Le modèle danois de négociations salariales vaincu par lockout !

Le Lockout c'est : fermeture de l’entreprise et les salariés ne reçoivent pas de salaire. C'est un moyen légal au Danemark qui a été utilisé par les employeurs contre les enseignants... L'action des enseignants syndiqués danois a toutefois permis de faire évoluer "l'image de leur métier" qui, comme partout est très dévalorisée auprès du public

Le modèle danois, connu pour sa capacité à dégager un compromis, jouit d’un cadre très formel. Il est protégé par un organe judiciaire et des instances spécifiques sont chargées de faciliter  les négociations… Et pourtant !

Pour tous les secteurs, les conditions de travail  relèvent d’une négociation entre partenaires sociaux dans lesquelles le Gouvernement n’a pas à intervenir durant les négociations.  S’il y a rupture de celles-ci, l’utilisation de blocus ou de grèves pour les salariés et de lockout  ou de boycott, pour les employeurs, sont des moyens légaux d’action.

A l’inverse, lorsque l’accord est signé et jusqu’à son renouvellement, toute forme d’action est illégale. Il en va de même pour le secteur public.

Dans l’enseignement public, primaire et collège, les municipalités emploient les enseignants et négocient les accords valables entre 1 et 2 ans 
Peu avant la renégociation de l’accord sur la durée de travail des enseignants, le Gouvernement annonce sa volonté de  réforme scolaire et propose de la financer par un nouveau régime du temps de travail. Les communes vont plus loin et poussent à la déréglementation totale de ce temps de travail.  Le désaccord entre employeurs et le Syndicat des Enseignants Danois (DLF)  est consommé.

Devant ce blocus, les employeurs décrètent le lockout qui prive  875000 élèves de cours et interdit l’accès à leur classe à 69000 enseignants
DLF accuse le Gouvernement d’avoir jeté de l’huile sur le feu et comploté avec les employeurs contre les enseignants. DLF exhorte le Gouvernement d’intervenir pour mettre fin à ce conflit afin de protéger la société toute entière de ses conséquences.

La résistance s’organise !
Les enseignants bénéficient d’un large soutien populaire et les parents révisent leur jugement sur la profession.  Le CSEE et ses affiliés expédient de très nombreux messages de soutien aux enseignants et de protestation au Gouvernement danois qui, après un mois de conflit, finit par intervenir pour faire cesser ce lockout.

La situation est critique car en mettant un coin dans le modèle danois, tout le monde craint que cet épisode ne soit que le brouillon d’autres attaques du service public.

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Le modèle danois, connu pour sa capacité à dégager un compromis, jouit d’un cadre très formel. Il est protégé par un organe judiciaire et des instances spécifiques sont chargées de faciliter  les négociations… Et pourtant !

Pour tous les secteurs, les conditions de travail  relèvent d’une négociation entre partenaires sociaux dans lesquelles le Gouvernement n’a pas à intervenir durant les négociations.  S’il y a rupture de celles-ci, l’utilisation de blocus ou de grèves pour les salariés et de lockout  ou de boycott, pour les employeurs, sont des moyens légaux d’action.

A l’inverse, lorsque l’accord est signé et jusqu’à son renouvellement, toute forme d’action est illégale. Il en va de même pour le secteur public.

Dans l’enseignement public, primaire et collège, les municipalités emploient les enseignants et négocient les accords valables entre 1 et 2 ans 
Peu avant la renégociation de l’accord sur la durée de travail des enseignants, le Gouvernement annonce sa volonté de  réforme scolaire et propose de la financer par un nouveau régime du temps de travail. Les communes vont plus loin et poussent à la déréglementation totale de ce temps de travail.  Le désaccord entre employeurs et le Syndicat des Enseignants Danois (DLF)  est consommé.

Devant ce blocus, les employeurs décrètent le lockout qui prive  875000 élèves de cours et interdit l’accès à leur classe à 69000 enseignants
DLF accuse le Gouvernement d’avoir jeté de l’huile sur le feu et comploté avec les employeurs contre les enseignants. DLF exhorte le Gouvernement d’intervenir pour mettre fin à ce conflit afin de protéger la société toute entière de ses conséquences.

La résistance s’organise !
Les enseignants bénéficient d’un large soutien populaire et les parents révisent leur jugement sur la profession.  Le CSEE et ses affiliés expédient de très nombreux messages de soutien aux enseignants et de protestation au Gouvernement danois qui, après un mois de conflit, finit par intervenir pour faire cesser ce lockout.

La situation est critique car en mettant un coin dans le modèle danois, tout le monde craint que cet épisode ne soit que le brouillon d’autres attaques du service public.