«Entre ici, Éducation libératrice !»

« Il n’y a pas d’éducation sans modèles » affirme l’historienne Mona Ozouf, se référant au témoignage de Denis Olivennes sur Pierre Brossolette: « S’il n’y a pas de cité sans citoyens, pas de citoyens sans éducation et pas d’éducation sans héros, si le Panthéon est le lieu de cette édification républicaine, alors personne aujourd’hui n’est plus digne que Pierre Brossolette d’entrer au temple des grands hommes. »

« Il n’y a pas d’éducation sans modèles » affirme l’historienne Mona Ozouf, se référant au témoignage de Denis Olivennes sur Pierre Brossolette: « S’il n’y a pas de cité sans citoyens, pas de citoyens sans éducation et pas d’éducation sans héros, si le Panthéon est le lieu de cette édification républicaine, alors personne aujourd’hui n’est plus digne que Pierre Brossolette d’entrer au temple des grands hommes. »

Ils seront quatre à rejoindre ainsi ce lieu de l’ « édification républicaine ». Quatre « modèles » dont la vie et les combats ont fait le choix d’une Éducation libératrice.

Injustice de de notre société encore si peu égalitaire, de nombreux établissements scolaires portent le nom de Pierre Brossolette et de Jean Zay, bien moins ceux de Geneviève de Gaulle-Anthonioz et de Germaine Tillion. Pourtant les quatre ont, à leur manière, œuvré pour une éducation globale et émancipatrice, persuadés que pour changer le monde, il faut le comprendre.

Ce sera le travail permanent et sans concession de Pierre Brossolette, comme enseignant -puisqu’agrégé, il enseignera peu- mais dans l’analyse des situations internationales qu’il réalisera en tant que journaliste. Cette démarche d’un savoir pour comprendre et pour agir sera d’ailleurs reprise dans la conception éducatrice du programme du Conseil National de la Résistance dont il fut un des inspirateurs.

Cette revendication demeure au cœur du programme d’ATD quart monde (qui d’ « Aide à Toute Détresse » est devenu « Agir Tous pour la Dignité ») dont Geneviève de Gaulle-Anthonioz, présidente du mouvement en France, portera jusque dans la loi de cohésion sociale de 1997 l’importance du respect des droits fondamentaux, parmi lesquels le droit à l’éducation, à la formation, à la culture indissociable de la définition de toute vie digne.

Selon Philippe Meirieu, « Jean Zay est le grand ministre de l’éducation du 21ème siècle ». Ses « formidables ambitions » : la démocratisation de l’école, de la société et de la culture. Son œuvre : les créations du système d’orientation, du tronc commun en premier cycle, du CROUS, de la médecine préventive, le développement de l’éducation physique, l’invention de la radio scolaire et du festival de Cannes et l’importance donnée aux mouvements d’Éducation populaire.

Cette même importance d’une éducation qui ne peut se réduire à l’enseignement scolaire animera la fibre pédagogique de Germaine Tillion tout au long de sa vie et tout particulièrement dans son action de développement des centres sociaux en Algérie qui s’inscrivent dans l’histoire de l’éducation populaire, articulant développements éducatif, culturel, social et économique, dans le respect des territoires et de leurs habitants.

Quatre vies militantes et engagées. Quatre parcours au service des autres et de l’avènement d’un monde plus juste et plus libre. Quatre énergies concevant l’Éducation comme un système global, ouvert et pluriel au cœur d’un projet culturel, démocratique et émancipateur.

« Entrez ici éducateurs humanistes avec votre cortège de résistance, de convictions, d’engagements et de sacrifices » pourrait-on faire dire alors, sur le parvis du Panthéon, à un « Malraux » du XXIème siècle, tourné, celui-ci, vers l’avenir et croyant en une Éducation –populaire qui libère.


Voir également cet autre article du site.

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« Il n’y a pas d’éducation sans modèles » affirme l’historienne Mona Ozouf, se référant au témoignage de Denis Olivennes sur Pierre Brossolette: « S’il n’y a pas de cité sans citoyens, pas de citoyens sans éducation et pas d’éducation sans héros, si le Panthéon est le lieu de cette édification républicaine, alors personne aujourd’hui n’est plus digne que Pierre Brossolette d’entrer au temple des grands hommes. »

Ils seront quatre à rejoindre ainsi ce lieu de l’ « édification républicaine ». Quatre « modèles » dont la vie et les combats ont fait le choix d’une Éducation libératrice.

Injustice de de notre société encore si peu égalitaire, de nombreux établissements scolaires portent le nom de Pierre Brossolette et de Jean Zay, bien moins ceux de Geneviève de Gaulle-Anthonioz et de Germaine Tillion. Pourtant les quatre ont, à leur manière, œuvré pour une éducation globale et émancipatrice, persuadés que pour changer le monde, il faut le comprendre.

Ce sera le travail permanent et sans concession de Pierre Brossolette, comme enseignant -puisqu’agrégé, il enseignera peu- mais dans l’analyse des situations internationales qu’il réalisera en tant que journaliste. Cette démarche d’un savoir pour comprendre et pour agir sera d’ailleurs reprise dans la conception éducatrice du programme du Conseil National de la Résistance dont il fut un des inspirateurs.

Cette revendication demeure au cœur du programme d’ATD quart monde (qui d’ « Aide à Toute Détresse » est devenu « Agir Tous pour la Dignité ») dont Geneviève de Gaulle-Anthonioz, présidente du mouvement en France, portera jusque dans la loi de cohésion sociale de 1997 l’importance du respect des droits fondamentaux, parmi lesquels le droit à l’éducation, à la formation, à la culture indissociable de la définition de toute vie digne.

Selon Philippe Meirieu, « Jean Zay est le grand ministre de l’éducation du 21ème siècle ». Ses « formidables ambitions » : la démocratisation de l’école, de la société et de la culture. Son œuvre : les créations du système d’orientation, du tronc commun en premier cycle, du CROUS, de la médecine préventive, le développement de l’éducation physique, l’invention de la radio scolaire et du festival de Cannes et l’importance donnée aux mouvements d’Éducation populaire.

Cette même importance d’une éducation qui ne peut se réduire à l’enseignement scolaire animera la fibre pédagogique de Germaine Tillion tout au long de sa vie et tout particulièrement dans son action de développement des centres sociaux en Algérie qui s’inscrivent dans l’histoire de l’éducation populaire, articulant développements éducatif, culturel, social et économique, dans le respect des territoires et de leurs habitants.

Quatre vies militantes et engagées. Quatre parcours au service des autres et de l’avènement d’un monde plus juste et plus libre. Quatre énergies concevant l’Éducation comme un système global, ouvert et pluriel au cœur d’un projet culturel, démocratique et émancipateur.

« Entrez ici éducateurs humanistes avec votre cortège de résistance, de convictions, d’engagements et de sacrifices » pourrait-on faire dire alors, sur le parvis du Panthéon, à un « Malraux » du XXIème siècle, tourné, celui-ci, vers l’avenir et croyant en une Éducation –populaire qui libère.


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