« En revenir plus intelligents »

Si les Français affirment être plus nombreux cette année à envisager de partir en vacances, ils recherchent prioritairement des séjours qui les reposent et qui les nourrissent. Ils privilégient les lieux authentiques, les découvertes et les rencontres. Beaucoup partent moins loin et moins longtemps, mais pour l’essentiel, ils veulent revenir de vacances « plus intelligents » comme le résumait un journaliste de France Inter.

Fini la carte postale de corps allongés sur la plage à bronzer sans bouger durant trois semaines d’été ?

Peut-être pas totalement, mais les enquêtes qui interrogent les français sur leurs vacances témoignent d’une évolution. Certes le repos demeure une priorité. L’idée de se retrouver, de s’apaiser, de rompre avec la course du quotidien. Et si la mer reste la destination privilégiée, hors de question de vivre les mêmes embouteillages et les mêmes concentrations humaines que tout le reste de l’année. Exclue également l’idée de ne rien faire. Ce temps de tourisme -en France pour 77% des Français- est l’occasion de découvertes d’un patrimoine, d’une richesse culturelle, d’une authenticité. Il s’agit d’un ressourcement, de renouer avec des valeurs, de vivre des rencontres et du partage.

Evidemment cet embelli des départs en vacances ne peut pas faire oublier les fortes inégalités sociales qui conduisent au départ de 82% des cadres supérieurs contre 47% des ouvriers, comme le rappelle l’observatoires des inégalités. Il précise également que seuls 22% des Français partent plusieurs fois dans l’année et que parmi eux si 43% des cadres sont concernés, ce n’est le cas que pour 4 fois moins d’ouvriers.

Pour beaucoup les vacances demeurent un luxe qui coûte cher. Cet importance du budget vacances explique la diminution des durées et les multiplications des séjours dans la famille.

Il n’en demeure pas moins que cette période de départ et de dépaysement, même plus courte, est considérée comme un temps d’apport, de plaisir, de souvenir qu’on engrange et qu’on échange.

Oserait-on aller jusqu’à parler d’apprentissage ?

« Parler vacances n’implique cependant pas parler apprentissages et de surcroit avec un public adulte. Contrairement aux enfants prêts à dresser une liste de ce qu’ils ont appris durant le séjour […] les adultes sont plus réticents à formuler et décliner ce qu’ils pensent avoir appris » constatent les chercheurs du laboratoire Expérice dans l’étude menée en 2014 intitulée « Apprentissages en situation touristique » (Ed. Septentrion).

Il s’agit en fait d’apprentissages informels, induits par la situation touristique, la disponibilité d’esprit, l’envie de découvrir.

Evidemment que le choix du lieu de séjour ne se décide pas à l’aune de son contenu « éducatif ». On pourrait mettre émettre l’hypothèse -sans grand risque de se tromper- que cela est également vrai pour les séjours des enfants.

Pour autant, nul doute que l’on apprenne en vacances. Et même que ces apprentissages relèvent de plusieurs plans : ce que l’on découvre comme apports historiques, culturels, patrimoniaux, environnementaux des lieux visités, ce qui nous enrichit des rencontres avec les gens rencontrés -habitants locaux ou autres tourismes- ce que l’on apprend sur soi-même.

Educateurs, nous n’avons jamais douté de l’apport éducatif des périodes de vacances, pour les enfants. Les animateurs le vivent au quotidien de leur métier. Les personnels scolaires le constatent chaque année, à la rentrée, repérant ce qui a changé, muri, évolué.

Bonne nouvelle, les vacances des adultes se veulent dorénavant également enrichissantes. Tant mieux, nous en reviendrons toutes et tous « plus intelligents ».

 

Denis ADAM, le 5 juillet 2017
 

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Si les Français affirment être plus nombreux cette année à envisager de partir en vacances, ils recherchent prioritairement des séjours qui les reposent et qui les nourrissent. Ils privilégient les lieux authentiques, les découvertes et les rencontres. Beaucoup partent moins loin et moins longtemps, mais pour l’essentiel, ils veulent revenir de vacances « plus intelligents » comme le résumait un journaliste de France Inter.

Fini la carte postale de corps allongés sur la plage à bronzer sans bouger durant trois semaines d’été ?

Peut-être pas totalement, mais les enquêtes qui interrogent les français sur leurs vacances témoignent d’une évolution. Certes le repos demeure une priorité. L’idée de se retrouver, de s’apaiser, de rompre avec la course du quotidien. Et si la mer reste la destination privilégiée, hors de question de vivre les mêmes embouteillages et les mêmes concentrations humaines que tout le reste de l’année. Exclue également l’idée de ne rien faire. Ce temps de tourisme -en France pour 77% des Français- est l’occasion de découvertes d’un patrimoine, d’une richesse culturelle, d’une authenticité. Il s’agit d’un ressourcement, de renouer avec des valeurs, de vivre des rencontres et du partage.

Evidemment cet embelli des départs en vacances ne peut pas faire oublier les fortes inégalités sociales qui conduisent au départ de 82% des cadres supérieurs contre 47% des ouvriers, comme le rappelle l’observatoires des inégalités. Il précise également que seuls 22% des Français partent plusieurs fois dans l’année et que parmi eux si 43% des cadres sont concernés, ce n’est le cas que pour 4 fois moins d’ouvriers.

Pour beaucoup les vacances demeurent un luxe qui coûte cher. Cet importance du budget vacances explique la diminution des durées et les multiplications des séjours dans la famille.

Il n’en demeure pas moins que cette période de départ et de dépaysement, même plus courte, est considérée comme un temps d’apport, de plaisir, de souvenir qu’on engrange et qu’on échange.

Oserait-on aller jusqu’à parler d’apprentissage ?

« Parler vacances n’implique cependant pas parler apprentissages et de surcroit avec un public adulte. Contrairement aux enfants prêts à dresser une liste de ce qu’ils ont appris durant le séjour […] les adultes sont plus réticents à formuler et décliner ce qu’ils pensent avoir appris » constatent les chercheurs du laboratoire Expérice dans l’étude menée en 2014 intitulée « Apprentissages en situation touristique » (Ed. Septentrion).

Il s’agit en fait d’apprentissages informels, induits par la situation touristique, la disponibilité d’esprit, l’envie de découvrir.

Evidemment que le choix du lieu de séjour ne se décide pas à l’aune de son contenu « éducatif ». On pourrait mettre émettre l’hypothèse -sans grand risque de se tromper- que cela est également vrai pour les séjours des enfants.

Pour autant, nul doute que l’on apprenne en vacances. Et même que ces apprentissages relèvent de plusieurs plans : ce que l’on découvre comme apports historiques, culturels, patrimoniaux, environnementaux des lieux visités, ce qui nous enrichit des rencontres avec les gens rencontrés -habitants locaux ou autres tourismes- ce que l’on apprend sur soi-même.

Educateurs, nous n’avons jamais douté de l’apport éducatif des périodes de vacances, pour les enfants. Les animateurs le vivent au quotidien de leur métier. Les personnels scolaires le constatent chaque année, à la rentrée, repérant ce qui a changé, muri, évolué.

Bonne nouvelle, les vacances des adultes se veulent dorénavant également enrichissantes. Tant mieux, nous en reviendrons toutes et tous « plus intelligents ».

 

Denis ADAM, le 5 juillet 2017