Le choc des savoirs au forceps, seul contre tous

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Le choc des savoirs au forceps, seul contre tous

Quand on est persuadé d’avoir raison seul contre tous,

contre l’ensemble des professionnels,

contre les apports de la science,

contre les associations disciplinaires,

contre les parents et les élèves,

On trouve devant soi une opposition unie.

Quand on agite l’autorité comme un mantra,

que l’on croit qu’elle se décrète et non se construit,

que l’on confond légalité et légitimité,

que l’on réduit une partie de la jeunesse à la violence,

que l’on stigmatise, que l’on trie,

On trouve devant soi une opposition unie.

Quand on ne se donne même pas les moyens de ses ambitions,

que l’on déshabille Pierre pour habiller Paul,

que l’on se déresponsabilise sur les acteurs de terrain,

que l’on n’affiche pas clairement des objectifs inavouables,

que les mots disparaissent mais que leur empreinte reste,

On trouve devant soi une opposition unie.

Quand on déploie des contre-feu médiatiques,

pour évacuer les problèmes qu’on ne veut pas traiter,

pour éviter de parler d’inégalités, de budget, de mixité,

pour y préférer l’uniforme, le SNU, la labellisation,

pour satisfaire des lobbies réactionnaires et des alliances intéressées,

On trouve devant soi une opposition unie.

Nous sommes fiers de cette unité : professionnels, parents, élèves.

Nous sommes forts de cette unité et elle nous pousse à agir.

Nous sommes unis, forts et fiers de refuser ce tri social programmé.

L’École publique est notre combat, notre raison d’être.

Chaque jour, chaque heure, pour chacun et chacune,

Sans distinction de classe, de niveau et sans prix,

Elle résonne en nous parce qu’elle nous a construits.

Partout les actions se multiplient, sous toutes les formes et à l’envie,

Manifs, AG, grèves, motions, recours à l’infini.

Nous défendons nos valeurs, ce projet les détruit.

Liberté, égalité, fraternité.