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La charge mentale en temps de Covid

À peine la rentrée a-t-elle démarré, que les préoccupations s’accumulent déjà et, à l’inévitable agitation de début d’année scolaire, s’ajoute une intendance inhabituelle liée à la crise sanitaire.

Or, alors que la première semaine de reprise s’achève, on constate qu’avec la fin des beaux jours, revient…la charge mentale.

Et ce n’est pas de tout repos cette année !

Il faut jongler entre une activité professionnelle bouleversée par la pandémie et les emplois du temps de chacun.e (eux aussi chamboulés), acheter les fournitures scolaires, remplir les formulaires de rentrée et désormais assurer la gestion des masques de la famille et des stocks de flacons de gel hydro alcoolique…

Mais femmes et hommes ne sont toujours pas égaux face à ces besognes.

En effet, d’après l’INSEE, au sein d’un couple, les femmes consacrent quotidiennement 4 heures aux tâches domestiques, les hommes moitié moins.

Ainsi, l’inactivité forcée pendant le confinement et le recours au télétravail n’auront pas permis de totalement rebattre les cartes et la configuration du foyer joue un rôle primordial : plus la sphère familiale est élargie, plus les femmes subissent cette augmentation de travail.

Auparavant, l’activité professionnelle pouvait servir d’excuse à beaucoup d’hommes pour ne pas prendre part aux tâches ménagères.
Mais la situation actuelle, permettant a priori plus de disponibilités, n’a pas entraîné d’évolution.

Pour les familles monoparentales, le constat n’est pas meilleur.

Ce sont majoritairement des femmes qui ont été confinées seules avec leurs enfants et 35 % d’entre elles vivent en dessous le seuil de pauvreté. Or, la crise sanitaire n’a fait que fragiliser leur situation.

Ceci illustre bien la manière dont les inégalités s’expriment, tant dans les mentalités, que dans les pratiques. La crise sanitaire a souvent renforcé cette situation et les incertitudes actuelles sur l’avenir de la pandémie a tendance à amplifier la charge mentale des femmes.

Pour l’UNSA Éducation, l’éducation a un rôle prépondérant pour mettre en pratique une culture de l’égalité. En effet, les stéréotypes de sexe, aussi tenaces soient-ils, nécessitent d’être déconstruits dès le plus jeune âge afin de changer les mentalités. L’égalité femmes-hommes au travail et dans la vie quotidienne doit être l’horizon du monde de l’après-covid.

Pour aller plus loin :

Enquête INSEE

L’impact du confinement sur les inégalités femmes-hommes.

L’enquête : L’égalité Femmes-hommes à l’épreuve du confinement

« Et si on en finissait avec la ménagère ? » de François Fatoux, éditions Belin, 2014, collection Égale à égal, ancien membre du Haut Conseil à l’égalité entre les hommes et les femmes.
 

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À peine la rentrée a-t-elle démarré, que les préoccupations s’accumulent déjà et, à l’inévitable agitation de début d’année scolaire, s’ajoute une intendance inhabituelle liée à la crise sanitaire.

Or, alors que la première semaine de reprise s’achève, on constate qu’avec la fin des beaux jours, revient…la charge mentale.

Et ce n’est pas de tout repos cette année !

Il faut jongler entre une activité professionnelle bouleversée par la pandémie et les emplois du temps de chacun.e (eux aussi chamboulés), acheter les fournitures scolaires, remplir les formulaires de rentrée et désormais assurer la gestion des masques de la famille et des stocks de flacons de gel hydro alcoolique…

Mais femmes et hommes ne sont toujours pas égaux face à ces besognes.

En effet, d’après l’INSEE, au sein d’un couple, les femmes consacrent quotidiennement 4 heures aux tâches domestiques, les hommes moitié moins.

Ainsi, l’inactivité forcée pendant le confinement et le recours au télétravail n’auront pas permis de totalement rebattre les cartes et la configuration du foyer joue un rôle primordial : plus la sphère familiale est élargie, plus les femmes subissent cette augmentation de travail.

Auparavant, l’activité professionnelle pouvait servir d’excuse à beaucoup d’hommes pour ne pas prendre part aux tâches ménagères.
Mais la situation actuelle, permettant a priori plus de disponibilités, n’a pas entraîné d’évolution.

Pour les familles monoparentales, le constat n’est pas meilleur.

Ce sont majoritairement des femmes qui ont été confinées seules avec leurs enfants et 35 % d’entre elles vivent en dessous le seuil de pauvreté. Or, la crise sanitaire n’a fait que fragiliser leur situation.

Ceci illustre bien la manière dont les inégalités s’expriment, tant dans les mentalités, que dans les pratiques. La crise sanitaire a souvent renforcé cette situation et les incertitudes actuelles sur l’avenir de la pandémie a tendance à amplifier la charge mentale des femmes.

Pour l’UNSA Éducation, l’éducation a un rôle prépondérant pour mettre en pratique une culture de l’égalité. En effet, les stéréotypes de sexe, aussi tenaces soient-ils, nécessitent d’être déconstruits dès le plus jeune âge afin de changer les mentalités. L’égalité femmes-hommes au travail et dans la vie quotidienne doit être l’horizon du monde de l’après-covid.

Pour aller plus loin :

Enquête INSEE

L’impact du confinement sur les inégalités femmes-hommes.

L’enquête : L’égalité Femmes-hommes à l’épreuve du confinement

« Et si on en finissait avec la ménagère ? » de François Fatoux, éditions Belin, 2014, collection Égale à égal, ancien membre du Haut Conseil à l’égalité entre les hommes et les femmes.