Énergie renouvelable ?

Les quelques semaines de congés d’été constituent pour les agents un répit et un repos bien mérités. Nous vous souhaitons d’en profiter pleinement. Cette période sert souvent à accumuler, de nouveau, l’énergie nécessaire pour notre métier qui est de servir au nom de l’intérêt général. Être au service du public coûte. Le coût est d’abord humain car les femmes et les hommes engagés dans la Fonction publique ne comptent jamais leurs heures et ne se ménagent pas lorsqu’il faut agir au nom de la République. Le coût est aussi financier tant les fonctionnaires ont perdu du pouvoir d’achat entre 2007 et 2016. La double annonce du « regel » du point d’indice et du rétablissement du jour de carence vient à nouveau frapper un porte-monnaie déjà bien mince. Certes, la maîtrise des déficits publics n’est pas un objectif qui nous est étranger mais les fonctionnaires peuvent légitimement avoir le sentiment qu’ils ont déjà fait bien des efforts. Efforts qui n’ont pas toujours été partagés équitablement avec d’autres pans de la société. Ces derniers ont profité de largesses de l’argent public sans pour autant que le bénéfice soit net pour l’intérêt de la nation. Notre rôle de syndicaliste est d’alerter les pouvoirs publics sur le risque d’inflation du sentiment d’injustice. Mobiliser les énergies positives des agents publics, c’est d’abord permettre que cette ressource précieuse ne s’épuise pas. Voilà, du coup, quelques réflexions que nous offrons à la méditation estivale de nos ministres : mobiliser n’est pas punir, responsabiliser n’est pas stigmatiser et économiser signifie aussi prendre soin.

Laurent Escure
Secrétaire général de l’UNSA Éducation

Sélectionnés pour vous
+ d’actualités nationales

Les quelques semaines de congés d’été constituent pour les agents un répit et un repos bien mérités. Nous vous souhaitons d’en profiter pleinement. Cette période sert souvent à accumuler, de nouveau, l’énergie nécessaire pour notre métier qui est de servir au nom de l’intérêt général. Être au service du public coûte. Le coût est d’abord humain car les femmes et les hommes engagés dans la Fonction publique ne comptent jamais leurs heures et ne se ménagent pas lorsqu’il faut agir au nom de la République. Le coût est aussi financier tant les fonctionnaires ont perdu du pouvoir d’achat entre 2007 et 2016. La double annonce du « regel » du point d’indice et du rétablissement du jour de carence vient à nouveau frapper un porte-monnaie déjà bien mince. Certes, la maîtrise des déficits publics n’est pas un objectif qui nous est étranger mais les fonctionnaires peuvent légitimement avoir le sentiment qu’ils ont déjà fait bien des efforts. Efforts qui n’ont pas toujours été partagés équitablement avec d’autres pans de la société. Ces derniers ont profité de largesses de l’argent public sans pour autant que le bénéfice soit net pour l’intérêt de la nation. Notre rôle de syndicaliste est d’alerter les pouvoirs publics sur le risque d’inflation du sentiment d’injustice. Mobiliser les énergies positives des agents publics, c’est d’abord permettre que cette ressource précieuse ne s’épuise pas. Voilà, du coup, quelques réflexions que nous offrons à la méditation estivale de nos ministres : mobiliser n’est pas punir, responsabiliser n’est pas stigmatiser et économiser signifie aussi prendre soin.

Laurent Escure
Secrétaire général de l’UNSA Éducation