En lien avec l'actualitéJournée mondiale 2023 du réfugié : pour que vive la solidarité !
Comme a pu le dire le grand intellectuel récemment décédé Alain Touraine « Le thème des migrants est le thème test. Si vous lâchez sur les migrants, vous lâchez sur tout. » C’est bien ce qui semble se passer actuellement dans notre pays et en Europe. Récemment, plusieurs dizaines de personnes sont mortes en Méditerranée à la suite du naufrage d’un bateau rempli de plus de 600 hommes, femmes et enfants. On ne connaît pas encore le nombre total de décès et sans doute ne le saurons-nous jamais, mais ce drame illustre notre aveuglement : l’agence européenne Frontex n’a pas agi en dépit des difficultés du navire, alors que d’autres nous expliquent tous les jours sur les plateaux de télévision que l’on ne peut pas accueillir en France la misère du Monde. Pourtant, il faut y prendre sa part, et il est intolérable que le débat sur l’immigration dans notre pays ne semble guidé que par des relents xénophobes ou des calculs électoraux.
Parmi celles et ceux qui tentent de rejoindre notre continent, on trouve des réfugiées et réfugiés : ce sont des personnes qui ont fui leur pays afin d’échapper à un danger de mort et ils et elles recherchent l’asile politique afin d’avoir la vie sauve. Mais beaucoup en France n’y voient qu’un danger de plus ! Pour beaucoup, ce sont de jeunes personnes qui doivent frénquenter après leur arrivée l’école et c’est pourquoi nous devons nous en préoccuper.
La France, qui se targue d’être le pays des droits humains, doit être à la hauteur de son modèle universaliste et solidaire.
Ce sont les guerres et les persécutions qui sont la cause de cette augmentation du nombre de personnes réfugiées dans le monde. Souvent les routes empruntées mènent aux pays européens ou aux Etats-Unis, même si de nombreux pays du Sud sont également les lieux d’arrivée pour des populations en souffrance.
L’ONU a créé un site « Projet Migrants disparus » qui relate l’histoire de ces personnes qui cherchent un refuge et un avenir meilleur, quel que soit leur statut juridique. On y trouve de nombreuses informations, comme cette carte des personnes disparues et décédées :
Il y a donc une urgence humanitaire. La crise migratoire que connaît la Méditerranée doit trouver des solutions collectives afin d’éviter de tels drames.
C’est avant tout l’Union européenne qui doit agir. Mais pour cela, il faut aussi une volonté de chaque État membre de l’UE. Le droit d’asile pour l’UNSA Éducation est fondateur de la conception française universaliste de la démocratie : être une terre d’asile est une valeur fondamentale.
Alors oui, les valeurs que nous défendons, de fraternité, de solidarité, ne doivent pas être oubliées, quand bien même la crise migratoire soit complexe à gérer, et nous le savons. L’Europe semble vouloir fermer les portes de la Méditerranée, au risque de perdre les valeurs humanistes qui la caractérisent. Mais chaque citoyenne et chaque citoyen peut réagir.
Comme le disait l’intellectuelle et résistante Germaine Tillon, «Lorsque quelqu’un frappe à notre porte, il y a ceux qui ouvrent et ceux qui n’ouvrent pas.»
