La ville, ça s’apprend ?

« Pour le Bruit du frigo, tout a commencé dans les années 1990 par des interventions en milieu scolaire. Deux étudiants en architecture, Gabi Farage et Yvan Detraz, ont fait le constat que dans notre beau pays, celui de la République (depuis près d’un siècle et demi), celui de l’école gratuite, laïque et obligatoire (depuis 133 ans), celui où plus des trois quarts des habitants vivent en ville, on n’apprend pas ce que c’est que la ville, on ne prépare pas les citoyens à prendre position dans les débats et les projets urbains. C’est fort pour une démocratie urbaine bâtie sur l’éducation, non ? Alors nos deux étudiants ont créé le Bruit du frigo, sans trop savoir où cela allait les mener, un collectif associatif pour intervenir en milieu scolaire et donner la ville à comprendre » Denis Quinqueton pour la fondation Jean Jaurès  (http://www.jean-jaures.org/Publications/Notes/Le-Bruit-du-frigo-les-habitants-au-caeur-du-debat-urbain) résume ainsi les débuts de l’aventure du « bruit du frigo » qui est à la fois un bureau d’étude urbain, un collectif de création artistique et une structure d’éducation populaire qui travaille sur la ville et le territoire habité.

Car la ville est un sujet complexe, déroutant, intimidant : un « corps complexe »,; « une alchimie, malmenée et parfois malaimée, qui permet tout de même à des millions de personnes de vivre – c’est-à-dire d’exister, de travailler, de créer, de transmettre – en grande densité et en relativement bonne intelligence sur un territoire limité ».

« Un médiateur de cette complexité » est loin d’être inutile. Car si vivre en ville est une chose, autre chose est « de l’observer, de la décortiquer, de la comprendre », avec ses évidence et ses secrets, ses fonctions connues, ignorées, oubliées…

Or, le postulat du « bruit du frigo » est que les habitants de la ville ne sont pas le problème, mais qu’ils possèdent la solution. Par eux, et avec eux, peut et doit se construire « le vivre ensemble » qui passe par une amélioration de la « qualité de la vie partagée », mais cela ne peut relever de la seule implication d’un élu et concerne tout le monde.

Ainsi, à la croisée entre territoire, art et population, Bruit du frigo intervient pour des communes, des collectivités locales, des structures culturelles et artistiques, des centres sociaux, des établissements scolaires, des associations d’habitants et propose d’imaginer et de fabriquer de manière alternative le cadre de vie, en y associant tous les acteurs au travers d’ateliers d’urbanisme participatif, d’interventions artistiques dans l’espace public, d’assistance à la maîtrise d’ouvrage, de résidences artistiques d’actions pédagogiques, de formations…

Sélectionnés pour vous
+ d’actualités nationales

« Pour le Bruit du frigo, tout a commencé dans les années 1990 par des interventions en milieu scolaire. Deux étudiants en architecture, Gabi Farage et Yvan Detraz, ont fait le constat que dans notre beau pays, celui de la République (depuis près d’un siècle et demi), celui de l’école gratuite, laïque et obligatoire (depuis 133 ans), celui où plus des trois quarts des habitants vivent en ville, on n’apprend pas ce que c’est que la ville, on ne prépare pas les citoyens à prendre position dans les débats et les projets urbains. C’est fort pour une démocratie urbaine bâtie sur l’éducation, non ? Alors nos deux étudiants ont créé le Bruit du frigo, sans trop savoir où cela allait les mener, un collectif associatif pour intervenir en milieu scolaire et donner la ville à comprendre » Denis Quinqueton pour la fondation Jean Jaurès  (http://www.jean-jaures.org/Publications/Notes/Le-Bruit-du-frigo-les-habitants-au-caeur-du-debat-urbain) résume ainsi les débuts de l’aventure du « bruit du frigo » qui est à la fois un bureau d’étude urbain, un collectif de création artistique et une structure d’éducation populaire qui travaille sur la ville et le territoire habité.

Car la ville est un sujet complexe, déroutant, intimidant : un « corps complexe »,; « une alchimie, malmenée et parfois malaimée, qui permet tout de même à des millions de personnes de vivre – c’est-à-dire d’exister, de travailler, de créer, de transmettre – en grande densité et en relativement bonne intelligence sur un territoire limité ».

« Un médiateur de cette complexité » est loin d’être inutile. Car si vivre en ville est une chose, autre chose est « de l’observer, de la décortiquer, de la comprendre », avec ses évidence et ses secrets, ses fonctions connues, ignorées, oubliées…

Or, le postulat du « bruit du frigo » est que les habitants de la ville ne sont pas le problème, mais qu’ils possèdent la solution. Par eux, et avec eux, peut et doit se construire « le vivre ensemble » qui passe par une amélioration de la « qualité de la vie partagée », mais cela ne peut relever de la seule implication d’un élu et concerne tout le monde.

Ainsi, à la croisée entre territoire, art et population, Bruit du frigo intervient pour des communes, des collectivités locales, des structures culturelles et artistiques, des centres sociaux, des établissements scolaires, des associations d’habitants et propose d’imaginer et de fabriquer de manière alternative le cadre de vie, en y associant tous les acteurs au travers d’ateliers d’urbanisme participatif, d’interventions artistiques dans l’espace public, d’assistance à la maîtrise d’ouvrage, de résidences artistiques d’actions pédagogiques, de formations…