Égalité professionnelle : mythe ou réalité ?

Alors que la semaine passée était dédiée à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, plusieurs initiatives et projets en faveur de la parité au travail ont permis d’être mis en lumière.

L’Unsa Éducation quant à elle, n’a jamais été aussi déterminée à lutter contre les inégalités professionnelles et les discriminations femmes-hommes sur le marché du travail.

Rappelons qu’un certain nombre de lois en faveur de l’égalité professionnelle ont été mis en place pour lutter contre les stéréotypes professionnels et améliorer l’accès des femmes au marché du travail.

-La loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes
-La loi du 17 août 2015 relative au dialogue social et à l’emploi

Mais une nouvelle loi pour la Liberté de choisir son avenir professionnel de septembre 2018, comprend quelques mesures sur l’égalité femmes-hommes

-Les entreprises auront 3 ans pour se conformer à l’égalité salariale et devront dédier une enveloppe au rattrapage salarial avec sanctions si ce dispositif n’est pas respecté au bout des trois ans prévus.

-Les salarié.e.s à temps partiel, qui sont à 80 % des femmes, auront les mêmes droits à la formation que les salarié.e.s à temps plein.

-Un.e référent.e, élu.e du personnel, sera désigné.e dans les CSE (Comité social et économique) de toutes les entreprises, pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, et un.e référent.e ressources humaines sera nommé.e dans les entreprises de 250 salarié.e.s ou plus.

-Les inspecteurs du travail et les professionnels de la médecine du travail seront formés de manière systématique pour prévenir les situations de violence, apporter une réponse adéquate et accompagner les victimes.

Mais si la loi est un des éléments essentiels à mettre en place pour changer la situation actuelle, il n’est pourtant pas le seul.

Plusieurs facteurs doivent encore être pris en considération et être améliorés en amont.
En effet, alors que les filles réussissent mieux à l’école que les garçons elles n’ont toujours pas les mêmes parcours scolaires et à la sortie de l’université, et si les filles s’insèrent aussi bien dans le marché du travail que leurs homologues masculins, elles n’ont ni le même niveau de qualification, ni le même salaire.*

Or, ainsi que nous le précisait Anne Boring lors d’une interview sur le travail et les femmes : « Ce premier emploi est extrêmement important parce qu’il permet de définir l’ensemble de la carrière (…) Et quand on commence sa carrière en étant sur une position d’inégalités, ses inégalités ont tendance à se creuser sur l’ensemble du parcours. « 

L’orientation professionnelle est donc un des axes essentiels sur lequel une réelle réflexion doit être menée.

C’est à cette seule condition que nous parviendrons à lever les freins encore trop souvent persistants à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.
L’Unsa Éducation ne le rappellera donc jamais assez. L’École doit jouer son rôle et transmettre une véritable éducation sans stéréotype de genre dès le plus jeune âge.

*Les publications de la Depp : Filles et garçons sur le chemin de l’égalité

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Alors que la semaine passée était dédiée à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, plusieurs initiatives et projets en faveur de la parité au travail ont permis d’être mis en lumière.

L’Unsa Éducation quant à elle, n’a jamais été aussi déterminée à lutter contre les inégalités professionnelles et les discriminations femmes-hommes sur le marché du travail.

Rappelons qu’un certain nombre de lois en faveur de l’égalité professionnelle ont été mis en place pour lutter contre les stéréotypes professionnels et améliorer l’accès des femmes au marché du travail.

-La loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes
-La loi du 17 août 2015 relative au dialogue social et à l’emploi

Mais une nouvelle loi pour la Liberté de choisir son avenir professionnel de septembre 2018, comprend quelques mesures sur l’égalité femmes-hommes

-Les entreprises auront 3 ans pour se conformer à l’égalité salariale et devront dédier une enveloppe au rattrapage salarial avec sanctions si ce dispositif n’est pas respecté au bout des trois ans prévus.

-Les salarié.e.s à temps partiel, qui sont à 80 % des femmes, auront les mêmes droits à la formation que les salarié.e.s à temps plein.

-Un.e référent.e, élu.e du personnel, sera désigné.e dans les CSE (Comité social et économique) de toutes les entreprises, pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, et un.e référent.e ressources humaines sera nommé.e dans les entreprises de 250 salarié.e.s ou plus.

-Les inspecteurs du travail et les professionnels de la médecine du travail seront formés de manière systématique pour prévenir les situations de violence, apporter une réponse adéquate et accompagner les victimes.

Mais si la loi est un des éléments essentiels à mettre en place pour changer la situation actuelle, il n’est pourtant pas le seul.

Plusieurs facteurs doivent encore être pris en considération et être améliorés en amont.
En effet, alors que les filles réussissent mieux à l’école que les garçons elles n’ont toujours pas les mêmes parcours scolaires et à la sortie de l’université, et si les filles s’insèrent aussi bien dans le marché du travail que leurs homologues masculins, elles n’ont ni le même niveau de qualification, ni le même salaire.*

Or, ainsi que nous le précisait Anne Boring lors d’une interview sur le travail et les femmes : « Ce premier emploi est extrêmement important parce qu’il permet de définir l’ensemble de la carrière (…) Et quand on commence sa carrière en étant sur une position d’inégalités, ses inégalités ont tendance à se creuser sur l’ensemble du parcours. « 

L’orientation professionnelle est donc un des axes essentiels sur lequel une réelle réflexion doit être menée.

C’est à cette seule condition que nous parviendrons à lever les freins encore trop souvent persistants à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.
L’Unsa Éducation ne le rappellera donc jamais assez. L’École doit jouer son rôle et transmettre une véritable éducation sans stéréotype de genre dès le plus jeune âge.

*Les publications de la Depp : Filles et garçons sur le chemin de l’égalité