Il est dur le métier d’élève …enfin ça dépend des pays !

Parents qui stressent face à la réussite scolaire - Systèmes d'évaluation avec ou sans notes - Orientation professionnelle ou non - Et les enfants dans tout cela ?

Si la plupart des parents sont stressés par la réussite de leur progéniture, la réponse des systèmes scolaires est bien différente selon les pays

En France, les parents reculent devant la « demande de redoublement » proposée par le corps enseignant alors qu’aux Etats-Unis, pour optimiser les chances de leur enfant, certains parents retardent l’entrée à la maternelle. Au Danemark, la question ne se pose pas dans ces termes. Est-ce une question de conception du système scolaire, une question de système d’évaluation, une question d’image de l’enseignement professionnel, ou bien…?

Au Danemark, le système scolaire cherche d’une part, à mettre l’élève en confiance et d’autre part, à préserver l’égalité des chances en matière d’acquisition des connaissances en prenant en compte la diversité des élèves. Pour ce faire, l’enfant débute l’école à 5 ou 6 ans et ne change pas de groupe-classe pendant ses 9 années de scolarité obligatoire et conserve le même enseignant. Il n’y a pas de notes avant la fin du cursus obligatoire ; le professeur porte une appréciation sur les travaux des élèves. Après 14 ou 15 ans, les élèves sont notés de 0 à 13. La 10ème année est optionnelle  et permet de mieux préparer l’entrée au lycée. 50 % des élèves la choisissent pour cette raison et pas seulement en raison d’un niveau insuffisant. Le passage au lycée résulte d’un accord mutuel entre élèves, parents et enseignants. Lors de ces discussions, on envisage soit de poursuivre ses études en cycle classique pour présenter le certificat de fin d’études secondaires -équivalent du bac-, soit une orientation professionnelle.

Dans les pays germaniques, comme l’Allemagne, les Pays-Bas et le Luxembourg, c’est l’orientation précoce des enfants qui prime. Elle permet d’éviter la problématique de l’échec et du redoublement. On considère que l’enfant qui a des échecs scolaires est d’abord un enfant mal orienté.

En France, Grande-Bretagne et dans la plupart des États américains et des provinces canadiennes, les systèmes sont décrits par les spécialistes comme appartenant à une catégorie intermédiaire où coexistent plusieurs options. La procédure d’évaluation, qui est encore d’usage, se fait à la fin de chaque cycle, quand ce n’est pas à la fin de chaque année. Le redoublement est souvent considéré comme une façon de remédier à l’échec scolaire.

Enfin, dernier phénomène qui apparaît comme la panacée outre-Atlantique, le « redshirting » ou retarder l’entrée de son enfant dans le système éducatif
Cette demande se développe de plus en plus chez les parents américains ; il permettrait d’accroître les chances de réussite de son enfant. Ce système s’inspire d’une étude sur le « leadership » pour affirmer que les enfants les plus âgés d’une classe de petite section de maternelle apprennent plus vite à lire et lisent mieux après. Plus tard, ils sont 1ers de classe, deviennent capitaine d’équipe sportive ou président de club et montrent plus de capacités en général.

Aucune étude ne prouve cette corrélation pour le moment. Cette requête provenant principalement des parents diplômés du supérieur ( 12 % ) et marginalement de parents simplement titulaires du bac (3 % ), nous sommes en droit de nous demander si les bons résultats de leurs enfants ne viendraient pas de leur appartenance à un milieu social favorisé ?
 

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Si la plupart des parents sont stressés par la réussite de leur progéniture, la réponse des systèmes scolaires est bien différente selon les pays

En France, les parents reculent devant la « demande de redoublement » proposée par le corps enseignant alors qu’aux Etats-Unis, pour optimiser les chances de leur enfant, certains parents retardent l’entrée à la maternelle. Au Danemark, la question ne se pose pas dans ces termes. Est-ce une question de conception du système scolaire, une question de système d’évaluation, une question d’image de l’enseignement professionnel, ou bien…?

Au Danemark, le système scolaire cherche d’une part, à mettre l’élève en confiance et d’autre part, à préserver l’égalité des chances en matière d’acquisition des connaissances en prenant en compte la diversité des élèves. Pour ce faire, l’enfant débute l’école à 5 ou 6 ans et ne change pas de groupe-classe pendant ses 9 années de scolarité obligatoire et conserve le même enseignant. Il n’y a pas de notes avant la fin du cursus obligatoire ; le professeur porte une appréciation sur les travaux des élèves. Après 14 ou 15 ans, les élèves sont notés de 0 à 13. La 10ème année est optionnelle  et permet de mieux préparer l’entrée au lycée. 50 % des élèves la choisissent pour cette raison et pas seulement en raison d’un niveau insuffisant. Le passage au lycée résulte d’un accord mutuel entre élèves, parents et enseignants. Lors de ces discussions, on envisage soit de poursuivre ses études en cycle classique pour présenter le certificat de fin d’études secondaires -équivalent du bac-, soit une orientation professionnelle.

Dans les pays germaniques, comme l’Allemagne, les Pays-Bas et le Luxembourg, c’est l’orientation précoce des enfants qui prime. Elle permet d’éviter la problématique de l’échec et du redoublement. On considère que l’enfant qui a des échecs scolaires est d’abord un enfant mal orienté.

En France, Grande-Bretagne et dans la plupart des États américains et des provinces canadiennes, les systèmes sont décrits par les spécialistes comme appartenant à une catégorie intermédiaire où coexistent plusieurs options. La procédure d’évaluation, qui est encore d’usage, se fait à la fin de chaque cycle, quand ce n’est pas à la fin de chaque année. Le redoublement est souvent considéré comme une façon de remédier à l’échec scolaire.

Enfin, dernier phénomène qui apparaît comme la panacée outre-Atlantique, le « redshirting » ou retarder l’entrée de son enfant dans le système éducatif
Cette demande se développe de plus en plus chez les parents américains ; il permettrait d’accroître les chances de réussite de son enfant. Ce système s’inspire d’une étude sur le « leadership » pour affirmer que les enfants les plus âgés d’une classe de petite section de maternelle apprennent plus vite à lire et lisent mieux après. Plus tard, ils sont 1ers de classe, deviennent capitaine d’équipe sportive ou président de club et montrent plus de capacités en général.

Aucune étude ne prouve cette corrélation pour le moment. Cette requête provenant principalement des parents diplômés du supérieur ( 12 % ) et marginalement de parents simplement titulaires du bac (3 % ), nous sommes en droit de nous demander si les bons résultats de leurs enfants ne viendraient pas de leur appartenance à un milieu social favorisé ?