IVG : un droit menacé par la crise sanitaire

Depuis le début du confinement, le numéro vert « sexualités, contraception, IVG » a vu une augmentation de 50% du nombre d’appels. Pourtant, beaucoup de centres d’IVG sont en cette période de confinement peu fréquentés de peur d’attraper le virus. Un droit qui était déjà contesté par des forces réactionnaires, est aujourd’hui menacé en pratique.

L’UNSA Education, fermement attachée à la garantie du droit à l’IVG pour toutes les femmes sur l’ensemble du territoire, fait le point.

Pendant la crise du covid-19, le régime de l’IVG a été assoupli afin de permettre à toutes les femmes d’en avoir la garantie. Les délais ont été allongés afin de tenir compte des difficultés de transport et des inquiétudes liées à la crise sanitaire. En cas de dépassement légal, le motif de « détresse psychosociale » peut être prise en compte afin de ne pas créer de situations impossibles. Cet assouplissement voulu par le gouvernement permet d’améliorer l’accès à ce droit durant toute la période de confinement, mais il est important d’aller au-delà pour garantir à toutes les femmes un accès à l’IVG sécurisé et accessible. Aux difficultés liées à la crise sanitaire, s’ajoutent des campagnes de désinformation en provenance des opposant·es aux droits des femmes.

En France, mais aussi dans de nombreux autres pays, on assiste en effet à une offensive des groupes anti-avortement. Cela se traduit par des campagnes de désinformation en ligne, par des pressions sur les femmes concernées et l’utilisation de faux sites d’information et de faux numéros d’aide. Leur propagande réactionnaire trouve malheureusement un écho plus important dans cette période. Dans d’autres pays, comme en Pologne, en Hongrie ou dans certains Etats des Etats-Unis, le droit à l’avortement est menacé par le pouvoir politique.

Il faut donc le rappeler :
-le droit à l’IVG est garanti par la loi depuis 1975 et les femmes ont le droit de disposer librement de leur corps.
– Le 0800 08 11 11, numéro vert national « sexualités, contraception, IVG » fonctionne durant toute cette période de confinement et donne les informations essentielles à toutes et tous.
– le régime de l’IVG a été assoupli afin de favoriser un accès à l’IVG pour toutes les femmes.

Mais au-delà de la crise que nous vivons, il paraît essentiel de réfléchir à la pérennité des nouvelles mesures dans le monde d’après-crise afin de consolider ce droit à l’avortement. Plusieurs actions vont dans ce sens, comme le rappelle le communiqué du 29 avril du HCE, Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes. L’UNSA Education soutient ces initiatives qui visent à permettre à toutes les femmes de faire les choix qui concernent leur corps. Dans cette période de crise, la nécessité d’informations fiables et l’éducation à la sexualité paraît encore plus essentielle. Notre fédération agit en ce sens car la question de l’égalité femmes-hommes passe par une éducation à la vie sexuelle et affective pour toutes et tous.

Le communiqué du HCE

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Depuis le début du confinement, le numéro vert « sexualités, contraception, IVG » a vu une augmentation de 50% du nombre d’appels. Pourtant, beaucoup de centres d’IVG sont en cette période de confinement peu fréquentés de peur d’attraper le virus. Un droit qui était déjà contesté par des forces réactionnaires, est aujourd’hui menacé en pratique.

L’UNSA Education, fermement attachée à la garantie du droit à l’IVG pour toutes les femmes sur l’ensemble du territoire, fait le point.

Pendant la crise du covid-19, le régime de l’IVG a été assoupli afin de permettre à toutes les femmes d’en avoir la garantie. Les délais ont été allongés afin de tenir compte des difficultés de transport et des inquiétudes liées à la crise sanitaire. En cas de dépassement légal, le motif de « détresse psychosociale » peut être prise en compte afin de ne pas créer de situations impossibles. Cet assouplissement voulu par le gouvernement permet d’améliorer l’accès à ce droit durant toute la période de confinement, mais il est important d’aller au-delà pour garantir à toutes les femmes un accès à l’IVG sécurisé et accessible. Aux difficultés liées à la crise sanitaire, s’ajoutent des campagnes de désinformation en provenance des opposant·es aux droits des femmes.

En France, mais aussi dans de nombreux autres pays, on assiste en effet à une offensive des groupes anti-avortement. Cela se traduit par des campagnes de désinformation en ligne, par des pressions sur les femmes concernées et l’utilisation de faux sites d’information et de faux numéros d’aide. Leur propagande réactionnaire trouve malheureusement un écho plus important dans cette période. Dans d’autres pays, comme en Pologne, en Hongrie ou dans certains Etats des Etats-Unis, le droit à l’avortement est menacé par le pouvoir politique.

Il faut donc le rappeler :
-le droit à l’IVG est garanti par la loi depuis 1975 et les femmes ont le droit de disposer librement de leur corps.
– Le 0800 08 11 11, numéro vert national « sexualités, contraception, IVG » fonctionne durant toute cette période de confinement et donne les informations essentielles à toutes et tous.
– le régime de l’IVG a été assoupli afin de favoriser un accès à l’IVG pour toutes les femmes.

Mais au-delà de la crise que nous vivons, il paraît essentiel de réfléchir à la pérennité des nouvelles mesures dans le monde d’après-crise afin de consolider ce droit à l’avortement. Plusieurs actions vont dans ce sens, comme le rappelle le communiqué du 29 avril du HCE, Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes. L’UNSA Education soutient ces initiatives qui visent à permettre à toutes les femmes de faire les choix qui concernent leur corps. Dans cette période de crise, la nécessité d’informations fiables et l’éducation à la sexualité paraît encore plus essentielle. Notre fédération agit en ce sens car la question de l’égalité femmes-hommes passe par une éducation à la vie sexuelle et affective pour toutes et tous.

Le communiqué du HCE