La crise sanitaire perdure, sa gestion évolue mais certaines conséquences vives demeurent, parmi lesquelles la place accordée à la culture. Inclure les biens culturels dans les biens essentiels aurait été un symbole politique fort. Mais, non, pas un mot dans le discours présidentiel annonçant le second confinement. Les artistes à nouveau stoppés dans leurs activités. Privés du public, et en plus, sans légitimité sociale reconnue de la part des pouvoirs publics.
Puis, dans un second temps, la ministre de la culture a confirmé la poursuite des aides. C’était bien le moins !
Rappelons que ce secteur compte plus de deux millions de précaires, bien moins visibles que toutes les personnalités culturelles médiatisées, mais tout aussi essentiels à l’activité culturelle. Pour une danseuse étoile reconnue de l’Opéra de Paris, combien de profs de danse dans tous les territoires qui font vivre le même art ?
Ensuite, on a assisté à la bataille menée par les libraires pour autoriser la vente de livres dans leurs commerces de proximité. Bien sûr, une librairie est un commerce d’un genre particulier, car pour vendre des livres, il faut aimer en lire pour les promouvoir. Et cette décision fort contestable, est arrivée, pas de ventes de livres ni en librairie, ni en supermarchés… mais toujours en plateforme numérique…. Incohérence !
Heureusement, les acteurs de la culture s’accrochent et inventent de nouvelles formes d’activité. Des compagnies de théâtre poursuivent leurs répétitions par téléphone, des concerts s’organisent via les réseaux sociaux, les musées et expositions sont virtuelles…. Mais tout ça , c’est en attendant…en attendant de se retrouver, de retrouver le public, les publics, … Et en espérant qu’il sera au rendez-vous, et que les professionnels de la culture auront survécu à ces tourments, tant au niveau matériel qu’au niveau capacité de création.
Pour que (sur)vive la démocratie culturelle !