Inoubliable Zouc…

Il y a des livres qu’on a raté et qui sont toujours, des années après leur parution, des coups de poing!

Zouc représenta une énigme : ses sketches et ce jeu corporel, prenant leur source dans l’enfance, la maladie, l’histoire de chacun étaient entourés d’un mystère, d’une noirceur, à l’exemple de son costume scénique.

Ce petit livre n’est pas une anthologie de ses textes, c’est le fruit d’entretiens avec Hervé Guibert dans les années 70, tous deux avaient alors 20 ans. Paru en 1978, ce livre fut introuvable jusqu’en 2006.

« Je n’ai pratiquement pas posé de questions », affirmait Hervé Guibert car Zouc savait exactement ce qu’elle disait et où elle voulait en venir.

Elle se livre un peu : parle du « plaisir » tout en refusant « l’intime », le « privé », des « femmes » qu’elle aime regarder et séduire, de la « neige » et de la « solitude ». Elle parle surtout de « l’asile » qu’elle connut à 16 ans : « Je ne suis jamais allée dans la jungle, mais je l’imagine assez comme les nuits à l’asile ».Un couteau dans une plaie toujours béante : si elle y est entrée comme un animal traqué, elle a tout fait pour en sortir le plus rapidement possible car ce ne sont pas les médecins, mais bien les malades qui l’ont guérie.

Zouc n’a plus jamais vu le monde de la même façon après son passage à l’asile, elle a surtout appris à parler « à toujours dire ce qu’on ressent, surtout aux gens perdus. »

Et puis, après les succès sur scène et au cinéma, la maladie l’a happée: atteinte d’une maladie nosocomiale, en 1997, gravement handicapée, elle quitte définitivement la scène.

Il faut se (re)plonger dans ces extraits de vie pour retrouver cette silhouette noire inoubliable qui nous manque tant.

Zouc par Zouc, L’entretien avec Hervé Guibert, L’arbalète, Gallimard, 2006, 11, 90 €

 

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Il y a des livres qu’on a raté et qui sont toujours, des années après leur parution, des coups de poing!

Zouc représenta une énigme : ses sketches et ce jeu corporel, prenant leur source dans l’enfance, la maladie, l’histoire de chacun étaient entourés d’un mystère, d’une noirceur, à l’exemple de son costume scénique.

Ce petit livre n’est pas une anthologie de ses textes, c’est le fruit d’entretiens avec Hervé Guibert dans les années 70, tous deux avaient alors 20 ans. Paru en 1978, ce livre fut introuvable jusqu’en 2006.

« Je n’ai pratiquement pas posé de questions », affirmait Hervé Guibert car Zouc savait exactement ce qu’elle disait et où elle voulait en venir.

Elle se livre un peu : parle du « plaisir » tout en refusant « l’intime », le « privé », des « femmes » qu’elle aime regarder et séduire, de la « neige » et de la « solitude ». Elle parle surtout de « l’asile » qu’elle connut à 16 ans : « Je ne suis jamais allée dans la jungle, mais je l’imagine assez comme les nuits à l’asile ».Un couteau dans une plaie toujours béante : si elle y est entrée comme un animal traqué, elle a tout fait pour en sortir le plus rapidement possible car ce ne sont pas les médecins, mais bien les malades qui l’ont guérie.

Zouc n’a plus jamais vu le monde de la même façon après son passage à l’asile, elle a surtout appris à parler « à toujours dire ce qu’on ressent, surtout aux gens perdus. »

Et puis, après les succès sur scène et au cinéma, la maladie l’a happée: atteinte d’une maladie nosocomiale, en 1997, gravement handicapée, elle quitte définitivement la scène.

Il faut se (re)plonger dans ces extraits de vie pour retrouver cette silhouette noire inoubliable qui nous manque tant.

Zouc par Zouc, L’entretien avec Hervé Guibert, L’arbalète, Gallimard, 2006, 11, 90 €