FN : l’illusion économique

Alternatives économiques consacre son dossier de ce mois de février à « La France du Front national » (http://www.alternatives-economiques.fr/hollande-fait-il-le-bon-choix-_fr_pub_1281.html) il met en évidence les évolutions « cosmétiques » que fait le parti d’extrême droite pour gagner en crédibilité, alors que son programme demeure le même. Surfant sur « la peur de déclassement social » et « le sentiment de déclin » qu’il entretient voire développe, le FN joue à l’ « l’illusionniste économique », et propose des « discriminations à tous les étages »


Ainsi pour le magazine économique, « le parti lepéniste se réfère désormais volontiers aux valeurs de solidarité ou de laïcité. Mais le cœur de son programme est inchangé : toujours le fantasme d’une France débarrassée de l’autre – sous les traits de la mondialisation, de l’Europe, de l’immigré… En fait de « grandeur », ce qu’il promet, c’est un pays cadenassé, isolé et appauvri. »


Dans le domaine économique, malgré la recherche de cautions universitaires et le fait de glaner tout azimut des arguments plus ou moins cohérents, le résultat relève d’une vaste illusion : « sortie de l’euro, protectionnisme, dépenses à gogo…, le programme économique du Front national fait rimer repli avec prospérité et multiplie les contradictions ».

L’étranger demeure le coupable « Le programme du Front national dessine une société où immigrés et étrangers seraient davantage discriminés, les libertés publiques rognées et les mères de famille renvoyées dans les foyers ». Alors que, les études le montrent, « contrairement au leitmotiv du FN, les immigrés contribuent à la richesse nationale plus qu’ils n’en profitent ».


L’incurie des propositions concrètes du FN et l’impossibilité de les appliquer sur le terrain local, explique certainement d’ailleurs la discrétion avec laquelle le FN s’investie dans les élections municipales. Pour Sylvain Crépon, chercheur à l’université de Paris X, « le FN n’est pas prêt à gouverner ». Aussi sa stratégie n’est pas de gagner des villes, mais bien de multiplier ses conseillers municipaux afin « qu’ils aient le temps de se former, de se notabiliser et de gagner en visibilité » : une manière de banaliser les idées du FN et de dédiaboliser le parti.

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Ainsi pour le magazine économique, « le parti lepéniste se réfère désormais volontiers aux valeurs de solidarité ou de laïcité. Mais le cœur de son programme est inchangé : toujours le fantasme d’une France débarrassée de l’autre – sous les traits de la mondialisation, de l’Europe, de l’immigré… En fait de « grandeur », ce qu’il promet, c’est un pays cadenassé, isolé et appauvri. »


Dans le domaine économique, malgré la recherche de cautions universitaires et le fait de glaner tout azimut des arguments plus ou moins cohérents, le résultat relève d’une vaste illusion : « sortie de l’euro, protectionnisme, dépenses à gogo…, le programme économique du Front national fait rimer repli avec prospérité et multiplie les contradictions ».

L’étranger demeure le coupable « Le programme du Front national dessine une société où immigrés et étrangers seraient davantage discriminés, les libertés publiques rognées et les mères de famille renvoyées dans les foyers ». Alors que, les études le montrent, « contrairement au leitmotiv du FN, les immigrés contribuent à la richesse nationale plus qu’ils n’en profitent ».


L’incurie des propositions concrètes du FN et l’impossibilité de les appliquer sur le terrain local, explique certainement d’ailleurs la discrétion avec laquelle le FN s’investie dans les élections municipales. Pour Sylvain Crépon, chercheur à l’université de Paris X, « le FN n’est pas prêt à gouverner ». Aussi sa stratégie n’est pas de gagner des villes, mais bien de multiplier ses conseillers municipaux afin « qu’ils aient le temps de se former, de se notabiliser et de gagner en visibilité » : une manière de banaliser les idées du FN et de dédiaboliser le parti.