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Électricité : Une coupure dans les écoles désorganiserait la société toute entière

L'UNSA Éducation a demandé à être reçu en audience le plus rapidement pour évoquer cette situation

« Délestage », « écowatt rouge », autant d’expressions pour éviter le mot « coupure » d’électricité, mais c’est bien de cela dont il s’agit dans les annonces gouvernementales du 1er décembre 2022.

Qui serait touché ? Là encore, le gouvernement use d’expressions imagées : « carte léopard », « dentelle » pour éviter d’aborder la question de manière anxiogène mais que tout le monde se pose : « Aurai-je de l’électricité demain pour vivre et pour travailler ? » Ce qui était censé ne pas arriver cet hiver est donc au pas de notre porte, ou de notre compteur.

La question des écoles et établissements scolaires est posée, puisqu’il est déjà annoncé qu’ils pourraient être touchés par les coupures, soit de 8h à 13h soit de 18h à 20h. Le gouvernement oublie apparemment que de nombreux lycées et internats sont concernés sur cette plage horaire.

Comme si la crise sanitaire n’avait pas suffi, revoilà la gestion de l’urgence à gérer par les personnels des métiers de l’éducation, avec des mauvais souvenirs qui redeviennent réalité : information via les médias sans autre précision de la part de l’employeur, nombreuses questions sans réponse etc

L’UNSA Éducation, dont le courrier envoyé depuis deux mois à la première Ministre Elisabeth Borne est resté lettre morte, a demandé un échange en urgence avec le MENJ. Elle demande que les écoles et établissements scolaires puissent être épargnés, autant que possible, par les coupures d’électricité.

Inutile de rappeler que les fermetures d’écoles entraînent de nombreuses difficultés en cascade : familles désemparées, parents dans l’impossibilité d’aller travailler, ruptures d’activités liées à l’absence au travail etc

Au-delà du périmètre scolaire, cette nouvelle crise risque de toucher – comme chaque crise – les plus fragiles plus durement que les autres : le monde rural est identifié comme possiblement plus aisé à priver d’électricité, les personnes malades ou âgées peuvent se retrouver isolées, et celles les plus éloignées de nouvelles technologies en peine de se tenir informées.

Encore une fois, les personnes fragiles risquent d’être les plus touchées. Encore une fois, les agent∙es public∙ques vont tenir et aider les Françaises et les Français de tenir. C’est leur mission de service public.

Cependant un peu d’anticipation politique de la part du gouvernement dans la gestion énergétique aurait sans doute permis d’éviter d’être fort dépourvu une fois que la bise fût venue…

L’UNSA Éducation, dont la transition énergétique est l’un des axes de travail fondamentaux, appelle à ce que sobriété énergétique ne rime pas avec gestion en urgence d’une crise prévisible et demande à ce que les écoles et les établissements scolaires puissent fonctionner cet hiver sans restriction du point de vue énergétique.

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