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Journée internationale du sport féminin : tout schuss vers les JO !

1 personne sur 2 qui pratique un sport est une femme. Pourtant, le sport féminin demeure peu valorisé et fait rarement la une des journaux. C’est pourquoi, la journée internationale du sport féminin, qui a lieu tous les 24 janvier depuis 2014, est l’occasion de valoriser les sportives et les actrices du monde sportif en général. De plus, à quelques jours des JO d’Hiver 2022 en Chine et dans la perspective des Jeux olympiques et paralympiques de Paris en 2024, qui sont paritaires pour la première fois, on peut espérer un nouvel élan en faveur de l’égalité femme-homme dans le sport. L’UNSA Éducation vous explique pourquoi.

Le sport féminin est peu médiatisé

Selon une récente étude Yougov pour l’Observatoire du Sport Business, 43% de Français.es ne regardent jamais d’événements sportifs féminins à la télévision. Pire encore, 48% ne connaissent pas le nom d’une sportive française en activité Les télévisions et les journaux informent très peu sur ces compétitions, même si on peut noter quelques évolutions. Et si vous avez hésité vous-même à la lecture de cette affirmation, c’est bien que cette journée internationale du sport féminin n’est pas accessoire du tout.

Des inégalités et des freins à combattre

Ce milieu souffre de grandes inégalités : les différences de salaires sont très souvent abyssales, le sexisme est particulièrement enraciné, les remarques sur le physique sont courantes et les inégalités d’infrastructures, souvent non mixtes, sont problématiques. De nombreux témoignages ont mis en évidence les violences sexistes et sexuelles que subissaient les femmes et ont permis une prise de conscience collectives sur des pratiques inacceptables. Autant de freins qui doivent absolument être enrayés.

Repenser la place des femmes dans le sport

Les JO de Tokyo, qui ont par exemple consacré les Françaises comme championnes olympiques en Handball, ont permis de mettre en exergue les très belles performances de joueuses qui ont ainsi éveillé la curiosité et l’intérêt des spectateurs et spectatrices pour le sport féminin. Mais, la crise sanitaire a fragilisé les avancées de ces dernières années. Carole Gomez, directrice de recherche à l’IRIS et auteure d’une étude sur « Le sport au temps du Covid-19 : Qu’est devenu le sport au féminin ? », a alerté et appelé à la vigilance.

Aussi, les Jeux olympiques et paralympiques de Paris en 2024 doivent être l’occasion de repenser la place des femmes dans le sport. C’est d’ailleurs avec cet objectif que la Fondation Alice Milliat et Les Sportives lancent un appel à contribution pour toutes celles et ceux qui ont des idées afin de penser l’égalité femme-homme dans le sport.

Or, l’éducation y a toute sa place et pour l’UNSA Éducation, l’enjeu est majeur du point de vue social, économique et politique. En effet, une égalité réelle suppose les mêmes conditions d’accès aux différentes pratiques sportives mais également d’accéder aux fonctions de direction et d’encadrement du sport ainsi que le préconise le ministère chargé des sports. L’École a également un rôle à jouer, celui de transmettre une véritable éducation sans stéréotype de genre, dès le plus jeune âge.

Pour aller plus loin :
Notre fédération a traité ce sujet lors d’un rendez-vous société consacré à la lutte contre les stéréotypes dans le sport.
Christine Menesson, sociologue et Édith Maruéjouls, géographe du genre ont répondu à nos questions lors de deux interviews.
Vous pouvez également retrouver le témoignage d’Élise Bussaglia, footballeuse professionnelle, championne de France.

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