En quête de justice sociale

Comment lutter contre la pauvreté, contre la grande pauvreté ?

La question est brulante d’actualité dans un monde incapable de réellement réduire les écarts entre les plus riches et les plus pauvres.

La réponse est économique, évidemment. Il s’agit de permettre à tous les êtres humains sans discrimination de bénéficier du progrès économique et social partout dans le monde. La question des ressources allouées à chacune et chacun est donc essentielle.

Elle n’est pourtant pas suffisante. Promouvoir la justice sociale ne consiste pas simplement à augmenter les revenus et à créer des emplois. C’est aussi une question de droits, de dignité et de liberté d’expression autant que d’autonomie économique, sociale et politique.

Aussi, chaque obstacle lié au sexe, à l’âge, à la race, à l’appartenance ethnique, à la culture ou au handicap, détruit est un pas supplémentaire vers plus de justice sociale.

Pas facile dans un monde qui peine à intégrer l’autre alors qu’il a quitter son pays à la recherche de la paix, de l’emploi, de la sécurité.

Pas évident dans une société qui continue à discriminer le pauvre, l’étranger, le différent.

Pas simple dans un univers encore si masculin qui tarde à construire une véritable égalité entre les femmes et les hommes.

Or, défendre l’égalité des sexes ou les droits des peuples autochtones et des migrants est une manière de favoriser la justice sociale et donc de permettre la coexistence pacifique et prospère entre les êtres humains.

Une transformation urgente et indispensable, exige d’intégrer l’inclusion sociale dans toutes les politiques et dans toutes les actions.

Lutter contre l’injustice sociale c’est évaluer les politiques publiques à l’aune de leur impact sur les plus démunis. C’est mettre en place des indicateurs qui permettent de savoir, pour chaque mesure, si elles ont réduit ou augmenté les inégalités.

Pour ne prendre que des évolutions récentes, appliquons cette règle aux mesures financières (Quel impact de la baisse de 5 euros des APL pour les plus démunis ?), aux lois fiscales (Quelles conséquences produit la fin de l’ISF pour les plus pauvres ?), aux règles du travail (Quels effets du licenciement collectif pour les travailleurs précaires ?), à la politique vis-à-vis des agents publics (Comment les populations les plus fragiles vivent la diminution des services publics et la privatisation de leur mission ?) : elle dira mieux que n’importe quel discours la réalité de la volonté de justice sociale portée par les choix politiques.

Mais, il faut le répéter, de telles mesures ne doivent pas se limiter au domaine économique. La dignité humaine se réalise au-delà des mesures de survie dans le droit à l’éducation, à la culture, aux loisirs…

Imaginons donc des protocoles d’étude pour mesurer l’effet du retour des 4 jours d’école pour les enfants les plus éloignés de la culture scolaire. Mettons en place des évaluations pour savoirs à quels élèves profitent les classes bilangues, les options de langues rares ou anciennes, la fin des EPI. Interrogeons la suppression de nombreux postes dans les écoles rurales pour savoir leur impact sur les enfants des milieux modestes ou pauvres…

Faisons de même pour chaque nouvelle réforme, pour chaque évolution mise en œuvre, par des évaluations indépendantes et rendues publiques.

Alors les citoyens pourront pleinement exercés leur pouvoir d’agir, dotés d’indicateurs fiables rendant compte d’une réelle quête (ou pas) de justice sociale.

 

Denis Adam, le 21 février 2018
 

 

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La question est brulante d’actualité dans un monde incapable de réellement réduire les écarts entre les plus riches et les plus pauvres.

La réponse est économique, évidemment. Il s’agit de permettre à tous les êtres humains sans discrimination de bénéficier du progrès économique et social partout dans le monde. La question des ressources allouées à chacune et chacun est donc essentielle.

Elle n’est pourtant pas suffisante. Promouvoir la justice sociale ne consiste pas simplement à augmenter les revenus et à créer des emplois. C’est aussi une question de droits, de dignité et de liberté d’expression autant que d’autonomie économique, sociale et politique.

Aussi, chaque obstacle lié au sexe, à l’âge, à la race, à l’appartenance ethnique, à la culture ou au handicap, détruit est un pas supplémentaire vers plus de justice sociale.

Pas facile dans un monde qui peine à intégrer l’autre alors qu’il a quitter son pays à la recherche de la paix, de l’emploi, de la sécurité.

Pas évident dans une société qui continue à discriminer le pauvre, l’étranger, le différent.

Pas simple dans un univers encore si masculin qui tarde à construire une véritable égalité entre les femmes et les hommes.

Or, défendre l’égalité des sexes ou les droits des peuples autochtones et des migrants est une manière de favoriser la justice sociale et donc de permettre la coexistence pacifique et prospère entre les êtres humains.

Une transformation urgente et indispensable, exige d’intégrer l’inclusion sociale dans toutes les politiques et dans toutes les actions.

Lutter contre l’injustice sociale c’est évaluer les politiques publiques à l’aune de leur impact sur les plus démunis. C’est mettre en place des indicateurs qui permettent de savoir, pour chaque mesure, si elles ont réduit ou augmenté les inégalités.

Pour ne prendre que des évolutions récentes, appliquons cette règle aux mesures financières (Quel impact de la baisse de 5 euros des APL pour les plus démunis ?), aux lois fiscales (Quelles conséquences produit la fin de l’ISF pour les plus pauvres ?), aux règles du travail (Quels effets du licenciement collectif pour les travailleurs précaires ?), à la politique vis-à-vis des agents publics (Comment les populations les plus fragiles vivent la diminution des services publics et la privatisation de leur mission ?) : elle dira mieux que n’importe quel discours la réalité de la volonté de justice sociale portée par les choix politiques.

Mais, il faut le répéter, de telles mesures ne doivent pas se limiter au domaine économique. La dignité humaine se réalise au-delà des mesures de survie dans le droit à l’éducation, à la culture, aux loisirs…

Imaginons donc des protocoles d’étude pour mesurer l’effet du retour des 4 jours d’école pour les enfants les plus éloignés de la culture scolaire. Mettons en place des évaluations pour savoirs à quels élèves profitent les classes bilangues, les options de langues rares ou anciennes, la fin des EPI. Interrogeons la suppression de nombreux postes dans les écoles rurales pour savoir leur impact sur les enfants des milieux modestes ou pauvres…

Faisons de même pour chaque nouvelle réforme, pour chaque évolution mise en œuvre, par des évaluations indépendantes et rendues publiques.

Alors les citoyens pourront pleinement exercés leur pouvoir d’agir, dotés d’indicateurs fiables rendant compte d’une réelle quête (ou pas) de justice sociale.

 

Denis Adam, le 21 février 2018