Fin du Service National Universel : l’UNSA Éducation avait vu juste

Nous n’avons jamais été opposés à l’idée qu’un service citoyen puisse renforcer le lien social. Mais très vite, à force d’éprouver le dispositif et d’écouter nos collègues sur le terrain, nous nous sommes radicalement opposés à sa généralisation. Trop coûteux, aux objectifs flous, avec un encadrement insuffisant et des moyens mal calibrés, le SNU ne pouvait tenir ses promesses, notamment en matière de mixité sociale. Les rapports officiels l’ont montré : il n’a touché qu’une partie des jeunes, sans la diversité annoncée.
L’engagement ne se décrète pas. La fin du SNU ouvre sur un dispositif encore flou. Plutôt que d’entretenir l’incertitude, l’UNSA Éducation demande que les moyens soient immédiatement réorientés vers de vraies politiques de jeunesse et d’éducation populaire territoriales, portées par les services Jeunesse, Engagement et Sports et construites en partenariat avec l’ensemble des acteurs éducatifs locaux. C’est là que se joue réellement l’avenir des jeunes.
Cette séquence confirme ce que nous disons depuis longtemps : on ne peut pas bâtir une politique publique sur des slogans sans prévoir sérieusement les moyens et les finalités. Pour l’UNSA Éducation, elle confirme aussi la nécessité pour l’exécutif d’un dialogue social constant et loyal.