Environnement : l’urgence de (ne pas se) planter

C’est aujourd’hui, 25 novembre, le jour des plantations. En tout cas, c’est ce que disait ma grand-mère : « à la sainte-Catherine, tous les arbres prennent racine ». Alors que les températures baissent, que le temps commence à se gâter, que le givre recouvre légèrement le sol du matin, mais que les profondeurs sont encore chaudes, il est temps de mettre en terre, pour qu’elles s’enracinent, les plantes vont ainsi tout au long de l’hiver, préparer leur éclosion du printemps prochain.

C’est aujourd’hui, 25 novembre, le jour des plantations. En tout cas, c’est ce que disait ma grand-mère : « à la sainte-Catherine, tous les arbres prennent racine ». Alors que les températures baissent, que le temps commence à se gâter, que le givre recouvre légèrement le sol du matin, mais que les profondeurs sont encore chaudes, il est temps de mettre en terre, pour qu’elles s’enracinent, les plantes vont ainsi tout au long de l’hiver, préparer leur éclosion du printemps prochain.

Comment ne pas voir là une allégorie bien venue au moment même où va débuter le rassemblement du monde pour le climat : la COP 21.

Ces quelques jours à Paris revêtent une importance capitale. Certes, nous le savons tous, malgré des avancées notables, les décisions ne seront pas à la hauteur des enjeux, les retards pris ne se rattraperont pas, les lobbies économiques et les stratégies géopolitiques pèseront fortement sur les engagements des uns et des autres. Pour autant, la mobilisation, l’éveil des consciences, la prise en compte des défis environnementaux sont urgents. Si la « grand-messe » laïque du Bourget et sa médiatisation peuvent y aider, tant mieux. Toutes les initiatives sont utiles et nécessaires. En ce sens aussi la COP 21 doit ne pas rater son rôle d’alerte et de catalyseur d’actions.

La métaphore agricole ou jardinière est également adaptée à notre mission d’Éducation. Ne s’agit-il pas là aussi de planter, de semer avec l’espérance et l’ambition de voir apparaître plus tard, des pousses et des bourgeons, des fleurs et des fruits, des êtres solidement enracinés non dans des certitudes mais dans leur capacité à continuer de découvrir, de s’émerveiller, d’inventer, de vivre avec les autres dans la paix, la liberté, la fraternité ?

L’environnement, l’écologie, la lutte contre le dérèglement climatique ne sont pas que des histoires de petits oiseaux et de plantes. Des écosystèmes se développent sur nos dépôts d’ordures, sur les terres irradiées de Tchernobyl la nature repris ses droits. La véritable espèce en danger –et par son propre fait- est l’Homme. La vie réellement menacée est notre vie humaine. Au-delà même de la raréfaction d’un air respirable, d’une eau non polluée, de terres cultivables, chaque perturbation entraîne son lot de catastrophes, de rivalités, de conflits. Les déséquilibres entre pays riches et pauvres conduit indubitablement aux guerres et aux migrations forcées.

L’action environnementale ne peut être dissociée d’une prise en compte de la dimension mondialisée de notre société et de ses implications qui rendent indispensables une politique de solidarité internationale. Il ne s’agit pas seulement de penser économie d’énergie, consommation raisonnée et production propre. Il s’agit surtout de prendre en compte l’écologie du vivre ensemble et de penser la société de demain.

C’est cette conception d’avenir qu’il nous revient de planter dès maintenant dans les esprits de chacune et chacun, lui permettant de s’enraciner en ces jours sombres pour éclore et participer à l’indispensable renouveau du monde.

 

Denis ADAM, le 25 novembre 2015

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C’est aujourd’hui, 25 novembre, le jour des plantations. En tout cas, c’est ce que disait ma grand-mère : « à la sainte-Catherine, tous les arbres prennent racine ». Alors que les températures baissent, que le temps commence à se gâter, que le givre recouvre légèrement le sol du matin, mais que les profondeurs sont encore chaudes, il est temps de mettre en terre, pour qu’elles s’enracinent, les plantes vont ainsi tout au long de l’hiver, préparer leur éclosion du printemps prochain.

Comment ne pas voir là une allégorie bien venue au moment même où va débuter le rassemblement du monde pour le climat : la COP 21.

Ces quelques jours à Paris revêtent une importance capitale. Certes, nous le savons tous, malgré des avancées notables, les décisions ne seront pas à la hauteur des enjeux, les retards pris ne se rattraperont pas, les lobbies économiques et les stratégies géopolitiques pèseront fortement sur les engagements des uns et des autres. Pour autant, la mobilisation, l’éveil des consciences, la prise en compte des défis environnementaux sont urgents. Si la « grand-messe » laïque du Bourget et sa médiatisation peuvent y aider, tant mieux. Toutes les initiatives sont utiles et nécessaires. En ce sens aussi la COP 21 doit ne pas rater son rôle d’alerte et de catalyseur d’actions.

La métaphore agricole ou jardinière est également adaptée à notre mission d’Éducation. Ne s’agit-il pas là aussi de planter, de semer avec l’espérance et l’ambition de voir apparaître plus tard, des pousses et des bourgeons, des fleurs et des fruits, des êtres solidement enracinés non dans des certitudes mais dans leur capacité à continuer de découvrir, de s’émerveiller, d’inventer, de vivre avec les autres dans la paix, la liberté, la fraternité ?

L’environnement, l’écologie, la lutte contre le dérèglement climatique ne sont pas que des histoires de petits oiseaux et de plantes. Des écosystèmes se développent sur nos dépôts d’ordures, sur les terres irradiées de Tchernobyl la nature repris ses droits. La véritable espèce en danger –et par son propre fait- est l’Homme. La vie réellement menacée est notre vie humaine. Au-delà même de la raréfaction d’un air respirable, d’une eau non polluée, de terres cultivables, chaque perturbation entraîne son lot de catastrophes, de rivalités, de conflits. Les déséquilibres entre pays riches et pauvres conduit indubitablement aux guerres et aux migrations forcées.

L’action environnementale ne peut être dissociée d’une prise en compte de la dimension mondialisée de notre société et de ses implications qui rendent indispensables une politique de solidarité internationale. Il ne s’agit pas seulement de penser économie d’énergie, consommation raisonnée et production propre. Il s’agit surtout de prendre en compte l’écologie du vivre ensemble et de penser la société de demain.

C’est cette conception d’avenir qu’il nous revient de planter dès maintenant dans les esprits de chacune et chacun, lui permettant de s’enraciner en ces jours sombres pour éclore et participer à l’indispensable renouveau du monde.

 

Denis ADAM, le 25 novembre 2015