Fermeté et pédagogie contre les « journées de retrait de l’école »
« Quand l’École est attaquée dans ses fondements, il importe de se rassembler autour des valeurs républicaines et de les rappeler avec fermeté et pédagogie. », écrit le ministre Vincent Peillon aux directeurs d’école et aux chefs d’établissement en réaction à l’appel de certains mouvements intégristes de ne pas mettre leurs enfants à l’école pour s’opposer à l’enseignement supposé de la théorie du genre.
À raison, le ministre constate que ces attaques visent en réalité toute « l’Éducation nationale et la mobilisation du ministère et de ses personnels contre les inégalités entre les filles et les garçons. »
Il affirme donc que « face à ces actions inadmissibles, il est nécessaire d’une part de rassurer les parents d’élèves qui ont pu être la cible de ses tentatives de déstabilisation et, d’autre part, de rappeler fermement les règles de l’école républicaine. »
Ainsi, il demande aux directeurs et chefs d’établissement d’informer les parents de la réalité des programmes et de leur rappeler l’obligation scolaire, y compris dans des rendez-vous avec les parents dont les enfants sont absents pour ces motifs avérés.
Face à la diffusion « à grande échelle, de ces mensonges et de ces rumeurs afin d’affoler les parents d’élèves », le ministre apporte tout son soutien aux personnels et dit « pouvoir compter sur [leur] engagement au service de l’École de la République ».
L’UNSA Éducation s’est déjà exprimée sur ces inacceptables attaques contre l’Éducation et contre l’égalité :
Des extrémistes s’en prennent à l’École : nous les combattrons !
Les « ABCD de l’égalité » dérangent les extrémistes
Nous soutenons donc la démarche du ministre de l’Éducation Nationale
Au-delà du fond même de cette scandaleuse manipulation, c’est le lien entre l’École et les parents qui est une fois de plus interrogé. La Refondation de l’Éducation doit aussi passer par une plus grande implication de tous les acteurs éducatifs. Cela ne peut se faire de manière exceptionnelle ou ponctuelle, mais ne peut pas non plus reposer sur la seule bonne volonté et mobilisation des directeurs d’école et des chefs d’établissement. Il est nécessaire qu’ils soient accompagnés et aidés dans cette évolution, que des outils et des procédures soient élaborés, que l’évolution des pratiques de l’ensemble du système soit pensée collectivement. Certes, rien n’empêchera totalement les tentatives de manipulation. Mais un travail en commun et en confiance les minimisera et limitera leur diffusion. Il nous faut vite aller dans cette direction.