Éduquer aux « cultures de l’information augmentée par le numérique »

« La notion d’éducation aux médias et à l’information est en profonde mutation du fait de son augmentation par le numérique. À l’ère pré-numérique elle se focalisait surtout, en France, sur la presse et ses usages citoyens et s’appuyait sur la liberté d’expression et le droit au pluralisme de l’information. Elle visait le développement de l’esprit critique.

« La notion d’éducation aux médias et à l’information est en profonde mutation du fait de son augmentation par le numérique.

À l’ère pré-numérique elle se focalisait surtout, en France, sur la presse et ses usages citoyens et s’appuyait sur la liberté d’expression et le droit au pluralisme de l’information. Elle visait le développement de l’esprit critique.

À l’ère numérique elle se doit d’y ajouter la maîtrise des cultures de l’information enrichie par l’informatique et ses applications. Le schéma linéaire de l’information comme actualité (Information = Dispositif de presse) est en effet caduc s’il n’est pas enrichi par la notion d’information telle qu’elle se développe sur les réseaux, en relation à la documentation (Information = Document) et en articulation avec l’informatique (Information = Donnée). Ce sont ces trois dimensions de l’information augmentée par le numérique, en 3D, qui constituent l’augmentation numérique.
 

La maîtrise des cultures de l’information augmentée donne du pouvoir d’agir médiatique à qui sait s’en servir. Elle doit toujours s’appuyer sur la liberté d’expression mais aussi sur le droit à la vie privée et à la maîtrise de ses données personnelles. Elle donne une centralité particulière à cet enseignement trop souvent considéré comme une variable d’ajustement alors qu’il fait partie du socle de base des compétences depuis 2006. À cet égard, l’éducation aux médias et à l’information n’est pas soluble dans le numérique : elle seule permet d’en maîtriser les opportunités, d’en civiliser les effets et de critiquer la fausse transparence due à la naturalisation des plateformes et protocoles par les grands cyber-monopoles et leurs distorsions des droits de l’homme. »
 

Divina Frau Meigs, nouvelle directrice du CLEMI (Centre de Liaison de l’Enseignement et des Médias d’Information) décrit ainsi les évolutions de la mission d’éducation à l’information et aux médias que doit porter l’Ecole et l’ensemble des structures éducatives. Elle l’explique longuement dans un fort intéressant entretien à lire sans modération sur le site du secteur éducation du SE-UNSA « École de demain » (http://ecolededemain.wordpress.com/2014/06/17/eduquer-aux-medias-et-a-linformation-une-interview-de-divina-frau-meigs/ )

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« La notion d’éducation aux médias et à l’information est en profonde mutation du fait de son augmentation par le numérique.

À l’ère pré-numérique elle se focalisait surtout, en France, sur la presse et ses usages citoyens et s’appuyait sur la liberté d’expression et le droit au pluralisme de l’information. Elle visait le développement de l’esprit critique.

À l’ère numérique elle se doit d’y ajouter la maîtrise des cultures de l’information enrichie par l’informatique et ses applications. Le schéma linéaire de l’information comme actualité (Information = Dispositif de presse) est en effet caduc s’il n’est pas enrichi par la notion d’information telle qu’elle se développe sur les réseaux, en relation à la documentation (Information = Document) et en articulation avec l’informatique (Information = Donnée). Ce sont ces trois dimensions de l’information augmentée par le numérique, en 3D, qui constituent l’augmentation numérique.
 

La maîtrise des cultures de l’information augmentée donne du pouvoir d’agir médiatique à qui sait s’en servir. Elle doit toujours s’appuyer sur la liberté d’expression mais aussi sur le droit à la vie privée et à la maîtrise de ses données personnelles. Elle donne une centralité particulière à cet enseignement trop souvent considéré comme une variable d’ajustement alors qu’il fait partie du socle de base des compétences depuis 2006. À cet égard, l’éducation aux médias et à l’information n’est pas soluble dans le numérique : elle seule permet d’en maîtriser les opportunités, d’en civiliser les effets et de critiquer la fausse transparence due à la naturalisation des plateformes et protocoles par les grands cyber-monopoles et leurs distorsions des droits de l’homme. »
 

Divina Frau Meigs, nouvelle directrice du CLEMI (Centre de Liaison de l’Enseignement et des Médias d’Information) décrit ainsi les évolutions de la mission d’éducation à l’information et aux médias que doit porter l’Ecole et l’ensemble des structures éducatives. Elle l’explique longuement dans un fort intéressant entretien à lire sans modération sur le site du secteur éducation du SE-UNSA « École de demain » (http://ecolededemain.wordpress.com/2014/06/17/eduquer-aux-medias-et-a-linformation-une-interview-de-divina-frau-meigs/ )