Le 11 octobre, célébrons la journée internationale de la fille !
Les filles du monde entier continuent de faire face à des défis sans précédent en ce qui concerne leur éducation, leur bien-être physique et mental, et les protections nécessaires pour mener une vie sans risque de violence. Ainsi, l’ONU estime par exemple qu’environ 12 millions de filles sont mariées chaque année dans le monde avant l’âge de 18 ans, soit près d’une fille toutes les 2 secondes. Plus de 200 millions de filles et de femmes ont déjà subi des mutilations génitales dans le monde. Pourtant, l’article 2 de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) engage les États à faire respecter les droits de tous les enfants. Aujourd’hui, les filles et les jeunes femmes sont au cœur de la révolte qui se déroule en Iran pour obtenir davantage de libertés et lutter contre le port obligatoire du voile. Cela illustre encore davantage leur aspiration à davantage d’égalité.
Le 11 octobre (et le reste de l’année !) doit être, plus que jamais, une journée pour se mobiliser et rappeler à toutes et à tous l’importance des droits des filles. En effet, le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et ses 17 objectifs de développement durable (ODD) adoptés par les dirigeants mondiaux en 2015 constituent une feuille de route claire pour des progrès durables et ne laisser personne de côté. L’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes font partie intégrante de chacun des 17 objectifs. Car, si les filles sont principalement victimes d’exploitation sexuelle avec 72% des victimes, les garçons sont principalement soumis au travail forcé avec 66% des victimes. Cette journée est donc l’occasion de renforcer l’engagement à sensibiliser et à lutter contre les discriminations et violences qui touchent les filles pour se diriger vers un avenir où chacune et chacun aura les mêmes droits et les mêmes chances de réussir, réellement.
Le manque de visibilité accordée à cette journée depuis sa création est révélateur du manque d’importance accordé aux droits des mineures. Pourtant, les violences à l’encontre des filles persistent, et les inégalités entre les filles et les garçons se perpétuent à l’âge adulte entre les femmes et les hommes. Il est temps de changer les choses ! Dans cette lutte, l’éducation de toutes et tous est primordiale, notamment auprès des garçons et des hommes qui sont des acteurs indispensables pour combattre les discriminations que subissent les filles et les femmes. Car un garçon qui respecte dès l’enfance les droits des filles sera un homme qui respectera les droits des femmes.
Pour l’UNSA Éducation, l’égalité femmes – hommes, comme filles – garçons, est une valeur essentielle. C’est pourquoi notre Fédération s’attache à la défendre dans tous les domaines. L’apprentissage de l’égalité entre les filles et les garçons est nécessaire pour que disparaissent les stéréotypes et leur poids dans l’orientation scolaire et la réussite des élèves.
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