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Le Blue Monday qu’est-ce que c’est ?

Ce lundi 16 janvier est le troisième lundi du mois de janvier. Surnommé le Blue Monday, il serait le “jour le plus déprimant de l'année”. Pas de grande cause à défendre, pas d'événement à organiser, pas de tenue vestimentaire de rigueur. Rien. Ce troisième lundi de l'année est placé sous le signe de la déprime. L’UNSA Éducation souhaite revenir sur cette journée mondiale du Blue Monday.
blue monday

Un fondement scientifique… erroné

Peu connu en France, il est surtout populaire au Royaume-Uni, où il est né en 2005, lorsque Cliff Arnall, qui se présente comme un psychologue de l’Université de Cardiff, affirme qu’il a réussi à prouver, grâce à une formule mathématique, que le troisième lundi de janvier serait donc le plus déprimant de l’année. La formule prendrait en compte la météo, les revenus après les fêtes de Noël et avant la prochaine paie, le temps écoulé depuis Noël et les résolutions de la nouvelle année, ainsi que le niveau de motivation et l’envie d’agir. L’équation prendrait en compte l’ensemble de ces éléments pour établir scientifiquement le Blue Monday. En réalité, il n’en est rien, c’est une fake news !

Un coup de publicité d’une agence de voyage

En réalité, Cliff Arnall n’est pas lié avec l’Université de Cardiff, et surtout, il a reconnu en 2018 qu’il a été payé par une agence de voyage britannique pour publier cette formule et prouver ainsi qu’il est important de prendre des vacances en janvier. Le Blue Monday est ainsi le fruit d’une équation insensée qui peut paraître très scientifique et difficile d’accès si les mathématiques ne sont pas notre point fort. En 2009, cette journée particulière a même fait l’objet d’une campagne de communication britannique nommée BeatBlueMonday. Cette dernière incitait les gens à prendre soin d’eux pour lutter contre la morosité . À ce jour, aucune étude sérieuse n’est parvenue à prouver qu’une date particulière dans le calendrier serait plus déprimante qu’une autre.

Une prophétie autoréalisatrice

Pour établir sa formule, Cliff Arnall se serait inspiré d’ateliers sur la gestion du stress et le bonheur, et explique “qu’il s’agit presque d’une prophétie autoréalisatrice” de considérer une date comme le jour le plus déprimant de l’année. Le fait d’annoncer qu’une journée sera celle de la morosité fait naître ce sentiment en nous. Ceci nous pousse alors à chercher à le contrecarrer en réservant nos prochaines vacances. En revanche, des psychologues reprochent au Blue Monday de minimiser les effets de la véritable dépression, en sous-entendant qu’elle peut être liée à des causes conjoncturelles et passagères, alors qu’il s’agit en réalité d’un état clinique.

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L’UNSA Éducation invite donc à la vigilance en ce qui concerne les “fausses nouvelles” qui peuvent circuler à grande échelle sans fondement. Ce lundi 16 janvier, ni les prochains troisièmes lundis de janvier ne seront des journées déprimantes… de quoi nous réjouir !

En revanche, jeudi 19 janvier, faisons un Blue Thursday de la mobilisation contre le projet de réforme des retraites.

Ni 1 jour, ni 1 mois, ni 1 an de plus !

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