En amont du plan pour l’éducation prioritaire…

En amont du plan pour l’éducation prioritaire présenté récemment par le ministre de l’Éducation nationale, plusieurs travaux préparatoires ont été réalisés. Parmi eux la mission d’information commune de l’assemblée nationale sur la politique d’éducation prioritaire a insisté sur l’indispensable liaison entre les établissements concernés et les territoires dans lesquels ils sont implantés, tout particulièrement dans les zones relevant de la politique de la ville.

Ainsi la commission met en évidence les grands enjeux de la politique d’éducation prioritaire en termes de modernisation de l’action publique et précise que peuvent être ainsi identifiés plusieurs priorités, parmi lesquelles :
– « définir les conditions nécessaires à une meilleure articulation entre la politique de l’éducation nationale et les politiques publiques, politique de la ville et des collectivités territoriales, pour une approche partenariale prenant en compte les temps de l’enfant et la nécessité de favoriser sa réussite éducative ;
– favoriser une convergence entre la géographie de l’éducation prioritaire et celle des quartiers prioritaires de la politique de la ville pour faire en sorte que les établissements accueillant une majorité d’élèves issus des quartiers prioritaires soient inclus dans l’éducation prioritaire
»

Auditionné par la commission, le DGESCO Jean-Paul Delahaye a également mis en avant cette dimension en affirmant : « La première question est celle de l’étendue de la politique de l’éducation prioritaire et de la cohérence des territoires relevant de cette politique avec celle des quartiers prioritaires de la politique de la ville. Il faut sans doute renforcer la priorité accordée aux zones les plus difficiles, qui devront être identifiées. Le plus compliqué sera de gérer la sortie progressive, sans brutalité, de territoires qui relevaient de l’éducation prioritaire en 1981-1983 et qui n’en relèvent plus nécessairement. En effet, si toutes les relances de l’éducation prioritaire ont été l’occasion d’affirmer une volonté de recentrer cette politique sur des territoires plus réduits, elles se sont néanmoins toujours traduites par un élargissement des territoires concernés. Nous abordons cette question avec une infinie modestie, mais nous sommes conscients de la nécessité de concentrer davantage les efforts. »

Le redécoupage de la géographie de l’éducation prioritaire sera annoncé pour la rentrée 2015. D’ores et déjà le ministère de l’éducation nationale annonce qu’elle sera peu différente du zonage actuel et que parmi les critères de définition des réseaux d’éducation prioritaires figurera la dimension politique de la ville, dont les zones doivent également être redéfinies prochainement.

Il est évident qu’une articulation est nécessaire. Mais c’est essentiellement un projet éducatif partagé de territoire qu’il est indispensable que les acteurs de ces territoires construisent ensemble dans la cohérence et la complémentarité de leurs actions.

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En amont du plan pour l’éducation prioritaire présenté récemment par le ministre de l’Éducation nationale, plusieurs travaux préparatoires ont été réalisés. Parmi eux la mission d’information commune de l’assemblée nationale sur la politique d’éducation prioritaire a insisté sur l’indispensable liaison entre les établissements concernés et les territoires dans lesquels ils sont implantés, tout particulièrement dans les zones relevant de la politique de la ville.

Ainsi la commission met en évidence les grands enjeux de la politique d’éducation prioritaire en termes de modernisation de l’action publique et précise que peuvent être ainsi identifiés plusieurs priorités, parmi lesquelles :
– « définir les conditions nécessaires à une meilleure articulation entre la politique de l’éducation nationale et les politiques publiques, politique de la ville et des collectivités territoriales, pour une approche partenariale prenant en compte les temps de l’enfant et la nécessité de favoriser sa réussite éducative ;
– favoriser une convergence entre la géographie de l’éducation prioritaire et celle des quartiers prioritaires de la politique de la ville pour faire en sorte que les établissements accueillant une majorité d’élèves issus des quartiers prioritaires soient inclus dans l’éducation prioritaire
»

Auditionné par la commission, le DGESCO Jean-Paul Delahaye a également mis en avant cette dimension en affirmant : « La première question est celle de l’étendue de la politique de l’éducation prioritaire et de la cohérence des territoires relevant de cette politique avec celle des quartiers prioritaires de la politique de la ville. Il faut sans doute renforcer la priorité accordée aux zones les plus difficiles, qui devront être identifiées. Le plus compliqué sera de gérer la sortie progressive, sans brutalité, de territoires qui relevaient de l’éducation prioritaire en 1981-1983 et qui n’en relèvent plus nécessairement. En effet, si toutes les relances de l’éducation prioritaire ont été l’occasion d’affirmer une volonté de recentrer cette politique sur des territoires plus réduits, elles se sont néanmoins toujours traduites par un élargissement des territoires concernés. Nous abordons cette question avec une infinie modestie, mais nous sommes conscients de la nécessité de concentrer davantage les efforts. »

Le redécoupage de la géographie de l’éducation prioritaire sera annoncé pour la rentrée 2015. D’ores et déjà le ministère de l’éducation nationale annonce qu’elle sera peu différente du zonage actuel et que parmi les critères de définition des réseaux d’éducation prioritaires figurera la dimension politique de la ville, dont les zones doivent également être redéfinies prochainement.

Il est évident qu’une articulation est nécessaire. Mais c’est essentiellement un projet éducatif partagé de territoire qu’il est indispensable que les acteurs de ces territoires construisent ensemble dans la cohérence et la complémentarité de leurs actions.