Développement durable, écologie, transition écologique : des concepts proches et des questions socialement vives. Vives dans la société parce qu’elles interpellent les pratiques des citoyens, heurtent notre avenir commun. Vives dans les savoirs scientifiques parce que contemporaines et en débat permanent. Et enfin, vives dans les savoir scolaires car parfois controversés dans les programmes et manuels. Introduire les questions socialement vives à l’école, à l’université, amène à développer une culture du doute, un esprit critique. C’est-à-dire la capacité à examiner une situation selon différents points de vue, à pondérer des arguments, à cerner la complexité des situations.
A l’école, c’est le terme « éducation au développement durable » qui est retenu, inscrit dans le code de l’éducation. La loi à venir, issue des travaux de la Convention citoyenne pour le climat, vient modifier ce code de l’éducation. D’une part, pour y « affirmer le rôle fondamental et continu de l’éducation au développement durable, du primaire jusqu’au supérieur, et d’en fixer l’objectif. Il définit le caractère transversal de cet enseignement particulier pour préparer les élèves et les étudiants à devenir des citoyens responsables, en dispensant tout au long de la formation, les connaissances, compétences et comportements liés à l’environnement et au développement durable ». Et d’autre part, pour donner compétence au CESC (Comité Éducation à la Santé et à la Citoyenneté), en lui ajoutant un E (Environnement), à devenir le lieu où les actions pour le développement durable sont pensées, projetées.
Certes, c’est toujours insuffisant, car un comité, même avec des personnels et des élèves très engagés, ne peut à lui seul relever tous les défis, qui dépassent sa capacité d’action. Rénover le bâti scolaire, instaurer des cantines scolaires éco-responsables avec une nourriture saine et de proximité, trier les déchets, limiter l’impact carbone, …..La politique des petits gestes est dépassée nous dit-on, néanmoins si chacun.e , enfant, jeune, adulte, n’est déjà pas en capacité de conscientiser et appliquer des petits gestes bons pour la planète, qu’en sera-t-il des grands gestes ?
Être capable d’imaginer ensemble la société du futur proche désirable, acceptable, se réfléchit dès le plus jeune âge, et ça passe par des actions concrètes à hauteur de citoyens en devenir. Alors, investissons (et dépassons !) les moyens donnés par l’institution, les éco-délégués, le CESCE, la pédagogie de projet en transdisciplinarité, projet d’école, de classe, d’établissement.