apprentissage doit permettre de s’interroger sur la place que nous souhaitons donner aux femmes dans notre société et celle que nous souhaitons voir naître pour demain. Il est impératif qu’elle soit plus juste et plus égalitaire.

Pour l’UNSA Éducation, cela doit passer par un apprentissage de l’égalité entre les filles et les garçons dès le plus jeune âge.

C’est pourquoi, notre fédération s’est engagée à suivre les recommandations du Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes en faveur d’une forme plus inclusive d’usage de la langue française.

Pour rappel, le 8 mars 2017, l’Éducation nationale avait signé la convention d’engagement pour une communication publique sans stéréotype de sexe qui promeut l’utilisation de l’écriture inclusive.

D’ailleurs, cet article a été entièrement rédigé en écriture inclusive, comme l’ensemble des articles en ligne de notre secteur. L’aviez-vous remarqué?

Pour aller plus loin, nos précedents articles sur le sujet:

Quand l’écriture inclusive fait débat

-L’écriture inclusive : pas une bonne idée?

*L’académie contre la langue française coordonnée par Éliane Viennot, les éditions iXe

 

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L’égalité femmes-hommes est une exigence pour l’UNSA Éducation.

Nous nous attachons à la défendre dans tous les domaines et combattre le «sexisme de la langue française» en fait partie.

La règle « du féminin l’emporte sur le masculin » ne date, rappelons-le, que du 18ème siècle. «Le genre masculin» était considéré comme «plus noble».

L’écriture inclusive tout comme son enseignement suscite donc un questionnement qu’il est nécessaire d’aborder.

Mais notre Premier ministre semble déjà avoir tranché le débat, ce mardi 21 novembre 2017, en donnant comme consigne de bannir l’écriture inclusive des documents officiels.

La langue française et son apprentissage seraient-ils donc réellement sous la menace d’un «péril mortel»?

L’usage des points «milieu» que les pro-écriture inclusive utilisent dans certains groupes de mots rendrait-elle la lecture si illisible qu’il faille la bannir?

L’actuel gouvernement s’est rallié depuis la parution de la circulaire à la cause de nos académicien·nes «ni grammairien·nes, ni linguistes, ni philologues et pas toujours écrivain·es…»* qui n’ont eu pour seule mission, ces trente dernières années, que d’aller contre la féminisation de la langue française en dépit des usages et des besoins langagiers.

Il est tout à fait possible d’utiliser des mots épicènes, c’est à dire les mots dont la forme ne varie pas entre le masculin et le féminin ou des mots » englobants » désignant indifféremment une femme ou un homme, parler par exemple des « personnalités politiques » et non pas des « hommes politiques ».

Mais, l’écriture inclusive ne se résume pas aux points médians, à l’utilisation de mots épicènes ou à la féminisation des mots.

Elle est un moyen pour permettre une plus juste représentation des sexes dans une société ou l’invisibilité des femmes ne doit plus être la règle.

Poser la question de son utilisation et de son apprentissage doit permettre de s’interroger sur la place que nous souhaitons donner aux femmes dans notre société et celle que nous souhaitons voir naître pour demain. Il est impératif qu’elle soit plus juste et plus égalitaire.

Pour l’UNSA Éducation, cela doit passer par un apprentissage de l’égalité entre les filles et les garçons dès le plus jeune âge.

C’est pourquoi, notre fédération s’est engagée à suivre les recommandations du Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes en faveur d’une forme plus inclusive d’usage de la langue française.

Pour rappel, le 8 mars 2017, l’Éducation nationale avait signé la convention d’engagement pour une communication publique sans stéréotype de sexe qui promeut l’utilisation de l’écriture inclusive.

D’ailleurs, cet article a été entièrement rédigé en écriture inclusive, comme l’ensemble des articles en ligne de notre secteur. L’aviez-vous remarqué?

Pour aller plus loin, nos précedents articles sur le sujet:

Quand l’écriture inclusive fait débat

-L’écriture inclusive : pas une bonne idée?

*L’académie contre la langue française coordonnée par Éliane Viennot, les éditions iXe