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Gros coup de chaleur sur le bac : le ministère dans le déni

Le bilan du bac 2025 et le projet de calendrier pour 2026 montrent, une fois encore, le peu de considération du ministère pour les alertes lancées par les syndicats de l’UNSA Education. Avec, notamment, la préoccupation de conditions climatiques acceptables pour la passation des épreuves et les corrections. La canicule de juin dernier n’a pas, semble-t-il, fortement marqué les esprits à la Dgesco qui n’a pas proposé de solution préventive en cas de fortes chaleurs pour la prochaine session.

Deux réunions intersyndicales en une semaine sur le bac 2025 et la session 2026 et aucune manifestation d’inquiétude de la part de la Dgesco pour la prochaine session du bac au cas où la canicule surviendrait. Pourtant, nos différents syndicats, SE-UNSA, SIEN, SNIA-IPR, SN2D, SNPDEN, ont clairement fait remonter les difficultés rencontrées lors de la session 2025 des trois bacs : multiconvocations des enseignants de lettres et de philo, déficit d’accompagnement des tiers temps supplémentaires, disparité de traitement pour les corrections entre enseignants du privé et du public au détriment de ces derniers, intrusion de l’IA dans le grand oral, absentéisme et errements d’organisation dans la voie pro qui remettent en question le calendrier et la tenue des épreuves écrites mi-mai.

C’est d’ailleurs le calendrier qui a focalisé l’attention de manière générale car les échanges avec le ministère ont beaucoup porté sur la canicule subie par les candidats comme les surveillants et correcteurs. Nous avons déploré l’inadaptation de nombreux locaux (beaucoup n’ont même pas de rideaux aux fenêtres !, pour ne citer que cet exemple) mais surtout les horaires de passation des épreuves, revendiquant de modifier le calendrier pour proposer exclusivement des matinées, quitte à ce que certains examens, DNB par exemple, se déroulent sur quelques jours supplémentaires.

Le ministère a donc présenté lors de la 2e réunion son projet de calendrier 2026… sans tenir compte de nos remarques. Pire. Même pas un plan B de repli au cas où, alors que les prévisions climatiques sont claires sur le sujet. Le mois de juin, au ministère, semble devoir se passer au frais, bien loin des pics de chaleur dépassant parfois les 40°C dans certaines régions. « Avec une température moyenne de 22,2 °C, l’été 2025 se situe au 3ᵉ rang des étés les plus chauds, derrière les étés 2003 et 2022. Il s’agit du 4ᵉ été consécutif très chaud », met en exergue le site de Météo France. Information qui induit qu’on peut s’attendre à un été 2026 pas moins problématique que les précédents. D’autant que le calendrier 2026 a replacé les écrits de la voie pro début juin.

« Nous allons voir ce que nous pouvons faire », a promis en substance le ministère, qui a aussi avoué « ne pas avoir eu de remontées de malaise pendant la session 2025 » pour justifier son projet 2026. On peut donc être inquiet, même si l’UNSA Éducation espère un geste significatif en faveur du bien-être et des conditions de travail des élèves et des personnels en passation d’examens. Le changement climatique impose une politique volontariste, bien plus active que quelques  lignes dans un plan « transition écologique 2030 », écrites mais non suivies des investissements nécessaires.

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