Le choix fou d’un gouvernement qui renonce aux dépenses tournées vers l’avenir et la jeunesse
L’annonce a été soudaine et très surprenante : suite à des prévisions de croissance revues à la baisse par les institutions internationales, le gouvernement a mis en œuvre de manière très rapide une économie de 10 milliards d’euros sur 2024.
L’UNSA Éducation dénonce le signal très négatif envoyé par le gouvernement avec une baisse des crédits ministériels de 691 millions d’euros dans l’Éducation, 904,2 millions d’euros pour l’Enseignement supérieur et la Recherche et 180 millions d’euros pour le sport, la jeunesse et la vie associative. Comment peut-on parler de priorités en renvoyant un tel message de coupes budgétaires importantes ?
De plus, le ministre de l’économie annonce des suppressions de postes dans l’éducation quelques semaines après l’annonce de créations pour permettre la réalisation des mesures annoncées par le ministre de l’éducation nationale…devenu depuis chef du gouvernement. On s’y perd.
C’est un signal négatif pour l’École, l’enseignement supérieur et la Recherche alors que l’investissement public est plus que jamais nécessaire pour dépasser les défis de notre pays : inclusion, mixité sociale, transition écologique, transition numérique, revalorisation des personnels et attractivité des métiers pour les plus marquants.
Un signal négatif pour les étudiant·es, qui va décourager celles et ceux qui pourraient se tourner vers les métiers de l’éducation, de la formation, de la Recherche, de la jeunesse et des sports.
Pour l’UNSA Éducation, avec ces coupes budgétaires, le gouvernement renonce dans les faits à une mise en place réelle des mesures du « choc des savoirs » à la rentrée prochaine et doit l’annoncer sans délai, sous peine de décrédibiliser l’action publique et la parole politique.
L’UNSA Éducation dénonce également la baisse des crédits consacrés à la transition écologique, qui devaient permettre, enfin, de lancer la rénovation du bâti scolaire. L’UNSA Éducation questionne la politique court-termiste d’un gouvernement – « excel » qui regarde l’éducation, la formation, la recherche, la jeunesse et les sports par le petit bout de la lorgnette, là où les transitions de notre société nécessitent des choix forts, des investissements lourds et des choix politiques durables.
Frédéric MARCHAND, secrétaire général de l’UNSA Éducation
A Ivry sur Seine, le 22 février 2024