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Faire vivre la co-éducation : une priorité en cette période de crise sanitaire ?

L’accès aux établissements scolaires est fortement limité avec la mise en place du protocole sanitaire. L’organisation des remises de bulletins et livrets, est bousculée. Les kermesses et ventes de gâteaux sont annulées. Les sorties scolaires, qui permettaient notamment dans le 1er degré de solliciter les parents, sont réduites voire inexistantes. Les réunions se tiennent essentiellement en visio et ne permettent pas aux représentants de parents de partager des moments conviviaux avec les autres membres de la communauté éducative.

Cette crise sanitaire bouscule la relation école – famille. Pourtant la co-éducation est essentielle pour la réussite des élèves : nous avons besoin des parents. Ce sont les partenaires premiers et des membres indispensables de la communauté éducative.


L’ensemble des acteurs et actrices du monde éducatif ont démontré leur capacité à pouvoir s’adapter et à innover. Chaque personnel tente de garder le lien et de construire une relation de confiance avec les parents malgré le contexte.
Un exemple avec Martine, qui est directrice d’école d’une école maternelle REP depuis 23 ans . Elle nous confirme que les projets d’accueil des parents dans les classes sont complètement remis en cause : «On ne fait plus entrer les parents dans les classes, on ne les reçoit plus»

Avant la crise sanitaire, quelles sont les actions que vous meniez pour favoriser la co éducation ?

Mon action était centrée sur la communication et l’accueil des parents. La première étape, extrêmement importante : la rencontre lors de l’inscription. Je recevais tous les parents des futurs élèves de petite section en entretien individuel sans leur enfant. Ensuite, j’organisai des visites de l’école par petits groupes de famille avec les enfants. Enfin,, je prévoyais un deuxième entretien à la demande des familles. Ainsi, les parents m’identifiaient rapidement en tant que directrice. Les bases d’une bonne communication étaient posés. Cependant, en juin dernier, le confinement a empêché la tenue de ces rencontres avec les familles et les visites de l’école. La conséquence : à la rentrée, une ambiance délétère et difficile que je n’avais jamais connu. Nous avons rencontrés des difficultés avec les « nouveaux parents d’élèves ». Il faut savoir que les parents sont angoissés quand ils laissent leur enfant à l’école maternelle. C’est pourquoi j’ai toujours; développé de l’empathie envers les parents. C’est la base de la relation de confiance que nous construisons avec les parents et cela évite le conflit.
D’autres actions que nous organisions, ne sont plus possibles :
– partenariat avec les représentants de parents d’élèves et les parents volontaires pour organiser une fête
– les cafés des parents ne se tiennent plus.
Enfin, nous avons dû renoncer à un autre projet qui nous tenait à cœur. Avant chaque période de vacances, nous organisions des séances de jeux de société avec les parents. L’objectif était de passer du temps avec les parents, de permettre des échanges avec des parents non francophones. Cela avait un impact positif sur la relation parent/enseignant et surtout sur le bien être de l’élève.

Avec cette crise qui bouscule la place des parents, qu’avez vous pu mettre en place ?

En collaboration avec la psychologue, nous avons travaillé sur la communication non violente pour renouer des relations de confiance. Nous avons travaillé à partir de ressources disponibles sur Eduscol.
En parallèle, nous avons multiplié les réunions d’équipes éducatives dès qu’une difficulté est apparue. Ces échanges sur la scolarité de l’enfant sont indispensables pour mieux gérer la souffrance et l’angoisse lié à la crise sanitaire.
Nous avons développé la mise en place de blog : un blog par classe via «Toute mon année» pour permettre aux parents de suivre les activités qui ont lieu en classe. Les parents ne peuvent pas entrer dans les classes mais ces blogs leur permettre d’avoir une autre entrée et de constater que des projets sont toujours menés, que la vie continue même s’ils ne peuvent plus l’observer. J’ai un seul regret : certains parents ne se connectent pas.

La situation est difficile, mais comme l’ensemble des professionnels de l’éducation, Martine est mobilisée pour ses élèves et pour faire vivre la co-éducation avec les parents.

Et pour vous, la co éducation est une priorité? Qu’en pensez vous?

