ESPé, ça commence comme escargot…et comme espoir

ESPé, ça commence comme escargot… et ça n’avance guère plus vite. Mais quelques messages positifs, nous rappelle que ça commence aussi comme espoir.

Bien sûr, nous nous sommes réjouis de la naissance des ESPé, qui recréant une formation professionnelle pour les enseignants, ouvrait la piste d’un renouveau des pratiques pédagogiques et du travail commun entre les différents acteurs éducatifs. ESPé, c’était le début d’une espérance.

Le démarrage a été laborieux. Autant d’ESPé que de projets. Des disparités locales très importantes. Des relations au sein des universités parfois houleuses. Des recteurs en mal de jouer leur double rôle de futur employeur des enseignants formés et de chancelier des universités. Une escalade de difficultés risquant d’escamoter le bien fondé des nouvelles écoles.

Si tout n’est pas réglé, après cette période difficile, semble revenir le temps d’espérer.

Deux nouvelles récentes vont dans ce sens.

Tout d’abord la ministre à passer des commandes au comité de suivi de la réforme de la formation – alors que celui-ci semblait n’avoir plus de mission très précise et risquait de s’essouffler. Le ministère souhaite, en effet, transmettre d’ici la mi-avril une circulaire à tous les acteurs des ESPE clarifiant la professionnalisation (constat est fait que les formateurs « professionnels » n’interviennent pas suffisamment), le « tronc commun » (considérant que l’employeur n’a pas suffisamment défini de cahier des charges) et le mémoire.


Ensuite, d’ici fin mars, le comité doit rendre sa contribution sur la formation à proposer aux lauréats stagiaires déjà détenteurs du Master Meef. Pour eux et suite à notre mobilisation, l’hypothèse d’une remise en cause l’alternance à mi-temps a été écartée. L’idée retenue aujourd’hui est l’élaboration d’un cadrage souple qui puisse donner aux ESPé les éléments pour construire un parcours adapté.

Tout n’est pas encore parfait, loin de là. Pour éviter que chaque ESPé ressemble à une auberge espagnole, nous demandons fermement que soit renforcé le cadre national, particulièrement par la publication urgente de textes clarifiant les conditions de certification et de titularisation des actuels stagiaires, lauréats de sessions différentes, d’un outil de positionnement à l’entrée dans le métier (qui décline le référentiel de compétences professionnelles en observables pour l’année de stage et les deux années suivantes), d’outils communs aux 30 ESPE afin de les accompagner désormais dans un processus d’amélioration de leur offre de formation en vue de la rentrée prochaine.

Avec la ligue de l’enseignement, l’UNSA éducation prépare également un numéro spécial de « Questions d’éduc » consacré à la formation des acteurs éducatifs. Il sera suivi d’une journée de réflexion commune début mai et permettra de proposer les pistes sur lesquelles une véritable formation professionnelle doit s’engager et dont les ESPé doivent être les fers de lance.

Tel un espalier, les ESPé doivent en effet soutenir les aspects positifs de la re-création d’une formation et orienter celle-ci vers une plus grande professionnalisation pédagogique partagée entre tous les acteurs.

Encore un long chemin à parcourir pour y parvenir. Comme l’escargot, nous avançons lentement. Mais ESPé commence comme espoir. Nous ne l’abandons pas.

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ESPé, ça commence comme escargot… et ça n’avance guère plus vite. Mais quelques messages positifs, nous rappelle que ça commence aussi comme espoir.

Bien sûr, nous nous sommes réjouis de la naissance des ESPé, qui recréant une formation professionnelle pour les enseignants, ouvrait la piste d’un renouveau des pratiques pédagogiques et du travail commun entre les différents acteurs éducatifs. ESPé, c’était le début d’une espérance.

Le démarrage a été laborieux. Autant d’ESPé que de projets. Des disparités locales très importantes. Des relations au sein des universités parfois houleuses. Des recteurs en mal de jouer leur double rôle de futur employeur des enseignants formés et de chancelier des universités. Une escalade de difficultés risquant d’escamoter le bien fondé des nouvelles écoles.

Si tout n’est pas réglé, après cette période difficile, semble revenir le temps d’espérer.

Deux nouvelles récentes vont dans ce sens.

Tout d’abord la ministre à passer des commandes au comité de suivi de la réforme de la formation – alors que celui-ci semblait n’avoir plus de mission très précise et risquait de s’essouffler. Le ministère souhaite, en effet, transmettre d’ici la mi-avril une circulaire à tous les acteurs des ESPE clarifiant la professionnalisation (constat est fait que les formateurs « professionnels » n’interviennent pas suffisamment), le « tronc commun » (considérant que l’employeur n’a pas suffisamment défini de cahier des charges) et le mémoire.


Ensuite, d’ici fin mars, le comité doit rendre sa contribution sur la formation à proposer aux lauréats stagiaires déjà détenteurs du Master Meef. Pour eux et suite à notre mobilisation, l’hypothèse d’une remise en cause l’alternance à mi-temps a été écartée. L’idée retenue aujourd’hui est l’élaboration d’un cadrage souple qui puisse donner aux ESPé les éléments pour construire un parcours adapté.

Tout n’est pas encore parfait, loin de là. Pour éviter que chaque ESPé ressemble à une auberge espagnole, nous demandons fermement que soit renforcé le cadre national, particulièrement par la publication urgente de textes clarifiant les conditions de certification et de titularisation des actuels stagiaires, lauréats de sessions différentes, d’un outil de positionnement à l’entrée dans le métier (qui décline le référentiel de compétences professionnelles en observables pour l’année de stage et les deux années suivantes), d’outils communs aux 30 ESPE afin de les accompagner désormais dans un processus d’amélioration de leur offre de formation en vue de la rentrée prochaine.

Avec la ligue de l’enseignement, l’UNSA éducation prépare également un numéro spécial de « Questions d’éduc » consacré à la formation des acteurs éducatifs. Il sera suivi d’une journée de réflexion commune début mai et permettra de proposer les pistes sur lesquelles une véritable formation professionnelle doit s’engager et dont les ESPé doivent être les fers de lance.

Tel un espalier, les ESPé doivent en effet soutenir les aspects positifs de la re-création d’une formation et orienter celle-ci vers une plus grande professionnalisation pédagogique partagée entre tous les acteurs.

Encore un long chemin à parcourir pour y parvenir. Comme l’escargot, nous avançons lentement. Mais ESPé commence comme espoir. Nous ne l’abandons pas.