Élection présidentielle en France et aux États-Unis des similitudes ?

Peut-on assister à une victoire surprise de Marine Le Pen à l’image de la victoire de Donald Trump aux Etats-Unis ?

Joël Gombin, politologue spécialiste du vote FN, répond à notre question qui tue… le FN.

Je ne pense pas qu’on puisse comparer ce second tour avec le duel de la dernière élection présidentielle américaine opposant Donald Trump à Hillary Clinton.

Les apparences, certes, nous y inciteraient : dans les deux cas, un(e) candidat(e) de centre-gauche libéral, disposant de sympathies tant dans le monde des affaires que dans une large partie du secteur des médias et de la culture, est opposée à un(e) candidat(e) se réclamant du peuple, réclamant la fermeture des frontières aux flux de marchandises et, surtout, de personnes et faisant face à une large dénonciation publique.

Pourtant, il existe une différence fondamentale. Trump était le candidat d’un des deux grands partis américains, et a pu – malgré la violente répulsion qu’il suscite dans le camp démocrate – bénéficier d’une logique de recherche d’alternance, rendue décisive par la mécanique du collège électoral.

Marine Le Pen est la candidate d’un parti qui demeure en marge du système partisan français, non par son poids électoral mais par son incapacité à nouer des alliances avec les partis centraux – certes très affaiblis.

Une victoire surprise de Marine Le Pen nécessiterait ainsi des réalignements électoraux d’une ampleur encore supérieure à ceux auxquels on assiste actuellement.

Pour autant, ce second tour n’est pas sans enjeu : si Marine Le Pen obtient un score élevé, elle pourra installer son parti comme l’un des deux principaux de la vie politique. Et, dès lors, bien malin qui pourra exclure qu’elle ou son parti l’emporte la prochaine fois…

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Je ne pense pas qu’on puisse comparer ce second tour avec le duel de la dernière élection présidentielle américaine opposant Donald Trump à Hillary Clinton.

Les apparences, certes, nous y inciteraient : dans les deux cas, un(e) candidat(e) de centre-gauche libéral, disposant de sympathies tant dans le monde des affaires que dans une large partie du secteur des médias et de la culture, est opposée à un(e) candidat(e) se réclamant du peuple, réclamant la fermeture des frontières aux flux de marchandises et, surtout, de personnes et faisant face à une large dénonciation publique.

Pourtant, il existe une différence fondamentale. Trump était le candidat d’un des deux grands partis américains, et a pu – malgré la violente répulsion qu’il suscite dans le camp démocrate – bénéficier d’une logique de recherche d’alternance, rendue décisive par la mécanique du collège électoral.

Marine Le Pen est la candidate d’un parti qui demeure en marge du système partisan français, non par son poids électoral mais par son incapacité à nouer des alliances avec les partis centraux – certes très affaiblis.

Une victoire surprise de Marine Le Pen nécessiterait ainsi des réalignements électoraux d’une ampleur encore supérieure à ceux auxquels on assiste actuellement.

Pour autant, ce second tour n’est pas sans enjeu : si Marine Le Pen obtient un score élevé, elle pourra installer son parti comme l’un des deux principaux de la vie politique. Et, dès lors, bien malin qui pourra exclure qu’elle ou son parti l’emporte la prochaine fois…