La charte de la laïcité « difficile à appliquer » en Alsace

La Charte de la laïcité, qui sera bientôt affichée dans tous les établissements scolaires («L’Alsace » d’hier), suscite déjà des réactions en Alsace.

Les premières réactions viennent de ceux qui se font habituellement les promoteurs de la laïcité, à l’instar de Christian Moser, secrétaire régional du syndicat d’enseignants Unsa Éducation. Ce dernier commente notamment la manière dont plusieurs articles de la charte peuvent être accueillis en Alsace.

Ainsi, l’article 6, qui veut protéger les élèves « de tout prosélytisme et de toute pression qui les empêcheraient de faire leurs propres choix » : « Quand dans certaines classes, les élèves dispensés d’enseignement religieux sont minoritaires, ils ne comprennent pas toujours pourquoi ils doivent quitter le groupe classe. Dans les villages, le regard des autres, une pression sociale implicite peuvent conduire des parents à se conformer au contexte général local contre leurs propres convictions » , écrit-il.

Principe de réalité

S’agissant notamment de l’article 11, qui enjoint aux personnels de respecter « un devoir de stricte neutralité » ( « ils ne doivent pas manifester leurs convictions politiques ou religieuses dans l’exercice de leurs fonctions » ), il estime que « cela va être difficile à appliquer pour les intervenants ou professeurs de religion, qui plus est lorsque c’est un enseignant de l’école ».

Pour autant, l’Unsa Éducation se déclare à la fois « pour le principe de laïcité mais aussi de réalité » : « Toucher au statut scolaire local ne remet pas en cause le statut des religions en Alsace, encore moins le droit local. » « Notre demande est non pas que l’État cesse d’organiser l’enseignement religieux comme la loi l’y oblige, mais que dans le 1er degré, cet enseignement soit organisé en 25e heure, en dehors des 24 heures de temps scolaire normal. »

L’article de L’Alsace.fr à lire ici.

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La Charte de la laïcité, qui sera bientôt affichée dans tous les établissements scolaires («L’Alsace » d’hier), suscite déjà des réactions en Alsace.

Les premières réactions viennent de ceux qui se font habituellement les promoteurs de la laïcité, à l’instar de Christian Moser, secrétaire régional du syndicat d’enseignants Unsa Éducation. Ce dernier commente notamment la manière dont plusieurs articles de la charte peuvent être accueillis en Alsace.

Ainsi, l’article 6, qui veut protéger les élèves « de tout prosélytisme et de toute pression qui les empêcheraient de faire leurs propres choix » : « Quand dans certaines classes, les élèves dispensés d’enseignement religieux sont minoritaires, ils ne comprennent pas toujours pourquoi ils doivent quitter le groupe classe. Dans les villages, le regard des autres, une pression sociale implicite peuvent conduire des parents à se conformer au contexte général local contre leurs propres convictions » , écrit-il.

Principe de réalité

S’agissant notamment de l’article 11, qui enjoint aux personnels de respecter « un devoir de stricte neutralité » ( « ils ne doivent pas manifester leurs convictions politiques ou religieuses dans l’exercice de leurs fonctions » ), il estime que « cela va être difficile à appliquer pour les intervenants ou professeurs de religion, qui plus est lorsque c’est un enseignant de l’école ».

Pour autant, l’Unsa Éducation se déclare à la fois « pour le principe de laïcité mais aussi de réalité » : « Toucher au statut scolaire local ne remet pas en cause le statut des religions en Alsace, encore moins le droit local. » « Notre demande est non pas que l’État cesse d’organiser l’enseignement religieux comme la loi l’y oblige, mais que dans le 1er degré, cet enseignement soit organisé en 25e heure, en dehors des 24 heures de temps scolaire normal. »

L’article de L’Alsace.fr à lire ici.