Donnez nous votre avis en répondant au Baromètre 2021, l’enquête annuelle de l’Unsa Education.

A vous de jouer en cliquant là

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L’accès aux établissements scolaires est fortement limité avec la mise en place du protocole sanitaire. L’organisation des remises de bulletins et livrets, est bousculée. Les kermesses et ventes de gâteaux sont annulées. Les sorties scolaires, qui permettaient notamment dans le 1er degré de solliciter les parents, sont réduites voire inexistantes. Les réunions se tiennent essentiellement en visio et ne permettent pas aux représentants de parents de partager des moments conviviaux avec les autres membres de la communauté éducative.

Cette crise sanitaire bouscule la relation école – famille. Pourtant la co-éducation est essentielle pour la réussite des élèves : nous avons besoin des parents. Ce sont les partenaires premiers et des membres indispensables de la communauté éducative.


L’ensemble des acteurs et actrices du monde éducatif ont démontré leur capacité à pouvoir s’adapter et à innover. Chaque personnel tente de garder le lien et de construire une relation de confiance avec les parents malgré le contexte.
Un exemple avec Martine, qui est directrice d’école d’une école maternelle REP depuis 23 ans . Elle nous confirme que les projets d’accueil des parents dans les classes sont complètement remis en cause : «On ne fait plus entrer les parents dans les classes, on ne les reçoit plus»

Avant la crise sanitaire, quelles sont les actions que vous meniez pour favoriser la co éducation ?

Mon action était centrée sur la communication et l’accueil des parents. La première étape, extrêmement importante : la rencontre lors de l’inscription. Je recevais tous les parents des futurs élèves de petite section en entretien individuel sans leur enfant. Ensuite, j’organisai des visites de l’école par petits groupes de famille avec les enfants. Enfin,, je prévoyais un deuxième entretien à la demande des familles. Ainsi, les parents m’identifiaient rapidement en tant que directrice. Les bases d’une bonne communication étaient posés. Cependant, en juin dernier, le confinement a empêché la tenue de ces rencontres avec les familles et les visites de l’école. La conséquence : à la rentrée, une ambiance délétère et difficile que je n’avais jamais connu. Nous avons rencontrés des difficultés avec les « nouveaux parents d’élèves ». Il faut savoir que les parents sont angoissés quand ils laissent leur enfant à l’école maternelle. C’est pourquoi j’ai toujours; développé de l’empathie envers les parents. C’est la base de la relation de confiance que nous construisons avec les parents et cela évite le conflit.
D’autres actions que nous organisions, ne sont plus possibles :
– partenariat avec les représentants de parents d’élèves et les parents volontaires pour organiser une fête
– les cafés des parents ne se tiennent plus.
Enfin, nous avons dû renoncer à un autre projet qui nous tenait à cœur. Avant chaque période de vacances, nous organisions des séances de jeux de société avec les parents. L’objectif était de passer du temps avec les parents, de permettre des échanges avec des parents non francophones. Cela avait un impact positif sur la relation parent/enseignant et surtout sur le bien être de l’élève.

Avec cette crise qui bouscule la place des parents, qu’avez vous pu mettre en place ?

En collaboration avec la psychologue, nous avons travaillé sur la communication non violente pour renouer des relations de confiance. Nous avons travaillé à partir de ressources disponibles sur Eduscol.
En parallèle, nous avons multiplié les réunions d’équipes éducatives dès qu’une difficulté est apparue. Ces échanges sur la scolarité de l’enfant sont indispensables pour mieux gérer la souffrance et l’angoisse lié à la crise sanitaire.
Nous avons développé la mise en place de blog : un blog par classe via «Toute mon année» pour permettre aux parents de suivre les activités qui ont lieu en classe. Les parents ne peuvent pas entrer dans les classes mais ces blogs leur permettre d’avoir une autre entrée et de constater que des projets sont toujours menés, que la vie continue même s’ils ne peuvent plus l’observer. J’ai un seul regret : certains parents ne se connectent pas.

La situation est difficile, mais comme l’ensemble des professionnels de l’éducation, Martine est mobilisée pour ses élèves et pour faire vivre la co-éducation avec les parents.

Et pour vous, la co éducation est une priorité? Qu’en pensez vous?

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