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Le retour des néonicotinoïdes : un recul du droit environnemental ?

Le jeudi 3 septembre, les néonicotinoïdes ont fait leur retour sur la scène du débat écologique. Ces pesticides, connus pour leurs effets néfastes sur les pollinisateurs et la fécondation des plantes cultivées, étaient interdits depuis 2018. Un texte présenté en conseil des ministres suscite de vives polémiques.

Le jeudi 3 septembre, les néonicotinoïdes ont fait leur retour sur la scène du débat écologique. Ces pesticides, connus pour leurs effets néfastes sur les pollinisateurs et la fécondation des plantes cultivées, étaient interdits depuis 2018. Un texte présenté en conseil des ministres suscite de vives polémiques.

     En effet, ce dernier autoriserait par dérogations l’utilisation de ces produits de 2021 à 2023, plus particulièrement dans la filière des planteurs de betterave à sucre, en difficulté depuis plusieurs mois avec la jaunisse (une maladie liée à des pucerons). Pourtant, les néonicotinoïdes ne sont pas sans danger, ce que rappelle Mme Pompili, ministre de la transition écologique: «Je ne veux pas que quiconque puisse croire que ce n’est pas dangereux.».
Ces pesticides agissent sur le système nerveux central des insectes, les désorientent, leur font perdre la mémoire et ils ne retrouvent plus le chemin de leur ruche. De même, les semoirs pneumatiques, qui injectent les semences enrobées dans les sols ne sont pas sans danger. Celles-ci déposent de l’insecticide à des concentrations présentant un risque pour certains insectes non ciblés, non seulement sur leurs parcelles mais aussi à leurs alentours. Des expert·es soulignent la dangerosité de ces produits pour l’environnement et la biodiversité.

     Les polémiques sont d’autant plus vives qu’il existerait des alternatives à ces pesticides. «Ces solutions peuvent inclure la diversification et la modification des rotations de cultures, les dates de semis, le travail du sol et l’irrigation, l’utilisation de variétés moins sensibles ou encore, l’application des agents de lutte biologique dans les zones infestées.» précise, par exemple, l’Union Nationale des Apiculteurs Français (UNAF). Mais une fois de plus, les associations de lutte pour l’environnement ne semblent pas entendues… ou écoutées. De multiples actions sont donc prévues pour essayer d’éviter ce retour en arrière. En 2016, l’ensemble des actions citoyennes, politiques et associatives avaient justement permis l’interdiction des néonicotinoïdes.

Une fois de plus, l’importance du collectif est mise en avant dans la défense d’une cause. Tout comme ces citoyen·nes, l’UNSA Éducation critique vivement ce nouveau texte car il s’agit d’un recul dans le droit environnemental, qui porte atteinte au vivant et à la biodiversité.

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Le jeudi 3 septembre, les néonicotinoïdes ont fait leur retour sur la scène du débat écologique. Ces pesticides, connus pour leurs effets néfastes sur les pollinisateurs et la fécondation des plantes cultivées, étaient interdits depuis 2018. Un texte présenté en conseil des ministres suscite de vives polémiques.

     En effet, ce dernier autoriserait par dérogations l’utilisation de ces produits de 2021 à 2023, plus particulièrement dans la filière des planteurs de betterave à sucre, en difficulté depuis plusieurs mois avec la jaunisse (une maladie liée à des pucerons). Pourtant, les néonicotinoïdes ne sont pas sans danger, ce que rappelle Mme Pompili, ministre de la transition écologique: «Je ne veux pas que quiconque puisse croire que ce n’est pas dangereux.».
Ces pesticides agissent sur le système nerveux central des insectes, les désorientent, leur font perdre la mémoire et ils ne retrouvent plus le chemin de leur ruche. De même, les semoirs pneumatiques, qui injectent les semences enrobées dans les sols ne sont pas sans danger. Celles-ci déposent de l’insecticide à des concentrations présentant un risque pour certains insectes non ciblés, non seulement sur leurs parcelles mais aussi à leurs alentours. Des expert·es soulignent la dangerosité de ces produits pour l’environnement et la biodiversité.

     Les polémiques sont d’autant plus vives qu’il existerait des alternatives à ces pesticides. «Ces solutions peuvent inclure la diversification et la modification des rotations de cultures, les dates de semis, le travail du sol et l’irrigation, l’utilisation de variétés moins sensibles ou encore, l’application des agents de lutte biologique dans les zones infestées.» précise, par exemple, l’Union Nationale des Apiculteurs Français (UNAF). Mais une fois de plus, les associations de lutte pour l’environnement ne semblent pas entendues… ou écoutées. De multiples actions sont donc prévues pour essayer d’éviter ce retour en arrière. En 2016, l’ensemble des actions citoyennes, politiques et associatives avaient justement permis l’interdiction des néonicotinoïdes.

Une fois de plus, l’importance du collectif est mise en avant dans la défense d’une cause. Tout comme ces citoyen·nes, l’UNSA Éducation critique vivement ce nouveau texte car il s’agit d’un recul dans le droit environnemental, qui porte atteinte au vivant et à la biodiversité.