Le droit des femmes dans le viseur de l’extrême droite européenne

À l’occasion du 8 mars dernier, en Italie, le parti d’extrême droite de Salvini a publié un manifeste faisant l’éloge du « rôle naturel de la femme, pour la promotion de la vie de de la famille ». Le parti Vox en Espagne, ouvertement antiféministe, conteste les lois du pays contre le sexisme. En Pologne, le droit à l’avortement est aujourd’hui menacé.

Partout en Europe, la question des droits des femmes et de l’égalité des genres est posée avec l’enracinement des partis nationalistes et populistes.

                

Des menaces de plus en plus présentes

Le nouveau parti espagnol, Vox, incarne cette nouvelle ligne politique de l’extrême droite consistant à voir dans le féminisme et l’égalité femmes-hommes une atteinte à l’identité nationale.

Un des leaders du parti parle ainsi de « dictature des femelles », et Vox souhaite la disparition de la législation espagnole sur les violences sexistes. Ce parti, soutenu surtout par des hommes, revendique un « suprémacisme mâle » qui inquiète partout en Europe.
De nombreux autres partis d’extrême droite ont également adopté un discours où la masculinité virile est mise en valeur, où le droit des femmes est attaqué et où se développe parallèlement des idées homophobes et xénophobes. En Hongrie, récemment, les programmes scolaires visant à l’égalité filles-garçons sont remis en cause. En Italie et en Pologne, c’est la loi sur l’avortement qui est mise sur la sellette.

L’ensemble des partis d’extrême droite, en lien avec leur idéologie nativiste, souhaite relancer la natalité afin de voir grandir les populations nationales au détriment des migrant.e.s. Cela passe par la valorisation d’un modèle réactionnaire de la femme et de la famille, et l’attaque contre le féminisme et le droit à l’égalité de genres.

Le RN et le droit des femmes

Si certains partis d’extrême droite sont plus prudents sur ce terrain, leur bilan parle de lui-même.

Ainsi, le RN s’est opposé avec constance à la totalité des textes promouvant l’égalité femmes-hommes et en faveur de la lutte contre les discriminations sexuelles. Tout ce qui concerne la mise en place d’un meilleur accès à la contraception et à l’avortement, la lutte contre les stéréotypes de genre, la condamnation des violences faites aux femmes, ne semble pas concerné le RN.

Même si Marine Le Pen affiche parfois une attention pour la question féminine, force est de constater que l’extrême droite française est absente sur ce terrain. Pas une ligne dans le programme de ce parti pour les européennes ne concerne la question des femmes et des droits à l’égalité de genres !

Devant une telle situation, comment ne pas craindre l’augmentation de députés partisans de telles idées au Parlement européen ? Car leur forte présence, après les élections de mai, ne peut que représenter un danger pour le droit des femmes dans toute l’Union. La création de l’UE a permis une Europe plus juste, même si on a tendance aujourd’hui à l’oublier. L’article 119 du traité de Rome de 1957 a en particulier garanti le principe selon lequel femmes et hommes doivent recevoir un salaire égal pour un travail égal.

L’UNSA Education milite pour la promotion du droit des femmes et s’oppose à toutes les tentatives pour limiter les droits humains et la démocratie en Europe.

Alors le 26 mai : pas une voix pour l’extrême droite !

Des vidéos à consulter sur le thème des femmes et de l’Europe :

#VendrediLecture : L’Europe, une chance pour les femmes

                  

Geneviève Fraisse : L’Europe et les femmes.

                   

-Le 21 mai à 19h : Françoise Thébaud : Qu’est-ce que l’Europe a fait pour les femmes ? 

D’autres articles à lire sur ce sujet sur notre site :

Andalousie : quand le droit des femmes est menacé par l’extrême droite
La lutte contre le sexisme sera désormais européenne !

Face à une France qui a peur : défendre nos valeurs humanistes

 

 

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