Genre et lycées professionnels

Organisée hier, mercredi 25 septembre à Paris par l’AFEV (Association de la Fondation Étudiante pour la Ville), la 6è journée du refus de l’échec scolaire portait, cette année sur les lycées professionnels.

Parmi les nombreux intervenants, Clotilde Lemarchant, sociologue, a évoqué la question du genre dans les lycées professionnels, apportant ainsi la preuve d’un thème devenu de plus en plus incontournable lorsque l’on parle d’éducation.

S’appuyant sur une analyse qu’elle avait publiée en 2007* « la mixité inachevée- garçons et filles dans les filières techniques », Clotilde Lemarchant nous rapporte que depuis les années 80, peu de changements se sont produits au niveau des orientations des élèves de filières techniques, qui restent très contrastées filles/garçons en fonction des spécialités.
Si les actions mises en œuvre pour tenter de rendre plus mixtes les formations ont quelques effets, elles se heurtent encore trop souvent à des résistances : résistances au niveau des élèves eux-mêmes et de leurs familles mais aussi de la part des enseignants quelquefois.

Les filles inscrites dans des filières à dominante masculine (mécanique, maçonnerie, électricité…) reconnaissent qu’il faut avoir du caractère, elles se sentent testées et avouent qu’elles ont parfois failli abandonner. Il peut arriver également qu’elles doivent faire face à des insultes.
A l’inverse, les garçons inscrits dans des filières à dominante féminine (mode- prêt-à-porter par exemple), se disent chouchoutés, voire privilégiés. S’ils reconnaissent un léger malaise au début, ils avouent s’être vite habitués !

Quant aux enseignants, certains semblent mieux formés que d’autres mais on note encore une résistance globale voire un certain déni à la prise en compte de la question du genre.

Question transversale à tout le système éducatif français, la question du genre doit nous interpeller en permanence pour nous permettre de lutter contre les stéréotypes et pour faire évoluer la société.
L’analyse et l’étude réalisée par Clotilde Lemarchant nous ouvre les yeux et nous aide à prendre conscience des réalités.

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Organisée hier, mercredi 25 septembre à Paris par l’AFEV (Association de la Fondation Étudiante pour la Ville), la 6è journée du refus de l’échec scolaire portait, cette année sur les lycées professionnels.

Parmi les nombreux intervenants, Clotilde Lemarchant, sociologue, a évoqué la question du genre dans les lycées professionnels, apportant ainsi la preuve d’un thème devenu de plus en plus incontournable lorsque l’on parle d’éducation.

S’appuyant sur une analyse qu’elle avait publiée en 2007* « la mixité inachevée- garçons et filles dans les filières techniques », Clotilde Lemarchant nous rapporte que depuis les années 80, peu de changements se sont produits au niveau des orientations des élèves de filières techniques, qui restent très contrastées filles/garçons en fonction des spécialités.
Si les actions mises en œuvre pour tenter de rendre plus mixtes les formations ont quelques effets, elles se heurtent encore trop souvent à des résistances : résistances au niveau des élèves eux-mêmes et de leurs familles mais aussi de la part des enseignants quelquefois.

Les filles inscrites dans des filières à dominante masculine (mécanique, maçonnerie, électricité…) reconnaissent qu’il faut avoir du caractère, elles se sentent testées et avouent qu’elles ont parfois failli abandonner. Il peut arriver également qu’elles doivent faire face à des insultes.
A l’inverse, les garçons inscrits dans des filières à dominante féminine (mode- prêt-à-porter par exemple), se disent chouchoutés, voire privilégiés. S’ils reconnaissent un léger malaise au début, ils avouent s’être vite habitués !

Quant aux enseignants, certains semblent mieux formés que d’autres mais on note encore une résistance globale voire un certain déni à la prise en compte de la question du genre.

Question transversale à tout le système éducatif français, la question du genre doit nous interpeller en permanence pour nous permettre de lutter contre les stéréotypes et pour faire évoluer la société.
L’analyse et l’étude réalisée par Clotilde Lemarchant nous ouvre les yeux et nous aide à prendre conscience des réalités.

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