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Journée internationale du sport féminin : une course vers l’égalité

La journée internationale du sport féminin, qui a lieu tous les 24 janvier depuis 2014, est l’occasion de valoriser les sportives et les actrices du monde sportif en général, mais cette année ce temps fort a une résonnance toute particulière. L’UNSA Éducation vous explique pourquoi.

La campagne « Sport féminin toujours » soutenue par plusieurs ministères et associations s’est tenue toute la semaine afin de lutter contre la sous-médiatisation du sport féminin et d’inciter plateformes et grandes chaînes à programmer davantage de sport féminin afin de le valoriser.

Une initiative qui est moins superflue qu’il n’y paraît

En effet, selon une récente étude Yougov pour l’Observatoire du Sport Business, 43% de Français.es ne regardent jamais d’événements sportifs féminins à la télévision.
Pire encore, 48% ne connaissent pas le nom d’une sportive française en activité.

Et si vous avez hésité vous-même à la lecture de cette affirmation, c’est bien que l’écho médiatique de cet événement n’est finalement pas accessoire du tout.

En effet, si dans les clubs sportifs professionnels, la question substantielle de la réduction de salaire des joueurs de football occupait les débats ces derniers jours, les risques liés au covid 19 qui pèsent sur le sport féminin, moins solide financièrement car moins médiatisé, semblent quant à eux totalement occultés.
Or, ce milieu souffre déjà par ailleurs de grandes inégalités : les différences de salaires sont très souvent abyssales, le sexisme est particulièrement enraciné, les remarques sur le physique sont courantes et les inégalités d’infrastructures, souvent non mixtes, sont problématiques.

Pourtant, l’Euro de handball en 2018 et la Coupe du monde de football en 2019 ont permis de mettre en exergue les très belles performances de joueuses qui ont ainsi éveillé la curiosité et l’intérêt des spectateurs et spectatrices pour le sport féminin.

Mais, la crise sanitaire risque de mettre en péril la fragile avancée de ces dernières années. Carole Gomez, directrice de recherche à l’IRIS et auteure d’une étude sur « Le sport au temps du Covid-19 : Qu’est devenu le sport au féminin ? », nous alerte et appelle à la vigilance.

La période actuelle ne doit pas être un prétexte à faire du sport féminin une variable d’ajustement et c’est le risque car beaucoup le jugent non essentiel.

Pour l’UNSA Éducation, l’enjeu est majeur du point de vue social, économique et politique. En effet, une égalité réelle suppose les mêmes conditions d’accès aux différentes pratiques sportives mais également d’accéder aux fonctions de direction et d’encadrement du sport ainsi que le préconise le ministère chargé des sports. L’École a également un rôle à jouer, celui de transmettre une véritable éducation sans stéréotype de genre, dès le plus jeune âge.


Pour aller plus loin :
Notre fédération a traité ce sujet lors d’un rendez-vous société consacré à la lutte contre les stéréotypes dans le sport.
Christine Menesson, sociologue et Édith Maruéjouls, géographe du genre ont répondu à nos questions lors de deux interviews.
Vous pouvez également retrouver le témoignage d’Élise Bussaglia, footballeuse professionnelle, championne de France.

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La journée internationale du sport féminin, qui a lieu tous les 24 janvier depuis 2014, est l’occasion de valoriser les sportives et les actrices du monde sportif en général, mais cette année ce temps fort a une résonnance toute particulière. L’UNSA Éducation vous explique pourquoi.

La campagne « Sport féminin toujours » soutenue par plusieurs ministères et associations s’est tenue toute la semaine afin de lutter contre la sous-médiatisation du sport féminin et d’inciter plateformes et grandes chaînes à programmer davantage de sport féminin afin de le valoriser.

Une initiative qui est moins superflue qu’il n’y paraît

En effet, selon une récente étude Yougov pour l’Observatoire du Sport Business, 43% de Français.es ne regardent jamais d’événements sportifs féminins à la télévision.
Pire encore, 48% ne connaissent pas le nom d’une sportive française en activité.

Et si vous avez hésité vous-même à la lecture de cette affirmation, c’est bien que l’écho médiatique de cet événement n’est finalement pas accessoire du tout.

En effet, si dans les clubs sportifs professionnels, la question substantielle de la réduction de salaire des joueurs de football occupait les débats ces derniers jours, les risques liés au covid 19 qui pèsent sur le sport féminin, moins solide financièrement car moins médiatisé, semblent quant à eux totalement occultés.
Or, ce milieu souffre déjà par ailleurs de grandes inégalités : les différences de salaires sont très souvent abyssales, le sexisme est particulièrement enraciné, les remarques sur le physique sont courantes et les inégalités d’infrastructures, souvent non mixtes, sont problématiques.

Pourtant, l’Euro de handball en 2018 et la Coupe du monde de football en 2019 ont permis de mettre en exergue les très belles performances de joueuses qui ont ainsi éveillé la curiosité et l’intérêt des spectateurs et spectatrices pour le sport féminin.

Mais, la crise sanitaire risque de mettre en péril la fragile avancée de ces dernières années. Carole Gomez, directrice de recherche à l’IRIS et auteure d’une étude sur « Le sport au temps du Covid-19 : Qu’est devenu le sport au féminin ? », nous alerte et appelle à la vigilance.

La période actuelle ne doit pas être un prétexte à faire du sport féminin une variable d’ajustement et c’est le risque car beaucoup le jugent non essentiel.

Pour l’UNSA Éducation, l’enjeu est majeur du point de vue social, économique et politique. En effet, une égalité réelle suppose les mêmes conditions d’accès aux différentes pratiques sportives mais également d’accéder aux fonctions de direction et d’encadrement du sport ainsi que le préconise le ministère chargé des sports. L’École a également un rôle à jouer, celui de transmettre une véritable éducation sans stéréotype de genre, dès le plus jeune âge.


Pour aller plus loin :
Notre fédération a traité ce sujet lors d’un rendez-vous société consacré à la lutte contre les stéréotypes dans le sport.
Christine Menesson, sociologue et Édith Maruéjouls, géographe du genre ont répondu à nos questions lors de deux interviews.
Vous pouvez également retrouver le témoignage d’Élise Bussaglia, footballeuse professionnelle, championne de France.